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Citations sur Journal 1942-1944 - Suivi de Hélène Berr, une vie confi.. (100)

Je pense à l'histoire, à l'avenir. A "quand nous serons tous morts".
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Voici ce que Jean Morawiecki écrit le 20 juin 1946, dans une lettre adressée à Denise Job :

Les êtres comme Hélène - je ne suis pas sûr qu'il y en ait - ne sont pas seulement beaux et forts en eux-mêmes. Ils propagent le sens de la beauté et donnent la force à ceux qui savent les comprendre. Pour moi, Hélène était le symbole de la force – de la force radieuse, qui est magnétisme, beauté, harmonie, persuasion, confiance et loyauté. Tout cela a sombré. Avec elle disparaît la femme que j'aimais, et plus encore cette âme si proche de la mienne (la lecture du journal achève de me la prendre d'une manière poignante). Tout ce que je lui avais donné, confiance, amour, élan, elle l'emporte avec elle. Je ne puis même pas dire dans la tombe ; c'est atroce, n'est-ce pas. Elle emporte aussi le trésor merveilleux de force que je savais pouvoir puiser en elle dans l'avenir ; auquel j'avais eu un peu recours déjà. Mais six mois, qu'est-ce ? Oui, six mois seulement ont suffi pour attacher nos deux existences avec un lien que seule la mort pouvait défaire, que seule la mort a défait. Malgré la séparation, Hélène occupait en moi une place toujours croissante ! Tout se mettait en réserve pour elle. Comment ai-je pu la quitter sans la savoir l'abri !
De ces six mois, que mes souvenirs reviennent hanter comme un siècle et qui ont paru durer une heure, que reste-t-il ? Un parfum indéfinissable, qui flotte autour de nous, un peu de lavande, je crois ...
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En ce moment, nous vivons l'histoire.
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Plus on a d'attachements, de personnes qui dépendent de vous parce qu'on les aime, ou simplement parce qu'on les connaît, plus la souffrance est multipliée. Souffrir pour soi n'est rien, jamais je n'émettrai une plainte à mon sujet, car toute souffrance personnelle, pour le moment, c'est une victoire à remporter sur moi. Mais quelle angoisse pour les autres, pour les proches, et pour les autres.
Je comprends le tourment de Maman, sa souffrance est décuplée, elle est multipliée par le nombre de vies qui dépendent d'elle.
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Il y a très peu d'âmes assez généreuses et nobles pour envisager la question en soi, pour ne pas faire de celui qui raconte un cas individuel, mais pour voir à travers lui toute la souffrance des autres.
Ces âmes-là doivent avoir une grande intelligence, et aussi une grande sensibilité, ce n'est pas tout de pouvoir voir, il faut pouvoir sentir, il faut pouvoir sentir l'angoisse de la mère à qui on a pris ses enfants, la torture de la femme séparée de son mari ; la somme immense de courage qu'il doit falloir chaque jour à chaque déportés, les souffrances et les misères physiques qui doivent l’assaillir.
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Comme les hommes sont devenus mesquins en croyant devenir intelligents !
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j'ai un devoir à accomplir en écrivant, car il faut que les autres sachent.
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Les premières phrases : Je reviens... de chez la concierge de Paul Valéry. Je me suis enfin décidée à aller chercher mon livre. Après le déjeuner, le soleil brillait ; il n'y avait pas de menace de giboulée.
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Il y a du beau mélê au tragique. Une espèce de resserrement de la beauté au cœur de la laideur.
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Horror ! Horror ! Horror !
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