AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,92

sur 7298 notes
Je sors assez mitigée de cette lecture, dans laquelle René Barjavel imagine une fin du monde provoquée par l'homme et son mode de vie.
D'un côté, je salue le scénario imaginé par l'auteur, qui semble crédible et qui, hormis quelques éléments, nous fait oublier que ce roman a été écrit il y a soixante-dix ans.
L'enchaînement des catastrophes m'a plongée dans une sorte de terreur, en particulier le passage des cendres.
Par contre, j'ai moyennement aimé la dernière partie, le rôle de François et cette société post apocalyptique. J'en ai été surprise et je n'ai pas vraiment adhéré, d'autant que depuis le début du roman je ne m'étais pas attachée aux deux personnages principaux.
Néanmoins, je garde un bon ressenti de cette lecture et du talent de Mr Barjavel.
Commenter  J’apprécie          170
Je ne garde que des bons souvenirs de « La Nuit des temps » écrit par le même auteur. Alors, pourquoi ne pas découvrir une autre de ses oeuvres.

Ravage a été édité pour la première fois en 1943. Malgré l'âge du texte, l'écriture est très moderne. le sujet abordé est également très moderne mais pas pour les mêmes raisons.

1943, seconde Guerre Mondiale, René Barjavel traite dans « Ravage », principalement, de la destruction des grandes villes comme Paris à cause d'une guerre et de l'envoi de missiles par un ennemi d'un autre continent. Il critique la mécanisation de la vie moderne. Il montre très bien la difficulté qu'ont les survivants, très rares, à se réorganiser.

La première partie est, en elle-même, très intéressante. Barjavel imagine un monde futuriste pour son époque avec de la technologie partout : conservation des morts dans une chambre froide vitrée afin que les aïeux soient visibles par leurs descendants. L'agriculture et l'élevage n'existent plus. Tout est fabriqué en usine. Les survivants vont devoir se réadapter au travail de la terre. Mais, le plus notable dans ces innovations, ce sont celles qui, futuriste pour l'auteur, sont réalités pour nous en l'an 2012 : livre audio, télé en relief, téléphone en visio conférence.



En conclusion : ce roman post-apocalyptique est une critique de la modernité et montre que l'homme peut facilement oublié d'où il vient.

Lien : http://coffresalivres.canalb..
Commenter  J’apprécie          170
L'histoire se déroule essentiellement à Paris, au XXIème siècle. Barjavel brosse au début du roman une société technologiquement très avancée, avec une population totalement coupée des contingences du monde : la technologie apporte tout à tout le monde. Mais, alors qu'une terrible guerre mondiale menace d'éclater, l'électricité disparaît tout à coup, rendant caduque toute la civilisation moderne.

François, un jeune de la campagne qui se trouve à Paris lors de la catastrophe, va tout faire pour échapper à une ville tentaculaire, en proie à la famine et au chaos. C'est le début d'une longue aventure qui a pour destination le village de son enfance, en Provence, refuge idéalisé et désiré ardemment.

Moi qui ne suis pas du tout Science-Fiction, j'ai vraiment aimé ce livre ou plutôt le style de René Barjavel qui m'étonnera toujours !

A lire pour l'imagination de l'auteur, les personnages touchants, et malgré une première partie plutôt ennuyante, le roman reste très bien rédigé...
Commenter  J’apprécie          170
Nous sommes en 2052, dans un monde futuriste, où la plupart de la population ne comptent que sur la technologie, en se croyant heureux.
C'est alors qu'une catastrophe survient, comme une onde de choc, plus d'électricités, plus de magnétismes, plus de technologies, plus rien...
Les avions qui tombent à pic sur les villes surpeuplées...
Vous vous imaginez des morts gardés dans nos foyers, en leur mémoire, dans un froid absolu... et qu'une telle catastrophe survient...
Ou encore tout bêtement qu'est-ce qu'une poule, cette chose qui pond des oeufs... Voilà où nous emmène ce roman.

On se rend compte dans ce roman que les plus démunis s'en sortent bien mieux que les plus riches.
Que nous comptons trop sur nos gadgets au détriment de notre nature, pour protéger notre sueur.

J'ai été subjuguée par ce récit du début jusqu'au trois quart.
Ensuite j'avoue avoir été lassée par les événements qui se répètent, et nous avons un peu de mal à se rendre compte du temps qui passe...
Cependant nous avons ici une belle leçon de vie avec une magnifique morale.
Ce qui fait peur, c'est que c'est un roman qui peut très bien se produire dans l'avenir, cela laisse à réfléchir !
D'autant plus que René Barjavel l'a écrit en 1942... Loin de se douter que toute notre technologie d'aujourd'hui allait se développer, que son récit était complètement avant-gardiste et de plus en plus plausible.
Un roman que tout le monde devrait lire.
Commenter  J’apprécie          160
D'un point de vue littéraire "Ravage" est une réussite, l'histoire est rythmée, très prenante et on est happé par les terribles descriptions des catastrophes naturelles par Barjavel.

Celles ci sont en effet décrites manière extrêmement violentes et intense.

Si les questions posées par Barjavel me semblent pertinentes surtout à une époque ou on nous martèle tous les jours que nous devons changer notre mode de vie pour sauver la planète, si je pense que notre monde moderne et évolué est au final très fragile et susceptible d'être rapidement anéanti par un dérèglement naturel majeure, je ne partage pas en revanche la vision proposée par l'auteur au sujet de la société idéale.

Le modèle basé sur une vie à la dure totalement privée de machines laisse en effet songeur.

L'organisation sociale fondée sur un patriarche, chef de clan unique omnipotent désignant son successeur au mérite et l'instauration de la polygamie obligatoire me paraissent dignes des sociétés tribales.

Le passage ou la nouvelle communauté tue le forgeron ayant voulu recréer une machine roulante me paraît excessif et aller contre la nature profonde de l'homme qui sera toujours de créer des outils, des armes pour se faciliter la vie.

Quand au passage concernant le fait de brûler tous les livres autres que ceux de poésie, il me rappelle les méthodes des nazis ou des sociétés fascistes en générale.

Il est étonnant qu'un écrivain tienne de tels propos.

D'ailleurs Barjavel fut assez critiqué sur cela et fut même accusé de Pétainisme.

Le découpage de la France en deux, l'une mécanisée et ayant perdu son âme au Nord d'un coté, l'autre agraire et pure au Sud me rappelle aussi la division opérée avec le gouvernement de Vichy.

De manière plus générale, la description des horreurs fait pour moi référence de manière détournée à ce que peut subir une population en temps de guerre.

Pour sa dernière partie donc, « Ravage » laisse un arrière goût de malaise.

Cependant ce livre mérite d'être lu pour sa réflexion autour des limites éventuelles au développement de l'homme, de son rapport de dépendance vis à vis de la nature et pour ses pures qualités littéraires qui elles ne sont pas à remettre en cause.
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
Commenter  J’apprécie          160
Présenté comme le titre qui a ouvert la voie à la science-fiction moderne française, Ravage, de René Barjavel a de quoi intimider ! Publié en 1943, ce classique est peut-être le premier roman post-apo made in France. Il est aussi pré-apo et apo : l'auteur ne nous propose pas moins qu'une dystopie imaginée un petit siècle en avant, la survenue d'une catastrophe à l'échelle mondiale, l'effondrement de la civilisation, le chemin douloureux des rescapés en mode survival, et enfin la naissance d'une nouvelle société (plus ?) humaine dans ce monde post-apocalyptique.

Beaucoup d'aspects m'ont impressionné dans cette lecture.

À commencer par le fait que l'auteur ne fait l'impasse sur aucune étape, ce qui d'intuition me paraît difficile à réaliser sans s'éparpiller, et d'ailleurs peu s'y risquent. Barjavel, lui, a réussi cette prouesse, et de quelle manière ! Sur une période de quelques semaines seulement, les évènements s'enchainent naturellement. J'ai aimé la progression linéaire, simple et efficace. Par opposition, je pense par exemple à la chronologie triturée du Crépuscule de Briareus.

Barjavel est réputé pour sa plume – à mon humble avis l'une des plus douces et inspirées chez les auteurs de SF français, ce qui n'est sans doute pas étranger à son immense succès populaire. J'avais déjà lu son best-seller : La nuit des temps. Ravage est l'un de ses tout premiers romans, et déjà plein de qualités. Je ne citerai que son art des métaphores, qui inondent littéralement sa prose. L'exemple le plus proche qui me revient est celui de Ian Watson dans l'Enchâssement. Mais tandis que les métaphores de Watson, complexes et ciselées, obligent parfois à relire un passage plusieurs fois, celles de Barjavel s'impriment immédiatement dans l'esprit sans pour autant flirter avec les clichés. Ça a l'air tellement facile !

Ravage questionne la condition humaine. Parmi les thèmes abordés : l'humanisme, le rapport à la nature, le rapport au progrès.
Ravage est une critique frontale, viscérale du machinisme, du progrès à tout-va, dans laquelle la sainte Nature – à la fois victime violée et juge tout puissant – tient le véritable premier rôle.
Ravage, c'est aussi un formidable hommage à la paysannerie (on remarquera la dédicace en première page). L'auteur ne manque pas une occasion de confronter le monde des villes à celui des champs, exploitant efficacement le thème de l'effondrement qui permet de remettre les pendules à l'heure. Ainsi le choix du héros (un jeune paysan pauvre mais fougueux) et celui de l'adversaire initial (un dirigeant parisien qui ne sait rien faire de ses mains). Mais l'hommage va bien plus loin, et le roman est constellé de références respectueuses au monde rural.

Le ton du roman est plutôt ambivalent. Il y a un côté sombre, impitoyable et inéluctable très marqué, notamment dans la narration de la catastrophe et du sort des survivants. C'est une vision puissante d'anéantissement, sans verser gratuitement dans le gore. Et puis il y a cette lumière, parfois vacillante, jamais éteinte : l'espoir, la foi, la vie. Au terme de cette lecture, il me paraît bien difficile d'estimer qui l'emporte : optimisme ou pessimisme. Mais une chose est sûre : les deux sont au rendez-vous.

J'ai tout de même relevé quelques défauts :

Au niveau de l'exposition : l'intrigue mise en place dans la première partie autour des principaux personnages est plus que correcte : elle paraît prometteuse. Or, cette intrigue est brutalement court-circuitée par les évènements qui vont suivre. Je comprends l'effet souhaité derrière, mais cela m'a laissé la vague impression d'une promesse non tenue.

La société futuriste décrite par Barjavel est riche en détails. Si j'apprécie toujours les auteurs qui « se mouillent » ainsi, j'avoue avoir été surpris par la quantité d'aspects peu vraisemblables, comme les caractéristiques physiques des différents modes de transport.
Dans la troisième partie (« le chemin de cendres »), il y a quelques passages qui s'éloignent de la trame principale, comme celui de la maison des jeunes filles, ou celui sur le centre de recherche psychiatrique. J'ai trouvé que ces passages étaient peu crédibles et qu'ils cassaient le rythme.

Régulièrement dans le roman, des parenthèses narratives sont insérées. Elles adoptent toutes le temps du présent (le reste du récit est au passé) et visent à apporter des informations contextuelles. Ces passages sont bien écrits et arrivent pile-poil au moment adéquat. Cependant j'ai trouvé que leur insertion brutale rompait souvent le rythme. Dédier des chapitres distincts me paraît peut-être préférable, comme le fait Ursula K. le Guin dans la Main Gauche de la Nuit.

Enfin un côté patriarcal et viril très prégnant (jusque dans la vision donnée dans la dernière partie) qui pourra gêner, même si de nombreuses raisons peuvent l'expliquer.

Commenter  J’apprécie          153
Ma madeleine de proust en Anticipation !
j'ai lu Ravage pendant mon adolescence et cela a déclencher ma passion de la lecture. Je relis ce livre de temps en temps avec toujours le même plaisir. Je suis devenu un fan des romans d'anticipation avec des auteurs comme Geoges Orwell (1984), Aldous Huxley (le meilleur des mondes), J-C Ruffin (Globalia) mais aussi de romans plus SF tel que Dune de Herbert ou Fondation de Asimov. C'est un roman qui ne vieilli pas, tellement en avance sur son temps (comme Jules Verne) qu'il nous fait peur. Dans ce roman de 1943, Barjavel nous décrit le quotidien avec un futur TGV, des cimetières intégrés dans les appartement, des cubes de viande auto-alimentés dans les caves des restaurants. Lisez ce roman, vous allez découvrir votre futur et votre présent Mais écrit en 1943. Incroyable !!!
Commenter  J’apprécie          150
Ravage à des consonances contemporaines avec le monde d'aujourd'hui, car il décrit la vision apocalyptique d'une société moderne qui s'effondre dans d'immenses incendies et nous renvoient aux incendies géants au Brésil et en Australie que nous découvrons atterrés dans les médias.
Un vent chaud propage un incendie dans la belle ville de Paris qui disparait corps et biens, entièrement calcinée, comme d'autres grandes villes du pays, suite à l'épuisement de la ressource électricité, en ne laissant leur chances qu'à quelques ultimes rescapés qui doivent réapprendre à survivre, en fuyant tout d'abord les affrontements des derniers survivants et en essayant de reconstruire une nouvelle communauté avec de nouvelles règles de vie par la suite.
Les scènes d'incendies de la première partie du livre font ainsi particulièrement échos à ce que vivent les australiens en ce moments, comme une prémonition d'un avenir incertain.
Car souvent, les grands auteurs de sciences fictions ont des projections du futur qui devraient nous alerter et attirer notre attention.
Commenter  J’apprécie          153
Un bon livre mais avec aussi ses défauts.

Pour commencer on y trouve une justesse technologique alors que le livre est écrit en 1942, et ça c'est une prouesse qui à elle seule vaut que l'ont lise ce livre.

Sinon j'ai trouvé certains passages assez "kitch" mais cela aussi c'est dû à l'ancienneté du livre.
La seconde partie est hyper violente et à ne pas mettre entre toutes les mains.

La vision de Barjavel sur la reconstruction de l'humanité lui est je pense, inspirée de la guerre, de la débrouillardise des gens pour survivre.

Par contre certaines idéologies tél que c'est limite.... et ce n'est pas forcément nécessaire dans le récit, il aurait pu prendre des partis pris différents.
Commenter  J’apprécie          155
Roman d'anticipation. Nous sommes en 2052. Très interessant comment l'auteur imagine la vie en cette année. Ce livre a été écrit en 1943 ... Aujourd'hui nous sommes plus près de 2052 que 1943 et qu'en est-il ? Nous n'avons pas de lait qui coule au robinet, nous ne conservons pas nos défunts dans nos maisons et nos voitures ne sont toujours pas volantes MAIS notre agriculture et nos élevages vont très mal, quand nous appelons nos proches, nous pouvons les voir grâce à nos portables et nos voitures deviennent de plus en plus éléctriques ! Imaginez une panne gigantesque d'électricité dans ce monde imaginé par Barjavel ... Plus de nourritures, les voitures sont à l'arrêt, les avions tombent net provoquant des incendies incontrôlables. Bref, un décor post apocalyptique ! l'homme revenu dans son instinct primaire ! Lutter pour sa survie ... J'ai beaucoup aimé cette lecture très avant-gardiste ! Un roman qui fait réflechir ...
Commenter  J’apprécie          142




Lecteurs (23970) Voir plus



Quiz Voir plus

Ravage

En quelle année fut publié ce roman de Barjavel?

1932
1943
1954
1965

16 questions
1012 lecteurs ont répondu
Thème : Ravage de René BarjavelCréer un quiz sur ce livre

{* *}