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3,21

sur 245 notes
voilà deux versions de la vie d'un couple , celle du mari et puis celle de la femme .
Pendant les deux premières années qui ont suivi leur mariage , c'est le grand amour , pourtant l'épouse pressent déjà le gachis annoncé , le jour deu mariage les réflexions de la belle-famille vont la galcer .
Ils ont 14 ans de différence ,lui vient d'un milieu d'intellectuels , aisés , à l'aise dans toutes circonstances Elle vient d'une famille très modeste , elle sera même élevée pendant quelques années par une famille française qui n'a pas d'enfants .
Lui peintre , reconnu a eu un grave problème de santé , il a fait un AVC , il est depuis dépendant complètement pour ses moindres gestes , lui , l'homme qui aime les femmes , lui le séducteur , le voilà grabataire .
Il a l'espoir non pas de guérir mais de retrouver une certaine autonomie , la maladie va soit faire peur à ses amis , soit les faire changer , un ami le remercie même , car il a été tellemnt frappé par la maladie se son ami qu'il a renoncé brutalement à boire et à fumer . Qui a raison , qui, a tort dans ce couple mal assorti , chacun livre sa version ; la femme trahie est virulente , elle pense à la vengeance , lui pour la première fois , va trouver le courage de quitter sa femme , c'est le paradoxe de la malidie grave , elle va lui permettre de ne plus agir en lâche .
Ce roman est une claque , il faut s'accrocher devant tant de violence , c'est un portrait au vitriol de la relation de couple .
Heureusement , il ya le talent d'écrivain de l'auteur , une écriture sensible que j'ai beaucoup aimé mais trop de violence pour être un coup de coeur .
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Tahar Ben Jelloun est à la fois un écrivain , poète et peintre franco-marocain .Il est l 'auteur de "Bonheur conjugal" .Ce dernier est le récit fait par les deux principaux protagonistes : le mari d 'un côté et l 'épouse de l 'autre .Le mari est issu d 'une famille aisée . Lui est un artiste-peintre renommé .Vu son aisance , il mène une vie faite de voyages , de vernissages , d 'expositions , de relations féminines .Il a une belle vie quoi ! Il est libre dans ses mouvements et autonome .La femme est plus jeune que le mari et issue d 'un milieu modeste . Elle est belle .Durant les deux premières années de leur mariage , ils connaissent des moments de bonheur . Les années passent et des fissures vont apparaître mais jusque là sans trop de gravité .
Et l 'inattendu arrive sans crier gare : le mari fait un AVC ! Il est paralysé et se déplace dans une chaise roulante .Pour la moindre des choses ne serait-ce que pour chasser un moustique ou une mouche , il lui faut l 'aide d 'autrui .Pour échapper à la dépression nerveuse , il décide de tenir un cahier journal intime où il note tous les faits et geste qu 'il observe .Il observe surtout le comportement de sa femme qu 'il sent hostile .La femme estimant que son mari lui a accordé peu d 'importance , va se dire que le moment propice pour prendre sa revanche est venu .En cherchant dans l 'atelier de son mari , elle découvre le journal intime .Elle décide , elle aussi de tenir le sien .
Lui fait ses observations . Elle essaie de répliquer dans le
sien pour donner sa version .La relation entre les époux se dégrade .Le mari tente de retrouver ne serait-ce qu 'un minimum de liberté et d 'autonomie .Il veut briser cet enchaînement .
Et après tout cela que va-t-il se passer ?
Un roman sur le mariage et le bonheur qui va avec est-il
possible dans une société à cheval entre la tradition et
la modernité ? C 'est la question qu 'on doit se poser ?
Un livre qu 'on lit facilement tellement l 'écriture est belle et aérée .












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Ah, le bonheur conjugal ! Qu'en dire ? Qu'en écrire encore ?
Tahar Ben Jelloun s'y colle. Mais bonheur….. bonheur….. ne devrait-on pas plutôt dire ici malheur. Car il s'agit bien d'une catastrophe conjugale.
Un peintre en pleine gloire, dont le nom n'est jamais dit, donne sa version de l'échec de sa vie maritale. Puis vient la version de sa femme.
Et oui, parce qu'il y a toujours deux versions dans l'affaire, et il est bien difficile de trancher entre les deux. Disons le, c'est carrément impossible. Aucun des deux n'est vraiment blanc, aucun n'est vraiment noir.
Parce qu'on connaît bien la musique ; à un moment survient la lassitude, ou pire le désamour, ou pire encore la haine, et alors là….. que faire ?
Une histoire somme toute très traditionnelle écrite d'une manière limpide.
Cependant, je n'y ai pas retrouvé la profondeur de certains livres de l'auteur.
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Un peintre célèbre voit sa vie basculer à la suite d'un AVC. Il raconte sa défaite, son amertume, et attribue la responsabilité à sa jeune femme qu'il détaille point par point n'omettant aucun témoignage à charge.
Sa femme raconte sa version des faits répondant point par point aux accusations de son mari.
Les points de vue sont différents tout comme certaines interprétations des faits.
Les accusations de l'homme occupent plus de deux tiers du livre.
La femme tente de dire sa vérité. Cela occupe moins d'un tiers du livre.
Tout joue contre elle. Il a de l'argent. Elle n'en avait pas. Il est âgé. Elle est jeune. Il n'a que son talent a exposer en étendard. Quand sa célébrité n'est pas connue il passerait presque inaperçu. Elle est belle et attirante et n'a pas besoin de prouver quoi que ce soit pour attirer les regards.
Lui, est décrit par sa femme comme un homme tyrannique et jaloux.
L'accusation n'est elle pas fondée sur des a-priori?
L'homme n'a t-il pas basé sa vérité sur un faisceau de présomptions qu'il a bâti au fur et à mesure de sa descente aux enfers? La femme ouvre les yeux sur un homme qui n'a plus l'aura et le charisme et dont le talent est reconnu dans le monde entier. C'est un homme en fauteuil roulant. Point.
Il faut un coupable. C'est l'éternel combat homme-femme qui se dessine, se renforce et persuade les auditeurs attentifs le jour où un pan de l'aventure se déchaîne pour déferler ses reproches fondés ou non et éclabousser l'histoire entière.
Tout ce qui faisait le charme de cette vie à deux se fissure puis au fil des arguments, des persuasions, de nouvelles idées prennent forme, convaincantes, et viennent démolir à coups de pioche la raison même de cette relation.
Le peintre est fini. Son appétit de créer s'étiole en même temps que sa capacité à tenir debout physiquement.
Ce livre décrit avec beaucoup de talent la fin d'une belle histoire. L'amour et la passion laissent la place au désir que chacun des protagonistes éprouve à détruire l'autre pour sauver sa légitimité.

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Aah, les charmes de la vie conjugale! Peut-on aimer quand on nait de classe sociale différente? Combien de temps deux personnes, une fois l'amour envolé, jouent-elles la comédie avant d'avouer ce désamour?
Peut-on vivre uniquement par l'autre? Peut-on s'élever dans la société uniquement grâce à l'autre?
A travers cette fin d'histoire d'amour, il est un tas de questions que l'on peut se poser sur le mariage.
Lui, vieillissant, amoindri par son AVC mais apparemment toujours amoureux de sa femme au début du livre, nous conte son ressenti à propos de son mariage et sa lente destruction.
Elle, aigrie, jalouse, hystérique, ne pensant qu'à la vengeance et à la domination, nous donne sa version, dans laquelle on se rend compte qu'au final, elle n'y a jamais cru, à ce grand amour.
Qui a tort, qui a raison? A chacun son point de vue. On vous laisse le choix.
J'aime beaucoup l'écriture de Tahar Ben Jelloun, il a une façon bien à lui de parler de la vie.
Ce n'est pas son meilleur livre mais je l'ai néanmoins lu avec plaisir!
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"Une vie entre les mains des autres est-ce encore une vie?"
Cette dépendance peut-être physique, morale ou les deux.
Tahar Ben Jelloun (écrivain contemporain de talent, d'origine marocaine, qui a reçu le prix Goncourt en 1987 pour La nuit sacrée) nous démontre, de façon magistrale, dans son dernier roman le bonheur conjugal un renversement de situation bouleversant car lorsqu'une relation devient une affaire de pouvoir, le bonheur conjugal se transforme en prison puis en enfer.
Deux parties. Deux récits. Deux versions (on pense à le dernier ami, une histoire de malentendus entre deux amis, où chacun donne son point de vue différent).
Celle d'Imane, peintre, de renommée internationale, qui ne peut plus peindre suite à un AVC et se retrouve cloué au lit à ressasser sa dépendance vis à vis du corps soignant et l'échec de son mariage. Combatif, sachant qu'il n'existe qu'à travers la peinture, il s'appuie sur son passé de séducteur aux multiples maîtresses pour progresser et trouve un regain de tendresse en la personne de sa kinésithérapeute. Il dresse un constat d'échec de son couple en relisant son journal intime ou en rêvant. Chacun a sa responsabilité mais sa femme, bien qu'au départ très jolie, est particulièrement venimeuse, hystérique, jalouse, trop différente socialement et intellectuellement. Elle n'a d'après lui jamais compris ses attentes.
"Chez nous on ne divorce pas"
confie Amina dans la deuxième partie. Haineuse, la femme objet du départ qui n'a pu exister en son nom propre, n'aura de cesse de transformer en sa chose celui qu'elle appelle "Foulane" (homme quelconque).
Dans ce cruel roman de possession, Tahar Ben Jelloun dresse deux portraits psychologiques forts. Lui, dur au mal,don Juan,sûr de son talent,sensible,intuitif,cultivé, perfectionniste,rationnel, angoissé, frustré, et macho....mais faible affaibli psychologiquement.
Elle: traumatisée par son passé, se sentant humiliée, dure, caractérielle,jalouse,possessive,complexée intellectuellement et ....voulant exister à n'importe quel prix.
Ce que j'ai trouvé formidable c'est que l'auteur nous force à prendre partie.
Il analyse leur échec mais dans ce titre ironique le bonheur conjugal semble donner le conseil: surtout ne suivez pas leur exemple car on ne change jamais l'autre on peut juste essayer de comprendre sa vision de la vie,du couple et du bonheur.
Le bonheur conjugal est un livre touchant car il remue. Eclairé d' une citation sur l'amour en chaque tête de chapitre, parsemé de phrases clefs de l'auteur sur la relation amoureuse, ses mots percutants et limpides à la fois bouillonnent encore dans la tête du lecteur lorsqu'arrive le mot de la fin "j'existerai" c'est ça le bonheur conjugal EXISTER, exister l'un l'autre dans l'amour, la liberté et la compréhension mutuels, mais exister dans un couple en détruisant pour trouver sa place n'est sans doute pas la meilleure solution.
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Pas de grande surprise dans cette lecture. Tahar Ben Jelloun m'a habituée à d'autres livres plus profonds, plus graves, plus remuants, bâtis avec cette sensualité qui lui est propre.
Le « désamour » est développé avec tous les clichés connus. La mésalliance, les différences, la tromperie, l'ambition, la jalousie, l'installation progressive de la haine puis de l'indifférence.
Deux voix : d'abord celle du peintre coté, victime d'un accident vasculaire cérébral (sensibles descriptions de l'humiliation de la dépendance), de famille bourgeoise qui décide d'écrire son histoire conjugale depuis la naissance de l'amour, la déception de l'incompréhension, sa chute avec force référents intellectuels (particulièrement du domaine cinématographique : Bergman, Truffaut...) ensuite celle de la femme, fille d'ouvriers, qui a découvert le manuscrit et répond avec un « je » violent et éructant.
Bien sûr on peut discuter longtemps de la psychologie de l'un et de l'autre, tenter de comprendre ce qui les sépare, jauger les familles, disséquer les désirs de l'homme vieillissant, ses hésitations devant le divorce et les envies possessives de l'épouse dont l'obscurantisme déboussole notre raison.
Bien sûr le style de l'auteur se lit avec facilité et il y a quelques pages fortes et secouantes. Notamment lorsque Amina (on ne découvre d'ailleurs son prénom qu'en deuxième partie, réduite à « elle » en première partie) laisse éclater sa haine.
Mais... où est le Tahar de « La Nuit sacrée », de «L'Auberge des pauvres », de « Sur ma mère » et de tant d'autres livres qui m'ont tellement bouleversée.
« Le bonheur conjugal », titre plein de dérision, apporte néanmoins sa propre pierre à l'édifice des nombreux livres qui lui sont consacrés.
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" le bonheur conjugal " de Tahar Ben Jelloun.
Prix goncourt en 1987 pour "La nuit sacrée" Tahar Ben Jelloun fait parti de cet académie.
" le bonheur conjugal " n'est pas une apologie du mariage, c'est le moins que l'on puisse dire !
" qui n'entend qu'une cloche, n'entend qu'un son." Dans ce livre on entend les deux "sons de cloches" l'un après l'autre, et il est surprenant (ou pas) de constater qu'ils ne sont pas du tout sur la même longueur d'onde !
Un livre témoignage ou une fiction? En tout cas je le déconseille aux couples sur le point de se marier, quoi qu'on peut dire qu'un homme averti (ou une femme) en vaut deux !
Une impression de mal-être, voilà ce que m'a laissé cet ouvrage.
Je n'ai pas trop aimé.
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L'idée d'un récit basé sur un journal écrit par le mari, puis repris et contrebalancé par le vécu de l'épouse m'a séduite. Une approche originale d'une vie à deux dont on ne doute pas un seul instant que la réalité de l'un sera complètement à l'opposé de celle de l'autre.

Comment deux individus aussi proches que mari et femme, peuvent- ils vivre leur quotidien d'une manière aussi éloignée l'un de l'autre ? Comment le bonheur de l'un peut-il faire à ce point le malheur de l'autre ? le clivage de deux mondes socialement positionnés aux extrêmes peut-il être la cause d'une telle mésalliance entre mari et femme, l'un et l'autre ayant vécu dans des sphères sociales tellement différentes ? L'éducation et le style de vie auquel ils ont été habitués au cours de leur enfance seraient ils les seules causes de cet échec ?

Des thèmes forts où l'amour présent à l'origine de leur histoire, se transforme en acte destructeur. Où la jalousie et l'égoïsme prennent le pas sur le dialogue et le partage, menant inévitablement ce couple à la lisière d'une rupture programmée.

Un livre qui semblait prometteur mais qui n'a malheureusement pas su tenir sa promesse.La première partie, consacrée au mari, représente les ¾ du livre, et aurait facilement pu être épurée afin de ne garder que les éléments nécessaires à la compréhension de la psychologie du personnage : le narrateur se complaît dans la répétition de scènes, et dans des détails scabreux qui n'apportent rien à l'histoire.

La dernière partie, consacrée à l'épouse, semble être avoir été écrite comme une conclusion et non comme le prolongement du récit initié par l'époux. C'est cependant cette partie qui donne le plus de poids à cette histoire, disséquant la vision d'Amina avec une étude psychologique plus approfondie, bien que bien plus brève.

Il est vraiment dommage que l'approche de l'épouse n'ait disposé que de si peu de place dans cette vie de couple, si « banale » et pourtant si tragique.
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Mon avis sur ce roman est très mitigé. J'ai beaucoup apprécié la première parties, dans laquelle ce peintre vieillissant et talentueux, cloué en fauteuil après un accident cérébral, raconte sa vie conjugale. Il analyse, essaie de comprendre, tente de garder son intégrité, sa liberté.
Et puis la deuxième partie est réservées aux doléances de Madame, noircissant avec méchanceté le tableau conjugal... Etait-ce vraiment nécessaire? Finalement je suis restée sur cette touche négative et toxique et c'est vraiment dommage.
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