Sitarane est un des plus puissants mythes collectifs de tout l'imaginaire réunionnais. L'intérêt du roman, d'une qualité d'écriture assez inégale, prend sa source dans le rappel de l'histoire régionale et la narration d'une vie coloniale disparue : les grandes plantations de canne, le risque cyclonique, l'engagisme indien et africain qui succède à l'esclavage et le marronage, une population réduite à deux centaines de milliers, des voies de circulation malaisées, des transports à boeufs, une gendarmerie montée, le développement industriel et la rivalité Nord-Sud de l'île, etc