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EAN : 9782330074593
272 pages
Actes Sud (03/05/2017)
4/5   1 notes
Résumé :
Pourquoi les services secrets français, syriens et même israéliens s’intéressent-ils tant à Zahra, la fi lle d’un riche Syrien, réfugiée à Paris chez des amis de sa mère ? Elle n’a que cinq ans et, visiblement terrorisée, s’est retranchée dans le silence. Pressentant que ce mutisme cache un dangereux secret, Marion, une Allemande qui attend chez les mêmes amis son affectation pour une mission de Médecins sans frontières, va tout faire pour apprivoiser l’enfant.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Quand Marion et Zahra prirent le chemin de la maison, sept heures sonnaient au clocher de Saint-Sulpice. Marion se demandait si elle devait raconter à Louise ce qui s’était passé dans le parc. Elle avait été profondément émue d’entendre chanter la petite fille et elle savait que Louise serait heureuse d’apprendre la nouvelle, mais en même temps elle craignait que la vieille dame ne mette trop la pression sur l’enfant. La petite main de Zahra était dans la sienne, pleine de confiance, et Marion avait le sentiment que la fillette s’ouvrirait un jour à elle, à condition qu’elle soit plus souvent avec elle. Mais quand ? Ces derniers jours, malgré son maigre temps libre, elles avaient passé beaucoup d’heures ensemble, au point que Marion avait dû reconnaître que Zahra était une parfaite excuse pour éviter de s’occuper de ses propres affaires. Elle avait seulement pris le temps de retourner au musée pour s’informer de la provenance de la photo. La conservatrice s’était montrée serviable et professionnelle, mais ce professionnalisme n’était pas exempt de curiosité. Marion n’était pas la première à frapper à sa porter et à chercher des informations supplémentaires
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À nouveau lui revinrent les images de l’attentat : des gens ensanglantés au regard paniqué dont certains étaient des enfants, des urgentistes débordés, des gendarmes impuissants, un cadavre sommairement recouvert. Avant, on n’aurait pas montré de telles images à la télévision. Mais il n’existait depuis longtemps plus aucun code d’honneur pour les médias. On montrait tout et les victimes se laissaient instrumentaliser avec empressement, elles exposaient leurs blessures et leur effroi devant les caméras – et les chaînes de télévision les diffusaient. Puis les images se superposèrent à ses propres souvenirs. Autrefois c’était aussi une voiture piégée. Elle devait servir de dérivatif. Uniquement de dérivatif, mais combien de personnes avaient été tuées ou estropiées ?
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Les relations politiques étaient bien différentes dans les années soixante que ce qu’elles sont de nos jours. Deux décennies et une dénazification n’avaient pas éradiqué l’idéologie brune dans la société.
Presque cinquante ans s’étaient écoulés et le petit bébé qui regardait le monde avec de si grands yeux sombres était devenu sa Marion. Une femme autonome, intelligente, qui affrontait ses problèmes avec calme et retenue, et avant tout avec une détermination digne d’admiration. Allait-il la perdre à présent ?
Depuis qu’il l’avait tenue dans ses bras la première fois, elle était devenue tout pour lui. Il avait organisé sa vie pour elle, pour qu’elle ait tout ce qui pouvait la rendre heureuse. Les années qu’ils avaient passées ensemble avaient été merveilleuses.
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Son mari avait ri de sa jalousie et l’avait calmée en lui disant qu’il était normal pour les gens jeunes d’être séduisants. Il n’aurait jamais eu l’idée de coucher avec une jeune femme qui aurait pu être sa fille. Cela lui semblait ridicule. Il l’avait regardée avec ce regard très particulier et lui avait dit qu’il l’aimait et qu’elle s’était conduite de façon ridicule. L’incident avait donné à leur relation un nouvel élan, mais peut-être aussi une fêlure aussi fine qu’un cheveu, qui resta d’abord invisible mais qui devint au cours du temps plus profonde et plus large.
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D’émotion il faillit renverser son verre de vin. Mais ce n’était pas l’attentat qui le bouleversait. C’était le terrible souvenir que faisaient renaître les images télévisées. Il sut brutalement où il avait passé ces quatre derniers jours. Ce qui s’était passé. Il se sentit baigné de sueur et son cœur se mit à battre jusque dans son cou quand il comprit ce que ça signifiait.
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Vidéo de Alex Berg
Cercle polar : Histoires de familles ."La découronnée" de Claude Amoz (Rivages) "La fille de la peur" d'Alex Berg (Jacqueline Chambon) "Savana Padana" de Matteo Righetto (Le dernière goutte) Claude Amoz a le goût des archéologies familiales et des enfances meurtries. Sa nouvelle valse des fantômes, lente et entêtante, est une réussite. L'Allemande Alex Berg orchestre sur le même registre, mais avec un tempo beaucoup plus rapide, la course éperdue de familles brisées par la guerre et l'exil. Quant à l'Italien Matteo Righetto, ce sont les familles mafieuses qui l'inspirent et dont il joue savoureusement, façon Donald Westlake ou Dino Risi. La famille sur tous les tons au menu de ce Cercle polar.
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