Ce nouveau roman de Nathalie Bernard s'ouvre sur une scène terrible, un drame : la mort d'un jeune homme en pleine forêt amazonienne. Et cette mort n'a rien d'accidentel. Silvio, la victime, est un gardien de la forêt. Sa mission ? Empêcher que la forêt, ce poumon de la Terre, se réduise encore et encore sous les coups de hache des bûcherons illégaux.
Sa jeune soeur de 13 ans, Diana, est sous le choc. Elle aimait et admirait son frère. Lui et tout ce qu'il faisait pour la préservation de leur environnement, de l'environnement...
Alors, bravant les interdits notamment de sa famille, elle se met en tête de reprendre le flambeau après Silvio et de devenir, elle aussi, une gardienne de la forêt.
Comme pour ses romans précédents, j'ai pris un plaisir immense à me plonger dans l'écriture fluide, claire, sensible et vibrante de Nathalie Bernard au service d'un sujet si important. Les pages défilent. On est émus, on est saisis par la beauté de la forêt, puis par la bêtise humaine.
Diana est une jeune fille courageuse qui force le respect. Elle est aussi entourée de personnes touchantes comme Vovò, son grand-père. Leur relation, même dans le conflit, est très belle. le rapport à la famille, à ses racines, est fondamental et mis en avant.
L'autrice nous dépeint le quotidien de Diana, tiraillée entre tradition et modernité au sein de son peuple. À ses côtés, on découvre la vie des habitants de son village, vie menacée à cause d'intérêts financiers, commerciaux, complètement éloignés des conséquences directes sur l'environnement exploité.
On arpente la forêt, émerveillés de la nature qui, heureusement, subsiste mais atterrés des blessures qu'on lui inflige. Enchantement et désolation, vie et mort : toujours sur le fil.
Habilement, Nathalie Bernard braque notre regard sur cette cause et nous offre un roman puissant, bien au-delà de ce seul sujet.
À travers ce récit et les yeux de Diana, elle pointe aussi les dérives de notre monde : surconsommation, villes bétonnées et polluées, surinformation, vie à 100 à l'heure…
Ce n'est pas moralisateur, c'est plus un appel à la prise de conscience.
De fait, on referme ce roman la gorge serrée, avec un sentiment d'urgence à changer le monde. Diana est une héroïne inspirante qui invite à faire chacun un pas pour améliorer notre monde de demain.
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