« Après un long
voyage je suis
rentré chez moi
À Douala
Canton Bell
Bali
Quartier Lihon
Le ciel était bleu,
traversé par des
grappes de nuages
d’une blancheur
immaculée
Le soleil jetait ses rayons d’or sur cette ville conquise
par la poussière
Lowe
Dans notre cour j’ai trouvé ma mère et son ombre
Qui nettoyaient le riz
Elle était assise sur une natte en osier
La tête couchée sur son épaule
Je me suis placé au-devant d’elle, un sourire arc-en-cie´
Sur les lèvres
Mais elle ne m’a pas reconnu »
« Soudain, le gardien de la
demeure t’accueillit dans
son regard
Comme si l’âge avait
épargné l’adolescent que tu
avais été et que tu croyais
encore être
Contrairement à ta propre
mère il te reconnut tout de
suite
Il t’appela par ton nom, ce
nom qui faisait de toi un
enfant et un homme, un
homme et un enfant »
« Il y a des villes qui se
traversent en un coup de vent
Caravanes, trains
Trains au galop,
lames de chemins de
fer
Autocars bondés de
touristes en short et
casquette, appareil
photo autour du cou
Clic clac clac,
sourire, encore ce
sourire qui singe
le bonheur
La beauté éphémère est dans la boîte qui parle le
langage inaudible des boîtes avec d’autres boîtes
petites et grandes et de taille moyenne
Il y a des villes qui se pensent
au jour le jour, à l’imaginaire
lézardé par le remords et par
la honte
À peine les a-t-on vues, ces villes, qu’elles sont
frappées de désuétude »
Teaser n°2 Les seins de l'amante