Respirations: Patriarche et Co.

Vus d’en haut, ce sont comme des baraquements.
Ceux de l’ancienne base aérienne militaire, dont les hôtes n’eurent pas l’utilité de remblayer ce coin de marais. Ceux des rêveries d’enfance de Jean-Loup Patriarche, de ses nuits habitées par le tournoiement incessant des hélicoptères en partance ou de retour de missions lointaines. Ceux des héros immortalisés par Hollywood, combattants égarés dans l’enfer de la guerre du Vietnam.
Peut-être l’architecture de Patriarche & Co commence-t-elle là, entre ciel et terre, dans le temps suspendu du regard qui contemple depuis un avion ou le sommet des montagnes. Mais c’est alors pour mieux revenir se poser sur le sol, consciente d’elle-même, forte de sa pertinence et de sa raison d’être bâtie. Ancrée près d’une étendue d’eau placide où aller régulièrement puiser, glisser, rêver... comme en un autre morceau de ciel.