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Critique de LucienRaphmaj




« Je n'étais pas seul, j'étais un homme quelconque. Cette formule, comment l'oublier ? » Ainsi commence le récit à la première personne de Henri Sorge, fils du maire d'une Ville devant faire face à l'épidémie qui ravage cette ville. Cette première formule aussi, difficile de l'oublier...
Dans la production littérature de Blanchot, le livre peut sembler très classique, et pourtant, il porte bien la marque de fabrique de l'auteur : il s'agit de l'hallucination complète de la littérature.

Sans surprise, cette hallucination de la littérature s'inscrit en écho à la situation de l'épidémie, à la maladie qui travaille le narrateur, à la relation hallucinée à la Loi. Malgré tout - comme beaucoup de livres de Blanchot - c'est une expérience de lecture intéressante, et très riche (des personnages, des luttes politiques, des drames familiaux, du sexe, de la mort !)
Pour ceux qui n'apprécient guère Blanchot, ils seront surpris, pour ceux qui l'apprécient déjà, ils découvriront jusqu'où Blanchot avait pensé pousser la subversion de la littérature.

J'ai un petit côté historien et le flop éditorial du Très Haut à l'époque (1948) s'inscrit joliment dans une thématique de l'Epidémie : juste après La Peste de Camus (1946) et juste avant le hussard sur le toit de Giono (1950). A ce titre aussi le livre est à lire, car il y a beaucoup d'écho (pensons qu'à l'époque Blanchot écrivait dans un quasi-manifeste une réflexion sur l'engagement dans "la littérature et le droit à la mort")

Lien : http://www.senscritique.com/..
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