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Trop court roman ! Les chapitres brefs sont autant d'instantanés de la vie du narrateur qui réfléchit sur la vieillesse, la nature, la mort, son enfance, en une sorte de kaléidoscope qui nous renvoie l'image de sa vie paisible et aimante de toutes choses. Étrangement, la présence de son frère schizophrène, de ses noirceurs et de son désarroi, n'enlève rien à la douceur qui se dégage de cette oeuvre et on se surprend à aimer les pensées lucides de ce « roitelet » chassé du royaume de la sérénité. Une fois le livre refermé, c'est la quiétude que l'on retient. Cela vient peut-être de la belle tendresse qui relie les deux frères et du ton résolument philosophique de ce livre.
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Difficile de parler de ce texte, très atypique.Le narrateur raconte sa vie, très simple, à la campagne. Il a une épouse, un chien un chat et aime observer la nature qui l'entoure.
Non loin de là vit son frère, atteint de skizophrénie. Les deux frères sont très proches. En cas de crise, le narrateur se montre rassurant et présent.
Il ne se passe pas grand chose, il réfléchit à son passé il philosophe sur la vie, la mort. Certains passages sont assez beaux et poétiques.
Mais il m'a manqué quelque chose pour que j'adhère totalement. Texte très court mais j'avoue être un peu ennuyée. Je regrette de n'avoir pas été touchée par ce texte.
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Après "Le jour des corneilles" et "La fabrication de l'aube" je retrouve la magnifique écriture de Jean-François Beauchemin. Ces soixante-trois courts chapitres m'ont tellement touchée que je me demande comment décrire au juste ce que j'ai ressenti.

Je crois que je ne vais pas essayer et m'appuyer sur plus d'extraits que d'habitude. le coeur du livre est la relation de l'auteur, la soixantaine, avec son frère, schizophrène, un peu plus jeune. Ils habitent le même village et se voient souvent.

L'auteur décrit ici sa vie de tous les jours, avec sa femme Livia, son chien et son chat. Il raconte sa manière d'être au monde, ses interrogations, ses observations et son souci constant de son frère. Ce sont les passages les plus poignants, beaux malgré la souffrance et l'impuissance.

Son frère travaille dans une jardinerie, il est proche de la nature, des plantes et des oiseaux, d'une sensibilité exacerbée. Ses réflexions sont souvent stupéfiantes d'intelligence. Mais quand surgissent les terribles crises d'angoisse, plus rien ne peut le calmer.

Il y a une grande délicatesse dans ce récit, une tendresse infinie et de la compréhension. Mon exemplaire est hérissé de post-it. C'est un texte à lire et à relire.




Lien : http://legoutdeslivres.haute..
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"Tu n'es pas toujours à la hauteur, mais tu es doté d'une grande force intérieure. Moi je suis faible et vulnérable. Mais je me sens aimé par toi, parce que tu ne te sers pas de ma faiblesse pour affirmer cette force".

Jean-François Beauchemin a écrit ce livre en hommage à son frère atteint de schizophrénie, sa façon de l'aimer, d'essayer de le comprendre et d'être là pour lui. Je trouve ça beau.

Nous raconter la maladie avec ce regard extérieur et en même temps si personnel, de courts chapitres faits souvent de moments volés, de paroles de rien, mais qui ont bouleversé l'auteur. C'est touchant.

Après, bien que j'ai aimé l'idée et la construction du livre, l'écriture un peu disparate mêlant assez souvent questionnements, philosophie et poésie m'a laissée parfois de marbre, et je le regrette.
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Quelle découverte littéraire ! J'en attendais beaucoup mais j'ai reçu encore plus. Un choc, un choc dé-li-cieux !
C'est mon premier livre de cet écrivain. Et pas le dernier. J'avais lu un article prometteur mais je l'avais oublié. La sortie récente (décembre 2023) en collection poche de cet opus "Le roitelet" m'a rappelé l'existence de l'auteur, via un article très nourri dans Télérama (par Marine Landrot,n°3862) sur l'oeuvre et la prose magnifique de J.F. Beauchemin. Bien joli nom qui fleure bon la France...du Québec.
Difficile de résumer ces pages car l'auteur a le génie de parler de choses simples (la famille, la nature, les animaux, le frère malade) avec un talent d'orfèvre des mots, des situations. J'aurais voulu que cette lecture ne s'arrêtât point, tant le bonheur m'envahissait. Je lisais lentement, à voix haute parfois, quelques pages par jour seulement, pour faire durer la poésie du moment.
Un petit livre magique à mettre dans sa poche en guise de viatique. Des haïkus en prose à lire et aussi à relire.
D'une délicatesse incommensurable" a écrit M. Landrot.
J'acquiesce avec une douce conviction








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L'écrivain a la soixantaine, il est marié et il a un chien et un chat. Et un frère schizophrène.

Et très simplement il raconte sa vie, son enfance, la maladie de son frère, la mort de leurs parents… Et ça semble tout simple et c'est pourtant beaucoup plus que ça. C'est toute la tendresse, l'amour, l'accompagnement, la vie, les oiseaux qui chantent, les crises, les peurs, le bonheur d'être là.

Un livre bouleversant
Lien : https://www.noid.ch/le-roite..
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D'UNE DÉLICATESSE IMMENSE ✨️

" Mon frère devenait peu à peu un roitelet, un oiseau fragile dont l'or et la lumière de l'esprit s'échappaient par le haut de la tête. Je me souvenais aussi que le mot roitelet désignait un roi au pouvoir très faible, voire nul, régnant sur un pays sans prestige, un pays de songes et de chimères pourrait-on dire."

Le roitelet c'est l'histoire d'un frère schizophrène, c'est de la poésie qui jaillit de différence, c'est surtout de la tendresse à n'en plus finir pour apaiser les angoisses et les peurs. Jean-François Beauchemin m'a comme prise par la main et invitée à m'asseoir aux côtés de son narrateur qui n'est jamais nommé. La vie à la campagne, les oiseaux qui chantent, le chien, le chat, je me suis laissée bercer par cette vie douce et contemplative où la seule ombre au tableau est ce frère aux pensées complexes.

Une lecture apaisante, dans laquelle la nature occupe une grande place et où la beauté et la douceur l'emportent sur le reste. le style est merveilleusement fin et délicat et nous rappelle à quel point l'amour fraternel peut déplacer des montagnes et apaiser des tourments. Malgré toute cette pudeur, on ressent toute la connivence qui les anime. Ensemble ils chassent les fantômes et tissent les souvenirs pour garder des fragments d'enfance.

C'était court, très court et à la fois saisissant. Vraiment, il y a tant de passages que j'aurais pu souligner pour vous les retranscrire. J'ai refermé cet ouvrage persuadée que c'était une autofiction et finalement j'ai lu un article dans le journal du Québec qui indique que ce n'est pas le cas. L'auteur n'a pas de frère schizophrène et j'avoue que j'ai été déçue de cette façon de jouer dans cette zone grise. Quoi qu'il en soit le tout transpire le vrai, et l'immersion dans les pensées de ce frère malade fictif est plus que réussie !

Je retiendrai la beauté de cette plume tout en pudeur, délicatesse et humanité qui m'a charmée. Un auteur que je relirais c'est certain ! ✨️

Tenté.e.s par cette merveille?
Si vous l'avez-lu qu'en avez-vous pensé?
Des titres de Jean-François Beauchemin à me conseiller?
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Ce court récit contemplatif nous amène à la rencontre de deux frères. le premier, le narrateur âgé d'une soixantaine d'années, nous conte la maladie qui touche depuis l'adolescence son frère. Un frère souffrant de schizophrénie qui tente de cohabiter avec ce mal qui le ronge.

Au travers de courts chapitres, on découvre des fragments de vie simples, ordinaires, évoquant le lien qui unit ces deux frères, leur complicité, les hauts et les bas dus à la maladie.

La narrateur mène une vie paisible à la campagne avec sa femme et la quiétude imprègne le texte.
Les mots du romancier québécois dépeignent à merveille la beauté de la nature, oscillant entre poésie et philosophie.

Si la plume est d'une grande finesse, je suis restée à distance de la relation qui unit ces deux frères et j'aurais aimé être davantage touchée par cette histoire pleine de tendresse.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Alerte pépite !

Le narrateur de ce roman, un écrivain au seuil de la vieillesse, mu par la certitude un peu utopique que "quelque chose de beau sortira de tout ce désordre et de ce manque de bienveillance" propulsant le Monde, sur lequel il s'interroge sans cesse, vers un avenir meilleur, ce narrateur donc s'attache à vivre le mieux possible son humanité à travers l'amour qu'il porte à sa femme, son frère, ses voisins, son chien, son chat, son jardin et à la nature tout entière.

Ses parents, profondément aimés ont disparu faisant de lui depuis un certain temps déjà le seul proche vivant de son cadet, atteint de schizophrénie. " Mon frère  devenait un roitelet, un oiseau fragile dont l'or et la lumière de l'esprit s'échappaient par le haut de la tête."
Il tente avec bienveillance et amour de réconcilier son frère avec une réalité qui le fait souffrir.  Seuls les chants des oiseaux et la poésie le consolent. Ce frère souffrant a parfois des éclairs de lucidité troublante : "On dirait que Dieu après avoir visité ma vie, en est reparti en éteignant la lumière. C'est en vain que je l'appelle  et le prie d'y rétablir l'éclairage.

Tout au long de chapitres courts, poétiques, très contemplatifs  et infiniment apaisants, le lecteur assiste à une relation fraternelle magnifique, où souvent l'aîné se contente d'être juste là aux côtés de son frère,  le rassurant et le calmant par sa simple présence bienveillante.
C' est un petit bijou d'humanité. "Presque rien n'arrive dans cette histoire, mais tout y a un sens."

Besoin d'une pause dans un rythme stressant ? Envie de lire des réflexions profondes qui pour être personnelles à l'auteur n'en sont pas moins universelles ? Envie de vous poser sur le petit banc dans le jardin avec les deux frères et d'écouter les trilles des oiseaux? Voilà le livre qu'il vous faut ! Une pépite, vous dis-je...
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Un homme, le narrateur et écrivain vit à la campagne, au Canada avec son épouse Livia, son chien Pablo et sont chat Lennon.

La vie de la ferme s'écoule lentement et paisiblement comme un fleuve tranquille ; entre travail d'écriture, travaux de la ferme, deuils, rencontres amicales.

L'homme en question raconte sa vie, sa relation aux autres et celle, particulière qu'il entretien avec son frère, schizophrène. Une relation douce-amère entre crises et apaisement, entre angoisses et résolution.

Il raconte, également sa relation
• avec la nature, omniprésente, personnage à part entière du roman,
• sa relation avec le monde animal et avec l'au-delà ou la notion d'une Force plus grande, au-dessus de nous régirait la vie, plus précisément notre vie.

Il parle des échanges avec son frère, d'un monde inconnu dans lequel ce dernier s'enfonce, plein de lucidité sur le fonctionnement de son esprit.

Un roman poétique et philosophique, à la fois conté avec pudeur et délicatesse. Un roman où l'amour est omniprésent :
• l'amour pour son épouse
• l'amour pour son chien qui l'accompagne partout et son chat
• l'amour pour ses voisins
• l'amour pour la campagne qui l'entoure (les champs, les étoiles et le soleil couchant, la lune qui lui sourit, les lucioles chantant autour de lui).
• L'amour omniprésent et indéfectible pour son frère, de deux ans son cadet.

Jean-François Beauchemin aborde la maladie mentale dans de brefs chapitres (un paragraphe ou une page). Une découverte de ce que c'est que la schizophrénie, sujet intéressant, traité, ici, avec continence, compassion et amour. Il dévoile le quotidien qu'il partage avec son frère, un frère nouveau avec lequel, il faut composer.

Quelle richesse ce roman !
Quelle richesse de poésie !
Un coup de coeur littéraire pour une prose magistrale et magnifique : la force des mots qui émeut.

C'est la beauté du monde, la beauté de cette relation unique, pas comme les autres entre observance et compréhension, puis acceptation. Capacité d'écoute, capacité d'entendre ce que ce frère dit, de percevoir les sens cachés.

Un roman sensible, cette sensibilité et cette empathie qui permettent de comprendre, de se projeter dans l'autre. Une belle histoire de fraternité, tendre et poétique.


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