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sur 1146 notes
Livre dévoré en un jour ! J'ai littéralement été téléporté dans les années 1980 que je n'ai pas connu ( oui je suis jeune 🫣 ) . J'ai beaucoup apprécié ce groupe d'amis le temps d'un été que j'ai eu l'impression d'en faire partie. Tout était beau et merveilleux jusqu'au drame que je vous laisse découvrir à la lecture de ce livre que je vous recommande.
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Philippe Besson nous raconte un drame personnel, qu'il a connu un soir d'été, pendant ses vacances, lors de sa dix huitième année. La majorité, c'est un stade où on passe de l'adolescence innocente au stade adulte, même si on ne se sent pas réellement prêt.

C'est donc en toute insouciance que Philippe Besson a commencé ses vacances sur l'Île de Ré, destination familiale habituelle, tous les ans, chez un ami de son père. Leur fils, François, est son ami d'enfance, celui avec qui il a partagé des jeux d'enfants depuis plusieurs années. Leur retrouvaille se fait naturellement, comme s'ils ne s'étaient pas quittés. Rapidement, François présente Nicolas à Philippe, puis Christophe, meilleur ami de François. Les 4 amis vont alors passer des soirées ensemble, en toute innocence.

Une journée, en allant à la plage, François s'éprend d'une fille, Alice, qu'il ne connaît pas, mais qu'il a repéré sur la plage, ce que les autres amis ont bien vus. Ne prenant pas d'initiative, Nicolas va prendre les devants et un rendez-vous est donné. le soir même, Les 4 amis, Alice et son frère, Marc doivent se retrouver au bal du 14 juillet.

L'auteur nous laisse en suspens. Un drame est à venir mais on ne sait pas ce qu'il va se passer, ni où, ni quand et surtout à qui. le premier chapitre laisse planer beaucoup de pistes et l'auteur sème des graines tout au long du roman pour nous maintenir éveillé sur chaque détail.

Ce roman nous raconte un véritable basculement de l'innocence à un drame, qu'il n'avait pas envisagé. Leur jeunesse aurait dû être légère, les vacances, ça sert à ça. Ils auraient dû tous se séparer à la fin des vacances et la promesse de se revoir. Mais ça ne se termine pas comme ça.

J'ai lu ce livre quasiment d'un trait. C'est très prenant, on a envie de savoir le fin mot de l'histoire. L'écriture est fluide, on entre dans le roman dès les premières pages. Bref, une réussite, une très bonne lecture que je recommande ++.

Je remercie Netgalley et les éditions Julliard.



Lien : https://letempsdelalecture.w..
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N°1871– Avril 2024.

Un soir d'étéPhilippe Besson – Julliard.

J'ai toujours lu Philippe Besson avec plaisir tout en constatant que je n'avais rien de commun avec lui puisque notamment nous n'avons pas le même âge. Cette fois encore j'ai apprécié son style fluide et agréable à lire, j'ai eu, en plus, plaisir a retrouver l'île de Ré qui a fait partie de ma jeunesse même s'il fallait souvent attendre le bac pendant des heures sous le soleil et surtout ne pas manquer le dernier, sauf à passer la nuit à Sablanceaux où les hôtels manquaient et même si on était romantique, la traversée n'avait rien d'une croisière. Besson revoit les uniformes blancs des marins qui assuraient le passage, moi j'ai plutôt souvenir de lamaneurs en bleu de chauffe ! Pour les îliens, je faisais partie de ceux « du continent » qui venaient ici pour les paysages sauvages qui n'existent plus ; la salicorne ne se vendait pas et le sel servait aussi à dégeler les routes l'hiver. Il n'y avait pas encore de surfeurs, les vacanciers préféraient les tentes aux résidences secondaires qui n'étaient parfois qu'un aménagement sommaire de blockhaus de l'ancien « mur de l'Atlantique », les bateaux du port, aux couleurs d'aquarelle étaient ceux des pêcheurs et la cheminée de l'épave du « Champlain » veillait au large. Aussi loin que ma mémoire remonte, les ânes étaient en culottes et les femmes en kichenotte, quant aux roses trémières,elles n'avaient pas encore envahi les ruelles. Elle n'était pas encore une « presqu'île » où se ruent aujourd'hui les estivants, il n'y avait pas de « boite de nuit », on n'y faisait pas encore de vélo mais c'était le but estival de bien des jeunes et de leurs premiers émois amoureux. Chaque adolescence est unique avec ses joies éphémères, ses illusions, ses craintes pour l'avenir et les vacances c'était le plaisir d'être avec ses copains, sur la plage, le bronzage, le sel sur la peau, les cigarettes qui faisaient tousser, la fascination pour le corps des filles et les tentatives maladroites d'attirer leur attention. Pour le jeune Philippe et son homosexualité c'était un peu différent et l'attirance qu'il avait pour les garçons était parfois déçue par leurs choix personnels et ses baisers étaient éphémères comme un amour d'été.. Parfois pourtant une rencontre se concluait par une étreinte rapide et sans aucune suite. Bref ils étaient cinq garçon et une fille en vacances sur l'île en cet été 1985, glandeurs et désinvoltes, chacun avec son parcours et ses projets mais désireux de profiter du moment présent. Quand l'un d'eux disparaît, c'est le drame, avec questionnement, recherches et culpabilité, prise de conscience de la réalités des choses de la vie, l'espoir de le retrouver qui active l'imagination et surtout l'impensable idée de la mort qui vous fait, d'un seul coup, quitter l'insouciance.
C'est avec ce genre d'événement qu'on mûrit, qu'on devient plus vite adulte, qu'on apprend à admettre les choses dans leur simplicité autant que dans leur complexité,, qu'on prend conscience que la mort existe, qu'on ne reverra plus celui qui vient de nous quitter, que cela fait simplement partie de notre condition humaine..Je ressens à titre personnel ce roman comme une réflexion sur l'absence, un échec à cet oubli, qui caractérise tant la nature humaine, comme un acte de mémoire que Philippe Besson fait pour son ami. Il portait probablement en lui cette période de sa vie comme une plaie non cicatrisée que l'écrivain qu'il est ne pouvait panser qu'avec des mots. C'est sans doute dérisoire mais, même si je ne crois guère à l'exorcisme de l'écriture, une telle démarche a, d'une certaine manière, dû libérer son auteur.
Un beau roman en tout cas.

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Dans ce roman écrit à la 1ère personne du singulier, Philippe Besson nous raconte un événement qui l'a marqué, en 1985 sur l'île de Ré où il passait tous ses étés avec ses parents, chez des amis, Christian et Anne-Marie. Il partageait la chambre de François, 18 ans comme lui. Cet été là, Philippe et François ont une bande de copains : Christophe, pêcheur comme son père, Nicolas juste arrivé sur l'île, Marc et Alice, frère et soeur, parisiens. Ils vont à la plage, boivent des verres, vont en boite et se découvrent.François est attiré par Alice qui n'a d'yeux que pour Nicolas. L'auteur, homosexuel, débute un amour de vacances avec Marc. Au cours d'une soirée, en boite, l'un d'eux disparait.
J'ai apprécié la pudeur et la sensibilité de l'auteur dont je n'avais encore rien lu, son évocation de ces années là où l'on pouvait laisser une fillette seule jouer dans un jardin (Virginie, la soeur de François, 13 ans), partir sans fermer sa maison, où l'île de Ré se rejoignait avec le bac et n'était pas "bobotisée". Il n'y avait ni internet, ni téléphone portable, pas de réseaux sociaux. Mais il y avait déjà du harcèlement.
J'ai lu ce roman en un après-midi, en empathie avec ces différents jeunes gens, dont certains comme Christophe et François, sont déjà actifs, travaillant avec leurs parents.
Lien : https://www.unebonnenouvelle..
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J'ai beaucoup aimé l'atmosphère de ce roman. C'est la nostalgie des vacances dans les années 1980. C'est la langueur et l'oisiveté de l'été. Comme chaque année, la famille de Philippe a rejoint celle de François sur l'île de Ré. On traîne, on flirte. A la plage, au bar, en boîte. François, si sûr de lui, a flashé sur Alice la Parisienne, mais celle-ci semble lui préférer Nicolas le réservé. Philippe est plutôt attiré par Marc le sportif, frère d'Alice. le sixième de la bande, Christophe le pataud, rêve d'échapper à son sort de pêcheur comme papa.

En arrière-plan règne une certaine tension. On sait qu'un drame va arriver. Un drame qui va marquer « la fin de notre innocence ». Les ami·es de juillet auraient-ils pu l'éviter en se montrant plus attentifs les uns aux autres ? Que s'est-il passé exactement ? Cette incertitude les hantera toute la vie.
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Avec Philippe Besson, je sais un peu à quoi m'attendre et je suis rarement déçue.
Entre roman personnel, vécu, étude de comportements, ses romans décrivent et décryptent avec brio notre société.

"Un soir d'été" est comme son nom l'indique le récit de quelques jours de vacances d'un groupe d'adolescents sur l île de Ré et surtout d'une soirée.

Nous sommes en 1985. Cela tombe bien car en 1985, je n'étais pas beaucoup plus jeune qu'eux, l'époque me parle, la nostalgie s'empare de moi.
Est ce que les jeunes générations s'y retrouveront autant ? Pas sûr mais je crois que Philippe Besson a cette capacité d'immerger le lecteur dans ses histoires quel que soit le sujet car ses sujets sont intemporels.

Ces jeunes qui se retrouvent ou font connaissance le temps d'un été vont passer des journées comme on en a tous passé entre farniente, sorties, plage, bistrot, flirt, disputes, confidences etc...

Jusqu'à ce fameux soir où ils décident de fêter un anniversaire en boîte de nuit.
Un soir qui restera gravé à tout jamais en chacun d'eux.

S'il n'y avait pas une part de vécu, on pourrait reprocher au roman de nous laisser sur la faim. Il manquerait un dénouement, des réponses.
On ne saura rien. Il faut juste imaginer.
Et c'est quand même bien le sentiment que j'ai en refermant le livre...j'aurais aimé en savoir plus sur Nicolas...

Malgré cela, le livre témoigne brillamment de l'adolescence et d'une époque qui m'est chère et j'ai passé un bon moment de lecture.
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En refermant ce livre, je l'ai trouvé un peu vide… avec pas mal de remplissage…

Après réflexion, c'est justement ce qu'il exprime. le vide de la disparition, du manque. Un ami disparu un soir de fête alors que tout était simple et insouciant. En vacances sur l'Île de Ré, avec une bande copain à jouir de l'amitié, des flirts, de la légèreté des 18 ans.

… un peu vide quand même
Lien : https://www.noid.ch/un-soir-..
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Merci Netgalley, Philippe Besson et les éditions Julliard pour cette superbe découverte.

En bref :
Coup de coeur pour ce roman au parfum d'été, de sable chaud, mais aussi de drame.

De quoi ça parle ?
D'adolescents qui vivent leur été. Entre soirées, flirts, travaillent… le tout sur l'île de Ré au milieu des années 80.

Mon avis :
C'est une lecture que j'ai adoré de bout en bout. L'intrigue, l'univers et la plume de l'auteur m'ont totalement captivée. Et je dois avouer que j'ai un total coup de foudre pour la plume de l'auteur.

Je me suis reconnue dans chacun des personnages, même si, je n'avais pas leur âge à l'époque ! Chacun d'entre eux m'a plu, et chacun d'entre eux m'a émue à sa façon. Et puis quand arrive ce drame, j'ai encore eu plus de sympathie et d'empathie pour eux tous.

Je me suis vue foulée les plages en même temps qu'eux, j'ai senti le sable et le soleil d'été, j'ai goûté les glaces et entendu la musique. L'immersion a été totale pour moi.

La plume de l'auteur m'a énormément plu. Je l'ai trouvé très imagée, mais aussi poétique parfois dans certaines narrations.
J'ai également aimé que l'auteur se livre intimement mais sans tabou sur son homosexualité. Son personnage vit son premier amour de vacances, et j'ai adoré suivre ce flirt estival.
J'ai aussi beaucoup aimé la sensibilité qu'il ressent pour son nouvel ami Nicolas. Ils viennent à peine de se rencontrer, mais c'est le coup de foudre amical. Et l'auteur réussi à me faire ressentir cette complicité et surtout ce presque pressentiment que ressent Philippe.
Un roman presque autobiographique, puisque l'auteur s'est inspiré de son vécu.
Mais pas un mot de plus, c'est une histoire qui se vit et je recommande vivement de la découvrir.
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Comme chaque été, Philippe et ses parents rejoignent l'île de Ré après une année chargée pour y passer les vacances. Philippe, adolescent retrouve ses amis François, Christophe, puis Nicolas, le petit nouveau qui vient de s'installer sur l'île avec sa mère. Nicolas est mystérieux, plutôt réservé, peu causant, préférant s'exprimer à travers l'art, notamment les croquis. Alice et Marc, deux parisiens en vacances referment le groupe d'adolescents qui veulent s'amuser.

Sauf que cet été 85 ne va pas se dérouler comme chaque année, cet été 85 restera gravé dans les mémoires car l'un d'eux va disparaitre.. Philippe Besson s'inspire une nouvelle fois d'événements réels, vécus, revisite le style autobiographique de son oeuvre précédente, comme une suite d' "Arrête avec tes mensonges".

Comme une ode à un ami disparu, Philippe Besson livre un récit sensible, palpable, émouvant et prenante d'un passage brutal à l'âge adulte. Un mélange de nostalgie et de mélancolie coule entre les lignes de ce nouveau roman, toujours avec le même style : sympa, épuré, sobre, sans fioriture, bref du Besson, et le Besson 2024 est très bon !

A travers ce vrai roman d'apprentissage, Philippe Besson nous fait revivre l'ambiance d'un été, de vacances, de camaraderie, d'insouciance, jusqu'à ce fameux soir d'été, qui marque une vie à jamais.
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Philippe Besson immerge souvent ses lecteurs dans un univers qui sera bouleversé par un événement imprévisible. Dans Un soir d'été, l'écrivain en reprend le montage. En effet, il décrit la période estivale de 1985, où les parents du narrateur sont hébergés pour les vacances chez leurs amis, sur l'île de Ré, où le pont n'existe pas encore. le narrateur et ses copains vont quitter subitement l'adolescence suite à la disparition de l'un des leurs. Philippe Besson raconte toujours avec autant de maîtrise et de talent.

Christophe est pêcheur. du moins il a sa place auprès de son père. Il partage sa chambre avec le narrateur à toutes les vacances depuis tout petit. François est le fils du boucher. Il accompagne son père tous les matins au marché. le narrateur, Philippe Besson jeune, est un étudiant qui vient de finir sa première année de prépa à Rouen et rejoint pour les vacances d'été sa Charente adorée et plus particulièrement La Noue près de Sablanceaux.

À la plage des Grenettes, on y fume, on y boit. Il n'y a pas encore de téléphone portable. Seules les cabines téléphoniques permettent de se joindre. Un autre Philippe, lui, est le nouveau de la bande. Il est arrivé avec sa mère, l'hiver dernier sur l'île. le groupe, et plus particulièrement, François a remarqué une fille, Alice, qui éveille tous ses désirs. Elle et son frère, Marc, sont des touristes, purs parisiens. L'été est le moment où sur une plage, dans un bar, une discothèque, les locaux et les touristes se mélangent et même plus si affinités !

Philippe Besson décrit, à partir d'un fait réel, le passage à l'âge adulte et la perte définitive de l'enfance : “Il faut parfois que quelqu'un disparaisse pour qu'on apprenne la valeur de la vie“. Après des heures de rencontres, d'échanges et de rapprochements amoureux, le narrateur et ses amis vont plonger dans la culpabilité et l'incompréhension puis perdre soudainement leurs innocences.

Philippe Besson plonge dans son passé et retrouve le jeune homme qu'il était. Sa tendresse pour l'époque, pour sa jeunesse, son insouciance et son avenir qui semblait radieux est palpable presque à chaque mot. Avec une mélancolie affectueuse, l'écrivain évoque une nostalgie assumée, mais pas contraignante.

En se racontant, Philippe Besson raconte toutes les jeunesses. Qu'ils tiennent le bas d'un immeuble ou comme le narrateur qu'ils s'appuient sur les ganivelles de la plage, les camarades n'échangent que des banalités, juste pour la sensation d'être bien ensemble en continuant à découvrir leur sensualité.

Que dire des furtifs baisers échangés un soir à la sortie d'une discothèque ! Ou des émois d'un soir d'été ! Philippe Besson sait nous replonger dans cette époque où tout était encore possible avec ses qualités narratives incontestées.

Encore un excellent moment de lecture et une réussite romanesque !
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