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3,57

sur 136 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Un essai non abouti sur le courage des autres, en parallèle de l'absence total de courage de l'auteur.

Grâce à son « herbier », sorte de gros dossier où l'auteur consigne ce qu'il voit ou vit dans les transports en commun depuis 15 ans, Hugo Boris nous livre sans état d'âme, mais en faisant un état des lieux, des « brèves » de métro parisien et RER.

Il nous présente des saynètes qui s'enchainent sans lien entre elles, qui prônent la vie quotidienne dans le microcosme des transports en commun, véritable reflet du monde d'en haut, avec ses lâchetés, son racisme, son homophobie, son indécence, son sans-gêne ; mais aussi ses sourires, ses bons mots, sa reconnaissance, son courage parfois pour pallier des situations violentes, physiquement ou verbalement.

Ces successions de « brèves » nous font sourire, ou nous mettent en colère, mais à chaque fois elles nous parlent, nous nous reconnaissons dans cette réalité et avons probablement, en tant que parisien, vécu des scènes similaires.

Oui, le réalisme et la façon de croquer ces instants de métro ou RER sont fort bien retranscrits, grâce à une écriture fluide et simple. Mais où est véritablement l'essai sur le courage des autres ? Pour moi, tout cela manque de profondeur, de sens, de consistance, et de matière pour nous convaincre.

Oui, il existe des héros du quotidien, et des lâches qui le resteront toute leur vie. Pourquoi ces différences entre les gens ? C'est comme ça, c'est tout. On peut avoir une ceinture noire de karaté et avoir « la maladie de la peur », comme le dit l'auteur avec clairvoyance en parlant de lui.

Hugo Boris ne démontre rien, aucune question posée, aucune réponse donnée, juste des faits relatés. Trop peu pour moi, trop limité, je m'attendais à quelque chose de plus consistant, d'où ma déception. Un bon thème pourtant, mais la suite n'est pas à la hauteur. Ou alors il ne fallait pas le faire sous cette forme, ne pas tromper le lecteur sur l'intention de l'auteur qui est juste de nous livrer de façon brute 15 ans d'observation sur la nature humaine dans le métropolitain.
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