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Citations sur Mauves : Poèmes, 1978-1979 (8)

INSOMNIE


Nuit blanche sillonnée d'ailes
des cris d'oiseaux t'allument
       et s'exaspèrent
lenteur imaginée du rythme de la nuit
ralentie
resserrée
au cœur des choses hésitantes
oublie les ans passés rêve au jour à venir
force des mots qui parlent dans ton silence
des vagues d'images et de sons déferlent
sur la grève de la conscience
les amis retrouvés traversent la nuit
et s'installent
chaleur de leur parole vive en dehors de toute présence.

p.71
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Mille soleils s'égaillent en taches mordorées
en frémissants reflets de lumière
des feuilles autour de nous s'envolent
comme des adieux
l'espoir cingle à notre rencontre
sous l'air vif du matin
eau sombre de la rivière enfuie
emporte l'amertume et redeviens le miroir serein
des travaux des joies et des jours.

p.13
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Ciel bleu
si bleu qu'on croirait le toucher
si profond qu'on dirait l'immensité
sans fin au-dessus de nos têtes
ciel bleu si calme
le cerisier en fleurs voit son éclat resplendir
dans cet horizon bleu sans fond sans faille
vert tendre vert feuillage
vert argent des saules
vert bronze naissant des chênes
vert pré irisé de mille gouttelettes du matin
la terre entière est verte
et le bleu et le vert s'harmonisent dans la douceur
tiède du printemps
et nos rêves ont la couleur du temps.

p.79
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Plus bleue
plus jaune
plus souple
plus haute
plus insaisissable
toujours changeante
toujours renouvelée
la flamme
chevelure de femme
fleur d'or de chaleur de lumière
espace intérieur habitable.

    Elle s'élance vers sa fuite impossible. Je me blottis
dans son aura chaude et crépitante. J'écoute le chant du
feu. Il me dit la force et la joie de vivre. Il m'apprend à
rêver. Son parfum m'envahit. Sagesse.

p.15
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S'éloigne la mort…


Lente
insidieuse
inexorable
l'ombre bleue s'étend
elle s'insinue douloureusement
irrésistiblement
elle s'installe
tantôt assourdie
tantôt fulgurante
jamais oubliée
attendre
la gorge serrée
que s'éloigne la mort pressentie.

p.41
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Chaleur et rocaille …


Chaleur et rocaille. Des touffes d'or
dans la lumière d'un ciel implacable.
L'heure soudain s'est arrêtée.
Faire un pas pour aller au-delà.

p.23
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Tu es venu de plus loin que la nuit…


Tu es venu de plus loin que la nuit
à pas de loup et de rosée.
Tu es venu vers moi qui t'attendais.
J'ai cru me perdre dans la clarté
d'or sombre de ton regard.
Tu m'as pris par la main.
Bien-aimé.

p.91
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Femme…


Femme
douleur éclatée
bougainvillée
sur l'ocre des chemins
et sur le bleu du ciel
chasse l'ombre

les algues de la nuit
relâchent leur étreinte

amour si fort lumière de notre amour
par delà le malheur vaincu rayonne
et sauve nous.

p.3
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