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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ni un roman, ni un essai, ni une autobiographie, nous indique le quatrième de couverture.

Et pourtant, c'est bien largement des pans autobiographiques que nous livre là Julian Barnes, dont le principal, sa peur de la mort. Peur viscérale de non-croyant, là où son frère philosophe accepte avec beaucoup de résignation sa condition de mortel.

Je nourris également une crainte incontrôlable contre cette fin inéluctable et je me demandais si j'allais supporter cette lecture. Et bien oui, quelle douceur, quelle sensibilité... Je suis restée mitigée après la lecture de plusieurs oeuvres romanesques de cet auteur, à part Love etc., qui m'avait beaucoup plu, mais ici, véritablement, j'ai trouvé, au-delà de ce que Julian Barnes nous offre avec beaucoup de sincérité, de la très belle littérature.

Je recommande donc cette lecture, qui, malgré ce que l'on pourrait penser, n'a rien de morbide. Que du contraire.
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Si vous n'avez jamais rencontré Julian Barnes, c'est le moment de le découvrir. Mais, avant d'aborder cet essai sur Dieu et sur la mort, commencez par les premiers romans (Love etc, par exemple) ou par «Le perroquet de Flaubert », auteur dont Barnes est certainement un des meilleurs connaisseurs. Tout Français aimera aussi « Outre Manche », série de nouvelles sur les relations franco britanniques, les vraies, celles des peuples, où la « perfide Albion » et les « Froggies arrogants » n'ont rien à faire .
Donc Julian Barnes, 65 ans aux frimas – comme l'auteur de ce billet, aïe, aîe, aïe -, après avoir si bien parlé de la vieillesse (La Table citron), ouvre son coeur sur la mort. A tout prendre, comment la préférez-vous (« would you rather ? »). Et de raconter des décès, ceux des stoïciens de l'Antiquité (Atticus), celui d'un puissant homme d'affaires américain, ceux de beaucoup de ses amis ou d'écrivains qu'il admire, dont Jules Renard, qu'il faudrait bien redécouvrir.




Mais, d'un tel sujet, on ne se tire pas par une pirouette : ce dont Barnes veut parler, ce dont il veut se libérer, c'est de la mort de ses parents. Là, on est bouleversé, surtout quand on a vécu les mêmes moments : la déchéance physique et mentale d'êtres que l'on admirait plus que tout, et aussi le sort final des petites cuillers (allez donc revoir « Milou et mai » de Louis Malle, on ne s'en lasse jamais).




Et vous n‘êtes pas au bout de vos émotions, car Barnes, au-delà de la mort, s'interroge sur Dieu. Elevé, ce qui est rare en Grande Bretagne, dans une famille où les nuances vont de l'agnosticisme à l'athéisme, Barnes ouvre son livre par un « Je ne crois pas en Dieu, mais il me manque » qui surprend. Il évoque aussi le trouble provoqué chez lui par Mozart, Bach, Rembrandt ou Giotto, en rappelant que Stendhal, laïc s'il en fut, sortait physiquement malade de la contemplation de la chapelle Nicollini à Florence .

Beaucoup à réfléchir, donc. Et notez au passage une merveilleuse définition du roman : « de beaux mensonges qui contiennent la dure et exacte vérité ».

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Comme une declaration de l'amour a la France et a la culture francaise. C'est normal parce que la moitie de ses livres parlent de la litterature francaise.
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Un livre essentiel.
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