Dan Kavanagh, on le connaît davantage sous son vrai nom :
Julian Barnes, un écrivain plein d'humour et de mélancolie quand il nous raconte avec une pudeur nostalgique des histoires d'amour qui tournent mal comme dans
Une fille, qui danse ou
La seule histoire parus récemment au Mercure de France. Barnes avait même commis un best-seller érudit et malin, au milieu des années 80 avec le Perroquet de
Flaubert.
Romans policiers signés du pseudonyme de Dan Kavanagh :
La nuit est sale, Gallimard, coll. « Série noire », 1981 réédité sous le titre :
Duffy, aux éditions
Actes Sud, coll. « Polar Sud », en 1992
Le Port de la magouille (Réédité sous le titre Vol à tous les étages)
Arrêt de jeu,
Actes Sud, coll. « Polar Sud », 1985
Tout fout le camp, Actes Sud, coll. « Polar Sud », 1991
Je découvre donc ce polar de
Julian Barnes dont je ne savais pas jusqu'à présent qu'il écrivait des polars avec un inspecteur gay. L'homosexualité était très largement abordé dans son dernier bouquin :
l'homme en rouge" que j'ai beaucoup aimé.
Celui ci est donc le troisième de la série des enquêtes du détective bisexuel "
Duffy".
Duffy enquête sur le monde troublé du football de la troisième division anglaise : L'histoire tourne autour de son club de football qui va mal est qui est sur le point d'être déclassé. le milieu de terrain de l'équipe est attaqué par ce qui semble être des hooligans qui lui cassent une jambe. Est-ce vraiment le résultat de la violence quotidienne ? L'entraîneur ne le croit pas car il sait que quelqu'un essaye de faire tomber le club. Il engage
Duffy qui est en plus le gardien de but de l'équipe. Celui-ci s'étonne du choix du coach dont le Q.I ne semble pas à la hauteur d'une amibe lobotomisée … Au final, et non sans éprouver les dangers les plus variés il découvrira qui se cache derrière l'effort de liquidation de l'équipe et quelles en sont les raisons.
Duffy enquête sur le monde troublé du football de la troisième division anglaise. Il ne semble pas être l'enquêteur le plus doué qui soit, mais il est persistant, très persistant, ce qui ne plaît pas toujours. Sur le terrain il s'inquiète de beaucoup de choses, y compris le reproche persistant qu'on lui fait d'être trop petit pour un gardien de but. En dehors du terrain, il examine de manière obsessionnelle son corps à la recherche de signes indiquant qu'il aurait pu attraper le VIH et se demande s'il devrait être un peu plus prudent dans ses relations sexuelles.
C'est un roman disons, rafraîchissant, mais qui ne va pas bien loin. un petit plaisir léger. Il y a une tentative intéressante de parler de bisexualité et du spectre du sida de façon amusante .
Certes mon désintérêt pour le football a quelque peu réduit le plaisir et au final j'ai eu l'impression d'avoir lu une longue nouvelle plutôt qu'un roman.