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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Comment un si bel ouvrage peut-il contenir de si vilaines choses ? Comment une plume si douce peut-elle décrire des actions si dures ? Comment un si jeune enfant peut-il vivre tant de tragédies ? Et comment en si peu de pages on peut en dire autant ?
Non, ce n'est pas un Voyage au bout de l'enfance mais plutôt un Voyage au bout de l'enfer.
Je conseille ce livre sans le conseiller, je l'ai aimé autant qu'il m'a répugné.
Âmes sensibles, abstenez-vous.
Pourtant il mérite d'avoir été écrit et il mérite d'être lu.
Il s'agit malheureusement d'un roman trop proche de la réalité et c'est sans aucun doute ce qui le rend si puissant.

Non, je n'aurai pas voulu une page de plus. Rachid Benzine nous en a bien assez dit. Merci à lui d'essayer de sensibiliser les gens. Merci d'avoir mis de la douceur et de la poésie dans son récit pour tenter de le rendre plus supportable.
Quand à moi, il ne me reste plus qu'à essayer de digérer cette bien triste histoire.
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On y découvre Fabien dont les parents se sont reconverti à l'islam et qui décideront de partir en Syrie.
C'est un petit garçon de 10 ans que l'on n'a pas préparé et du jour au le demain on lui arrache tout. Ses copains, les poésies, ses grands-parents qu'il avait plaisir à voir et passer du temps avec eux.
Sa maman lui dit qu'au camp "Raqqah" c'est le paradis mais Fabien nous raconte avec ses mots et ses yeux d'enfants.
Il nous raconte l'horreur, l'enfer, les choses inhumaines, la haine et la violence.
On comprend vite que les parents de Fabien ont été envouté par de belles paroles et de fausses promesses car rien de cela n'arrive. Ils vivent l'enfer, la colère, la haine et la violence mais surtout la mort.
Fabien n'a plus le droit de faire de poésie car c'est mal et c'est une liberté. Et être libre c'est mal vu aux yeux de Daech.
Pauvre petit Fabien, cet enfant qui n'a rien demandé et je pense à tous ses enfants à qui cela arrive. Leur faire subir ça c'est tellement inhumain.
C'est un roman qui prend aux tripes, très poignant. J'ai été bouleversé par ce court roman. Court mais tellement intense.
Lien : https://elleetsonavis.com/20..
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Formidable petit livre. 80 p pour dire l'essentiel de l'horreur attachée au nom de Daesh et, comme le dit lui-même Rachid Benzine, peu de pages suffisent si l'essentiel est dit. Comment croire une seconde que ce qui est rapporté dans ce livre est a peine romancé.
Fabien suit ses parents à Radqqah en Syrie. Parents qui partent pour vivre dans le monde merveilleux d'un Islam qui promet le paradis du Prophète.
Mais arrivé là-bas, c'est à travers les yeux de Fabien, devenu Farid, qu'on va découvrir jusqu'où entraîne le fanatisme. Ce qui les attend c'est le don de soi pour venger le sang soi-disant versé par l'islam. Un seul mot d'ordre : mépriser et tuer les mécréants (les kouffârts). Pour cela les maîtres de Daesh sont là pour faire d'eux, parents et enfants des martyrs et pour cela les persuader que c'est ainsi qu'ils s'ssoiront à la droite d'Allah.
C'est poignant et tellement révélateur des raisons de ces exodes vers la Syrie.
Farid est un passionné de poésie, de Prévert en particulier.Il écrit lui-même des poèmes. Et on comprend que c'est ce qui le tient en vie dans ces camps. Mais on comprend ce qui permettait aux prisonniers des stallags allemands te tenir face à l'ignomie des SS.

Très belle réussite littéraire.
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Une réflexion de Romain Gary dans « La vie devant soi » en épigraphe, agit comme un lanceur d'alerte sur l'histoire de Fabien, enfant de Sarcelles, inspiré par la poésie et mû par son envie de partager sa passion avec Monsieur Tanier, son maître de CE 2..Un enfant victime de l'endoctrinement de ses parents venus à Raqqah, comme « tous ces gens du monde entier pour la gloire d'Allah ».

Ce roman si court ne permet pas de divulguer dans ces lignes l'enfer de Fabien, ou plutôt Farid puisque même son identité fut bafouée, particulièrement doué, tout désigné pour prendre le chemin de l'école des lionceaux du califat.

Ce livre est le témoin de nombreuses vies anéanties par des convictions et leur aveuglement mais surtout le témoin du drame qui se joue actuellement pour ces jeunes victimes de l'hypocrisie d'une guerre sainte, avec pour seul billet, celui d'un aller sans retour possible.

Dans une écriture limpide, un texte à hauteur d'enfant où la poésie est emblème d'innocence et d'humanité, Rachid Benzine signe une fiction qui prend à bras le corps une question brûlante sur le sort de ces enfants. Pour qu'ils puissent dire un jour « … quand je serai grand j'écrirai moi aussi les Misérables parce que c'est ce qu'on écrit toujours quand on a quelque chose à dire ».


Lien : https://mireille.brochotnean..
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Avec ce court récit, Rachid Benzine nous prend aux tripes pour nous ouvrir les yeux sur le destin tragique de certains enfants subissant les choix de leurs parents. Fabien quitte son école Jacques Prevert pour rejoindre une école où seule la religion compte. Lui qui aime tant les poèmes et le football, on lui demandera d'abandonner son prénom, ses rimes et son ballon pour prendre les armes et réciter des prières. Avec toute son innocence et ses yeux d'enfants, il découvre l'horreur à l'état pur, les exécutions, les bombardements, les attentats.. Dans ce pays en guerre dans lequel on apprend aux enfants à combattre, et, où le statut suprême est celui de l'enfant martyre, Fabien s'accroche à ses souvenirs, il pense à son professeur, ses copains et ses grand-parents... La poésie sera son unique échappatoire, son seul espace de liberté illuminant la noirceur de son quotidien.

Je découvre un auteur capable de nous émouvoir en racontant les côtés les plus sombres de l'humanité en seulement quelques pages. Grâce à une plume forte et humaniste, on perçoit le monde tel qu'il est ! C'est une claque nous rappelant une réalité qui nous échappe : ultra violence, retour impossible, camps marqués par la déshumanisation...ce livre poignant est un cri du coeur, un constat accablant et effrayant sur le statut de ces enfants dont l'enfance est sacrifiée... Un roman tout simplement bouleversant !
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C'est demain que le petit Fabien doit lire SA poésie à sa classe de CE2 , il est doué , .Mais papa annonce de façon brutale que demain on part en vacances ! Super destination : la Syrie ,le paradis de l' état islamiste .Maman enfile vite son niqab , papa un turban et Fabien devient Farid . En France ils faisaient semblant , ici c'est génial on peut penser " daech " avec tout ce que ça implique .Fabien va surtout perdre son enfance dans cette inimaginable terreur et ses parents regrettent.... mais tout est trop tard.... J'arrête là ,le livre est petit mais dense ,si dur , si réel . A vous de lire ce roman de Rachid Benzine qui n'est pas qu'écrivain !
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Le livre de Rachid Benzine est une déchirure.
80 pages. Courtes comme l'enfance qui se fait fauchée en un instant.
Une déchirure poétique et difficile.
Fabien, petit bonhomme de 10 ans éblouissant, qui écrit des poèmes, part le matin même de son jour de gloire, celui de réciter ses poèmes fièrement devant toute la classe.
Mais... ce matin là, ses parents ont décidé de rejoindre le paradis... les voilà en route pour la Syrie.
Fabien, devenu Farid, raconte le manque des copains, des voisins, du professeur, cette vie d'enfant qu'il a laissé derrière lui à Sarcelles pour se retrouver à Rakkah, pour apprendre à devenir un martyr d'Allah, à tuer du koufar (mécréants).
Oui c'est court 80 pages mais c'est violent, incisif, suffisant pour y marquer l'horreur de Daesh, l'horreur des camps, l'enfance bousillée.
La dernière phrase du livre m'a fait fermer les yeux...
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Un livre incisif qui réussit à donner forme à l'enfance meurtrie dans la guerre, à travers le regard et les mots de Fabien. Il a six ans lorsqu'il doit tout quitter, l'école, son maître, le chien du voisin, la poésie qu'il aime réciter, jusqu'à son prénom. A Raqqah, au pays des rêves de ses parents, Farid entre dans une nouvelle vie, dont il n'a pas les codes, il les découvre en avançant, il tâtonne, il s'interroge, L'ancienne vie s'accroche, elle a du mal à s'effacer, Farid joue au foot, raconte des histoires, écrit des poèmes, le passé résiste. L'écriture de Rachid Benzine avance au rythme des écroulements qui emportent petit à petit en quatre ans, l'enfance de Farid, il réussit à faire vibrer le décalage que mesure l'enfant, jour après jour, entre ce qu'il est profondément et ce qu'il vit. Les mots de l'auteur sont tout entiers dans cette distance, à hauteur de regard, dans une vérité de l'instant. Quatre-vingt pages d'une force remarquable pour dire l'urgence à faire sortir ces enfants de leurs camps, plutôt que de les y laisser expier les crimes de leurs parents.
Un livre d'une sincérité bouleversante, qui donne envie de se lever pour faire avancer la raison et le droit.
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De Sarcelles au camp de al Hol, en Syrie kurde, de ses récitations de poésie pour son instituteur M. Tannier à celles du Coran pour un émir du califat de Daesh, de ses rêves d'enfant aux épreuves qui les fracassent : c'est là le voyage de Fabien, l'enfant qui nous prend la main pour nous ouvrir les yeux sur cette terrible réalité face à laquelle nous sommes au mieux impuissants, au pire indifférents. Celle des familles parties rejoindre les rangs de l'Etat Islamique, et qui sont aujourd'hui retenues, enfants compris, dans des camps où la violence le dispute à l'insalubrité. Un livre dont on ne ressort pas indemne, et qui invite, avec urgence, à redéployer notre humanité et à renouer avec notre responsabilité.
Lien : https://marenostrum.pm/voyag..
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C'est après avoir regardé La grande librairie où était invité Rachid Benzine que j'ai eu envie de lire son roman. Je me le suis procuré dès le lendemain et je l'ai lu en une heure. Mais je ne l'oublierai sans doute jamais. Il est de ces romans qui vous transpercent le coeur, vous essoufflent, vous abattent. Quelques pages poignantes qui marquent profondément et durablement. Des livres comme des bombes, qu'on manipule avec soin parce que ce qu'ils renferment est si puissant et l'émotion qu'ils procurent si rare. Fabien a 7ans, il est heureux, il vit à Sarcelles et fréquente l'école Jacques Prévert. C'est un élève studieux qui adore la poésie et fait la fierté de son maître. Mais un matin, ses parents lui annoncent qu'il ne retournera jamais dans son école, ils ont décidé de rejoindre leur paradis, la Syrie de Daesh. Fabien aurait préféré rester à Sarcelles, avec ses copains et ses grands-parents mais il doit suivre ses parents qui irradient de bonheur. La suite, on peut l'imaginer quand on a suivi les infos ; très vite, le paradis se transforme en enfer. C'est un cauchemar, un triste voyage tout au bout de l'enfance que nous conte Rachid Benzine.


Lien : http://www.levoyagedelola.com/
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