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EAN : 9791092271607
320 pages
le Lamantin (03/06/2022)
4.36/5   11 notes
Résumé :
Ma vie a basculé quand j'ai écopé d'un travail d'intérêt général. Je me suis retrouvée à faire des maraudes avec deux curés tout droit sortis du Moyen-Âge. J'ai alors pris conscience qu'il était temps de m'échapper de cette existence. Finie ma vie tranquille à encaisser depuis mon canapé les miettes du trafic de drogue en ligne mis en place pour le caïd de mon quartier.

Je ne me doutais pas que ça déraperait et que je me retrouverais en cavale avec to... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Un roman d'aventure et de poursuites policières avec de nombreux rebondissements.
C'est aussi un roman qui effleure l'amère réalité des cités ou des SDF, la place du destin ou la façon dont chacun vit sa spiritualité, une fable moderne sur le chemin vers la rédemption.

Quel point commun peut-il y avoir entre des SDF, un commandant de la D.G.S.I, une dealeuse, un curé, un agent d'élite, un aumônier, un caïd de quartier … ?
Tout ce beau monde va se retrouver mêlé à une course-poursuite qui obligera Diogène -celui qui tient la palme parmi les loques dont regorge la ville- à sortir des bois où il se terrait, et qui emmènera Anaïs -celle qui pense que mieux vaut ne s'attacher ni aux gens ni aux choses, parce que c'est ce que la vie lui a enseigné- loin de la cité qui formait son seul horizon. _

Une lecture que je conseille
Pour les rebondissements de l'histoire et les péripéties de la fuite qui nous entraînent dans des directions imprévues…
Pour la galerie de personnages atypiques que nous offre l'auteur (Une fille à l'allure de petite frappe avec un don hors du commun pour l'informatique… qui feuillette des revues scientifiques en fumant un joint. Un aumônier et un prête dévoués aux bonnes causes… qui filent le parfait amour. Un homme des bois hirsute… éduqué et expert en armes à feu). Tous sont construits avec soin et bien campés…
Pour l'humour un peu trash d'Anaïs et sa nature complexe, son langage imagé, sa descente aux enfers ou son chemin vers l'amour et la rédemption…
Pour les valeurs d'amour et de tolérance que prônent nos "curetons"...
Pour l'écriture également, qui convient parfaitement à l'histoire et doit une partie de son rythme enlevé au langage fleuri d'Anaïs. le restituer est un choix risqué qui peut éventuellement déplaire, mais j'ai beaucoup aimé ce parti pris qui met du "punch" même dans les phases sans action.

C'est drôle sans être vraiment léger, parfois désabusé, plein de sensibilité, surprenant et jamais lassant.
Bref : je conseille plus que vivement !!!!
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Un personnage fort et attachant, une belle intrigue.

« Échappée » est un roman à découvrir ! Je commence cette chronique en vous conseillant directement de filer chez votre libraire pour acheter ce polar. Prévoyez du temps devant vous car c'est un réel page turner.

Nous faisons la connaissance de notre narratrice, Anaïs, 27 ans. Déscolarisée à 16 ans, dealeuse, hackeuse, mais néanmoins intelligente et passionnée de littérature, cette jeune femme n'ayant pas froid aux yeux s'est vue condamnée à deux cents heures de travail d'intérêt général. Chaque soir, la voilà en maraude auprès des sans-abris, accompagnant Michel et Jérôme, aumônier et prêtre de leur état, totalement investis dans leur mission.

J'ai tout de suite eu des atomes crochus avec Anaïs. C'est une femme intéressante, et même si elle n'est pas sur la bonne voie, elle lutte pour s'en sortir. J'ai ri au début du roman, l'imaginant dans ces maraudes, trainant des pieds et ayant hâte que cela finisse. Petit à petit, elle va s'attacher aux sans-abris, notamment à Diogène, SDF féru de philosophie et vivant dans les bois, retiré du monde et de la société.

Le premier tiers du roman est axé sur ces maraudes. L'occasion de se remettre les idées en place. En découvrant le quotidien de ces sans domiciles fixes, leurs parcours de vie, on relativise sa propre existence, croyez-moi. Philippe humanise ces personnes, permettant au lecteur de passer au-delà des stéréotypes et comprendre les circonstances qui peuvent mener à la précarité, et par ricochet, à la rue. Un sujet qui est rarement développé dans les polars. La suite bascule dans le roman noir pur et dur, avec une course-poursuite haletante.

« En suivant du regard ce grand-père tituber jusqu'à une petite toile de tente rapiécée à moitié dissimulée derrière un épais taillis, j'avais ressenti un pincement au coeur, comme si je venais de réaliser que malgré le froid, cet homme allait dormir dehors, tout seul dans sa guitoune en lambeaux. »

Anaïs sera vite rattrapée par son passé. Prise dans un engrenage, contrainte de devenir informaticienne pour développer le trafic du dealer de son quartier, elle ne verra qu'une seule issue : la fuite. S'échapper, quel qu'en soit le prix. Anaïs est un personnage riche qui évolue au fil des chapitres. La vie va la pousser dans ses derniers retranchements, elle devra apprendre à faire confiance, elle qui s'est toujours débrouillée seule.

Diogène est un personnage intéressant, lui aussi. Très mystérieux, intriguant même, je me suis demandée comment il en était arrivé à vivre au milieu de la forêt. J'avais hâte d'en savoir plus sur son parcours. Et je n'ai pas été déçue ! Certaines personnes sont vraiment cabossées par la vie. Pas de cadeau…

« Échappée » est un thriller vif, intense, qui reste original, avec son idée de départ et son immersion dans le monde des maraudes. Si le reste est plus classique, puisqu'on s'enfonce dans l'univers des dealers et de la drogue, j'ai trouvé l'ensemble riche et punchy. le piratage informatique et le blanchiment d'argent sont bien détaillés, j'ai appris pas mal de choses, pas sûr que ça me serve un jour (quoique…) mais j'ai trouvé ça pointu et intéressant.

Les rebondissements arrivent à point nommé, la construction est nette, la narration sous l'angle d'Anaïs permet une belle immersion dans le récit et une crédibilité forte. La plume de Philippe riche et mordante. le rythme s'avère assez vertigineux, c'est un roman qui se dévore à vitesse grand V. L'humour est présent tout le long du récit, j'ai aimé cette pointe de légèreté, cette bouffée d'air au milieu de la noirceur humaine.

Quelques répétitions, mais rien de bien dérangeant. Un petit mot de la fin, touchante et laissant peut-être présager d'une suite (là, je dis OUI !!!!).

Un très bon roman que je vous conseille, si vous êtes avides de nouveauté et d'originalité. Pour ma part, « Échappée » a été une très belle découverte. Si j'avais su, je l'aurais sorti de ma PAL plus tôt !

« – Comprenez, Mademoiselle, que dans la vie il existe des interdits qu'il est parfois légitime de transgresser, tandis qu'en braver d'autres vous mènera à votre perte. Ceux qui s'en sortent le mieux sont ceux qui sont capables de faire la différence entre les deux. »

#Échappée #PhilippeBarth
Lien : https://soniaboulimiquedesli..
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Un roman que j'ai dévoré d'une traite. Les chapitres cours s'enchaînent, sans nous laisser le temps de respirer. Au-delà du côté suspense, il y a des réflexions sur notre monde contemporain : les sans-abris (pourquoi sont-ils dans cette situation, quelle était leur vie avant...), la religion (pourquoi avoir une spiritualité, pourquoi croire ou ne pas croire...), les cités (le rôle des kaïds de la drogue, les interventions des pouvoirs publics...).
L'ensemble des personnages principaux que l'on croise sont loin d'être des caricatures : Anaïs qui est une jeune fille vivant dans la cité est une jeune fille intelligente, curieuse et qui s'avère être particulièrement douée en informatique ; Diogène le SDF comme son nom l'indique est très férue de philosophie, mais a également une culture générale très bonne... Par contre les personnages secondaires sont beaucoup plus caricaturaux, mais finalement ce n'est pas très grave, car on ne s'attarde pas vraiment sur eux.
Enfin, même si on est dans un polar, il y a beaucoup d'humour et s'est très agréable, cela permet de rendre l'atmosphère un peu moins lourde.
Un roman dont on ressort plus riche, non pas par ce que l'on a appris, mais pour les questions posées qui nous oblige à nous positionner (car les réponses ne sont pas dans le livre).
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Merci à Babelio masse critique de m'avoir permis de lire ce magnifique roman.
Anaïs Forcadell est une jeune femme très intelligente et un génie en informatique mais elle a de très mauvaises fréquentations et se laisse entrainer dans un trafic international de drogues.
Condamnée pour un délit mineur, elle écope d'une peine de travail d'intérêt général.
Elle doit accompagner Jérôme, prêtre et Michel, son vicaire, dans des maraudes nocturnes pour apporter un peu de réconfort aux SDF.
Cette tâche lui semble bien ingrate et sans intérêt mais elle se laisse attendrir, surtout par Diogène, qui a élu domicile dans les bois depuis presque dix ans et est coupé du monde.
Diogène la surprend par son éloquence et ses connaissances.
Ces visites deviennent de plus en plus importantes pour Anaïs, qui est bien décidée à abandonner ses activités illicites.
Mais les dealers sont-ils prêts à la laisser partir ?
Roman passionnant, captivant, palpitant, émouvant... impossible à lâcher.
Les chapitres courts donnent du rythme à la lecture et le langage fleurit d'Anaïs un peu de légèreté.
Véritable coup de coeur pour moi, je ne peux que vous conseiller ce roman.
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Un "Catch Me If You Can" 2.0 !!! J'ai adoré lire ce manuscrit pour tout ce qui caractérise une aventure ; le rythme, les péripéties, les rencontres, l'évolution, les retournements de situation, les ressources du personnage principal, les petits détails jouissifs (références en littérature, cinéma).

L'histoire est racontée exclusivement du point de vue du personnage principal, Anaïs, ce qui assure une immersion absolue. Les personnages secondaires ne sont pas oubliés et se révèlent tous passionnants, riches, souvent émouvants. L'histoire est captivante, rythmée, périlleuse, pleine de surprises néanmoins vraisemblables. Les références culturelles (littéraires, cinéma...) sont multiples mais pertinentes. Enfin, des détails humoristiques (humour noire ou non, mais j'adore l'humour noire donc....), comme le T-Shirt d'un personnage "Féminicide, à qui le tour ?"

Bref, un livre passionnant à lire qui n'attend plus que Danny Boyle pour être projeté sur les écrans !
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
De dépit, j’avais mis ma tête entre mes mains, mains que j’avais descendues ensuite lentement le long de mes yeux, mon nez et mon menton afin de ne pas éclater, puis je lui avais expliqué calmement :
— Donc tu as un rendez-vous avec un type auprès de qui nous avons pris une fausse réservation, en utilisant le faux nom dont se sert une autre personne pour ses parties de jambes en l’air ? C’est bien ça ? Rassure-moi, tu ne lui as pas donné ton nom ?
— Bien sûr que non, juste mon 06.
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En faisant traîner les secours à la vue de tous, il savait forcément qu’il aurait droit à des remontrances de sa hiérarchie, et qu’il serait peut-être même destitué de son poste, mais c’était de toute évidence pour lui le prix à payer. De toute façon, j’étais certaine qu’il s’en moquait : lui aurait vengé les membres de son équipe et protégé les secrets de son unité, et c’était probablement tout ce qui lui importait.
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Face à l’entrée, de gros anneaux en acier étaient solidement fixés au mur. Il y en avait un peu partout, en tout cas assez pour attacher au mur jusqu'à deux ou trois personnes. Comme j’étais seule, ces raclures n’avaient eu que l’embarras du choix. Est-ce par voyeurisme, pour m’humilier ou par crainte que je parvienne à m’enfuir ? Toujours est-il qu’ils m’avaient entièrement déshabillée.
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En suivant du regard ce grand-père tituber jusqu’à une petite toile de tente rapiécée à moitié dissimulée derrière un épais taillis, j’avais ressenti un pincement au cœur, comme si je venais de réaliser que malgré le froid, cet homme allait dormir dehors, tout seul dans sa guitoune en lambeaux.
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– Comprenez, Mademoiselle, que dans la vie il existe des interdits qu’il est parfois légitime de transgresser, tandis qu’en braver d’autres vous mènera à votre perte. Ceux qui s’en sortent le mieux sont ceux qui sont capables de faire la différence entre les deux.
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