Je m'étais procuré ce recueil de nouvelles, ainsi que le suivant "
Storia 2022", par sympathie pour la bonne oeuvre pour laquelle leurs auteurs de ces nouvelles se sont engagés, venir en aide aux personnes frappées par la leucodystrophie, cette maladie génétique neurodégénérative terrible, sans vraiment me rendre compte de la qualité des textes que l'Association Européenne contre les Leucodystrophies, ELA, avait ainsi réussi à rassembler.
Disons-le d'emblée : les nouvelles sont tout à fait à la hauteur de l'idéal poursuivi. Ce sont autant de variantes originales de nos contes d'enfants, "il était une fois...".
Ce premier "
Storia" comporte 17 nouvelles d'auteurs réputés, comme
Ian Manook et le Norvégien
Thomas Enger, et d'autres moins célèbres et connus et compte 410 pages, avec en annexe une brève biographie des auteurs participants et une courte note explicative sur les missions de l'ELA et ses réalisations, notamment au niveau de la recherche médicale.
Apprécier une nouvelle est bien entendu essentiellement une histoire de goût personnel et, si l'ensemble des nouvelles est de qualité remarquable, cela n'empêche naturellement pas qu'on aime l'une plus que l'autre des 17 proposées.
La nouvelle qui m'a touchée le plus est celle de
Roy Braverman et
Ian Manook "La fille aux allumettes". Une histoire certes particulièrement triste, mais racontée avec une telle empathie et talent que l'on réalise qu'il s'agit d'une perle littéraire rare.
Une nouvelle étonnante est celle de
Nicolas Beuglet "Sangdrillon" , une interprétation alternative de la comptine merveilleuse de Cendrillon.
L'auteur norvégien,
Thomas Enger, nous surprend avec l'histoire d'un vieux protecteur de forêt et le vol catastrophique d'un sapin de Noël.
Damien Eleonori, qui selon le fondateur d'ELA,
Guy Alba, a joué un rôle majeur dans la réalisation de "
Storia", rend un hommage à l'amitié sincère entre gosses dans "Nico le petit saint".
Jérôme Loubry a situé sa nouvelle, qui forme une variante dramatique de "Blanche Neige", à Amsterdam. Tandis que
Victor Guilbert nous offre une version étrange du "Petit Bonhomme de pain d'épices" et
Armelle Carbonel une version personnelle de "La Belle au bois dormant".
Je ne vais pas résumer d'autres variantes de contes populaires, tels "Le Vilain Petit Canard", par
Christophe Dubourg, "La Belle et la Bête " par
Alice Morgane et "Barbe Bleue" par
Vincent Hauuy, ..., mais juste signaler que la nouvelle d'
Ivan Zinberg "Rouge" d'après "Le Petit Chaperon rouge" est bizarrement inspirée par une affaire réelle, celle du monstre de Montmartre, Thierry Paulin (1963-1989), qui entre 1984 et 1987 a tué 21 vieilles dames.
Ce recueil m'a tellement plu que j'ai hâte de commencer la suite "
Storia 2022".