Un ensemble de roman sympa, mais sans plus.
Dans ces quatre livres, l'amateur de légende arthurienne ne découvrira rien de bien nouveau. Dans cette réécriture, l'auteur se focalise généralement sur un personnage bien qu'il se permette quelques digressions vers d'autres, surtout quand plusieurs chevaliers partis à l'aventure se séparent.
Les livres se lisent assez bien, mais le style « médiéval moderne » (très 19e siècle peut-être) donne parfois à l'ensemble un aspect un peu pompeux. La lecture est assez particulière en soi et je ne pense pas que tout le monde apprécie ce type d'écriture. Il y a quand même pas mal de répétition (de genre), peu de description, mais tout le monde il est beau, il est grand, il est fort… bref, c'est très lumineux.
Il y a un truc qui m'a amusé, mais qui devient pénible : nos chers héros passent leur temps à se pâmer. C'est agréable, au début, parce que cela dénote une délicatesse que j'apprécie. Mais il faut que ce soit dosé ! Lancelot, par exemple, passe son temps à se pâmer dès qu'il voit Guenièvre, dès qu'elle lui dit un mot, dès qu'elle lui fait la gueule… Gauvain, c'est pareil, tout le temps en train de se pâmer ! C'est pénible à la fin ! Je ne sais plus dans quel livre j'avais lu que les chevaliers passent leur temps à chialer… ben là, ils se pâment !
J'avoue que je ne sais pas trop quoi dire de plus. Les « chapitres » sont très courts, ce qui permet une lecture fluide et sans accros…
Peut-être pas un indispensable dans le monde des livres arthuriens bien que l'ensemble soit sympa.
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Aussitôt le roi fit rassembler les ouvriers du pays pour creuser la terre, lesquels travaillèrent si bien qu’on mit à jour les deux grandes pierres qu’avait annoncées Merlin. Et dès qu’on en eut soulevé la première, un dragon blanc apparut, si grand, si fier et si hideux, que tout le monde se hâta de reculer. Puis, sous la seconde, on découvrit un dragon rouge, qui sembla encore plus grand et plus sauvage. Et tous deux ne tardèrent pas à s’éveiller et à se jeter l’un contre l’autre, en se déchirant horriblement des dents et des griffes. La bataille dura tout le jour, toute la nuit et le lendemain jusqu’à l’heure de midi. Longtemps le blanc eut le dessous ; mais à la fin, il lui sortit une flamme de la bouche et des narines qui consuma le rouge ; après quoi le vainqueur se coucha et mourut à son tour. Et Merlin dit au roi que maintenant il pouvait faire bâtir sa tour.
-Moi, dit messire Gauvain, je voudrais être la plus belle demoiselle du monde pour que le chevalier aux armes noirs m'aimât tout sa vie.
-Et vous, dame, demanda Galehaut à la reine, que donneriez-vous pour qu'un tel chevalier fût toujours à votre service ?
-Par Dieu, Gauvain a offer tout ce qu'une dame peut offrir !
Il en eut un tel chagrin qu'il se pâma par trois fois.