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3,33

sur 359 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
La Jeune Épouse est un roman, plutôt un conte, dont le sujet à mon avis, est d'ordre secondaire. Un livre où tout se joue sur la forme narrative plutôt que la trame. Déjà pas de noms pour les protagonistes, nommés le Père, La Mère, La Fille, le Fils, L'Oncle et La Jeune Épouse, un auteur qui s'immisce de temps à autre à l'improviste en narrateur, -en gros pour justifier ce qu'il écrit- , et un autre "je" joker,qui entre en jeu par surprise,La Jeune Épouse, l'écrivain (?)....un jeu narratif que je n'ai pas saisi tout à fait.

Début du siècle passé, La Jeune Épouse de dix-huit ans, " Il ragazzino ", fiancée au Fils dés ses quinze ans, débarque en Italie du Nord pour se marier, chez ses futur beaux-parents, des gens aisés; elle rentre d'Argentine où elle a suit son père, alors que le Fils, absent, se trouve en Angleterre, soi disant pour raisons professionnelles. Un Fils qu'ils attendront comme le Godot.
Dés le début il est clair qu'elle arrive dans une drôle de famille,
Les membres prennent leur petit déjeuner en famille en pijama jusqu'à trois heures de l'après-midi, un rituel plutôt qu'un simple repas matinal,
Ils redoutent trés fort la nuit, car dans la famille on meurt la nuit,
Ils détestent être malheureux, car le malheur vole le temps au bonheur et au plaisir,
Ils ne lisent pas.La lecture et les livres sont interdits dans la maison, car la vie en elle-même est largement suffisante, inutile de se saouler avec l'imaginaire,
......bref des drôles de cocos qui s'avèrent encore plus singuliers avec l'arrivée de la Jeune Épouse et le zèle qu'ils y mettront à "l'éduquer", pour en faire un des leurs.

Je n'avais aucune envie de le lire ... et finalement mon pressenti s'est révélé totalement exact. le fond du livre est la libido des cocos agrémentée des thèmes chers à Baricco , tout est éphémère, rien ne nous survit, toutes les vies, toutes les expériences se valent, tout est répétitif ( "Il n'y a pas mille destins mais une seule histoire et l'unique geste exact est la répétition"). Une libido analysée et déclinée sous toutes ses versions possibles ( masturbation, fellation, pédophilie, inceste, .....) , peu originale, je dirais même kitsch et démodée; La belle prose de Baricco que d'habitude j'aime, ici passe mal et en remet une couche à tout cet artifice, accentuant cette sexualité qui dégouline de partout, jusqu'à la perversité ( La Mére qui éduque La Jeune Épouse...). L'atmosphère baroque est oppressante. Les cocos sont tous antipathiques, y compris La Jeune Épouse. Quand au message, s'il y en a un, je n'ai rien reçu. Je n'ai pas réussi à entrer dans leur " monde inaccessible, sans nom, parallèle au nôtre et immuable ", et suis restée insensible à toute cette sensualité.
Pourtant j'aime les livres de Baricco ( Soie, Novecento, Ocean Mer, Les Châteaux de la colère....), mais là je ne sais que dire.....Au debut du livre à la page 51 de la v.o., l'auteur qui nous fait coucou de temps en temps en tant que narrateur, nous brouillant la cervelle, dit que ce qu'il couche sur papier avec son imagination, en tant qu' écrivain , sont des mondes auparavant inexistants, liés sans doute à son monde intime, qui révèlent probablement l'inavouable que dont lui-même ignorait jusqu'alors l'existence....., si c'est le cas ici, -car aprés il brouille encore les pistes, en disant que l'histoire de cette famille n'a rien à avoir avec lui , qu'il écrit des histoires sans histoire, impossible à raconter, des énigmes sans structure à faire sauter la cervelle ..... -, ce monde là de Baricco et le fond de ce qu'il défoule ici, ne m'intéresse pas.
Son conte philosophique à la dimension "animale" m'a été indigeste et mortellement ennuyante. Je n'ai aimé que la toute dernière page, la fin d'un conte, toute simple comme il se doit.....



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"La jeune épouse" est un conte fantastique et philosophique, fait d'étrangeté et de sensualité. C'est une fantaisie littéraire assez inclassable, avec une petite dose de réalisme et une grosse dose d'extravagance.
Souvent, j'ai eu du mal à suivre les méandres tortueux de la pensée de l'auteur, surtout lorsque, au hasard du texte, il se substitue au narrateur, abandonne l'univers de la jeune épouse pour évoquer le processus littéraire et sa propre histoire.
Beaucoup moins captivant qu'Emmaüs.
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Lecture bien étrange que cette Jeune épouse.
La plume est douce et envoûtante. Certains passages sont très amusants.
J'aurais sans doute beaucoup aimé cette lecture s'il n'y avait eu les scènes erotiques un peu malsaines pour certaines. Je suis sans doute trop pudibonde mais une nana qui entretient des relations intimes avec la mère (et la soeur mais à la rigueur ça m'a moins choqué) de son futur époux, j'ai trouvé ça un peu glauque et pervers. (Je ne spolie pas, tout est en quatrième de couverture).

C'est dommage car à part ces quelques scènes qui m'ont mises mal à l'aise, l'ensemble du roman pose des jalons sur le métier d'écrivain. Qu'est-ce que signifie « écrire »?
La forme est peu conventionnelle et j'ai aimé les changements de narrateurs, la façon assez loufoque de rédiger ce livre, de s'adresser au lecteur...

Bref, une lecture en demi-teinte... Cela étant, le talent de Baricco ne fait aucun doute!
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Quel méli mélo narratif, à trop se vouloir original et non conventionnel, l'auteur m'a complètement perdue. Narrateur, auteur, personnages anonymes on ne sait plus qui raconte, qui vit l'aventure, qui dit "Je".
Pas d'histoire à proprement dite, juste la découverte d'une famille atypique dans laquelle débarque une héroïne étrange et peu attachante. Dans ce grand fatras de secrets de mystères et de sexualité j'ai trouvé que le tout était lourd, lent long... le style se voulant très poétique est trop alambiqué, les personnages mystérieux à souhait et finalement à mes yeux antipathiques... Et les scènes sensuelles qui se multiplient me sont apparues gratuites et inutiles. Je n'ai pas retouvé la poésie et la subtile sensualité de "Soie". Réelle déception.
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Une bien étrange fable ... qui me laisse dubitative ... une lecture dérangeante ... mais sans grande passion ... je reste perplexe ....
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Quelle déception !
J'aurai voulu tellement aimer ce roman !
Je suis triste.
Comme un chagrin d'amour.
Incompréhensible.
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Italie, une jeune épouse âgée de 18 ans arrive d'Argentine pour épouser le fils d'une famille bourgeoise, qui pour l'heure est absent. En attendant qu'il rentre d'Angleterre, la jeune épouse découvre une famille aux moeurs surprenantes et s'initie à une éducation érotique.

La jeune épouse est un roman étonnant et foutraque par son récit. L'écriture m'a troublée. J'ai été dérangée par une littérature soutenue que j'ai qualifiée de pompeuse au départ. (Je pense avoir mal gérée la transition entre deux romans au style littéraire bien distinct). Puis, je me suis habituée au phrasé soutenu, au vocabulaire pointu et aux longues phrases. L'écriture est poétique ce qui appuie un récit sensuel et vaporeux par instant.

Néanmoins, je reste intriguée à l'utilisation du "Je". L'auteur glisse d'un personnage à l'autre par son intermédiaire. Et à d'autre moment, il s'invite lui-même par ce « je ». C'est déconcertant ! Un style qui a beaucoup gêné ma lecture lui donnant une narration anarchique et au rythme cassant. Et pour quelle raison l'auteur n'a pas souhaité attribuer un prénom, un nom à ses personnages ? Au lieu de ça nous découvrons la fille, la mère, le père, l'oncle, la jeune épouse ... un vrai jeu de 7 familles !

Tous sont dans l'attente du retour du fils: la famille, le lecteur … cette attente donne l'aspect d'un temps suspendu où les personnages évoluent dans un univers burlesque et surréaliste.
La jeune épouse attend, elle s'ennuie … et moi aussi !
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La jeune épouse /Alessandro Baricco
Nous sommes en Italie au début du XX e siècle. La Jeune Épouse en question, qui en fait n'est pas encore vraiment mariée si j'ai bien compris (!), arrive venant d'Argentine dans la famille du Fils qu'elle doit épouser, Fils qui est encore en Angleterre et tarde à arriver. Elle a dix-huit ans et a connu le Fils à l'âge de quinze ans, alors que lui en avait dix-huit.
La suite et assez déconcertante : la Fille de la maison séduit apertement la jeune épouse et lui enseigne quelques manières alvines et sexuelles. La Mère s'en mêle ainsi que le Père, de façon assez anecdotique il faut bien le dire. le Père conduit la Jeune épouse dans une « maison close » de luxe pour parfaire ses connaissances. le Fils n'est toujours pas là et le récit traine un peu en longueur, alternant avec la réception d'objets lui appartenant ou lui ayant appartenu car il est parfois porté disparu en mer.
Je dois avouer que j'ai eu bien du mal à aller au terme de cette lecture. Je veux bien qu'il y ait de la délicatesse et de la virtuosité pour décrire un monde soi-disant envoûtant, alternant avec une réflexion originale sur le métier d'écrire, ce qui peut paraître assez incongru. Au fil des pages, j'avais de plus en plus de mal à comprendre ce que voulait nous dire l'auteur ! Et puis la syntaxe est assez ahurissante avec un même sujet qui s'exprime dans la même phrase à la première personne, ce qui est normal, et à la suite est présenté à la troisième personne ! En fait, le narrateur ou la narratrice perd ce privilège dans la même phrase pour devenir un quidam. Donc in fine un changement de narrateur dans la même phrase !!
En dernière analyse, l'ensemble est assez décousu, truffé d'analepses malvenus qui désorientent le lecteur. Certes, le vocabulaire est recherché, par moment un peu alambiqué pour ne pas dire affété, avec toutefois une traduction, il faut le souligner, de grande qualité. Entre l'infélicité qui n'est pas la bienvenue au sein de la famille du Fils et les inexactitudes du coeur qui troublent son bonheur et sa santé, l'histoire déroule en des pages soporifiques. Ah j'oubliais : les livres sont en interdits dans la famille et toute personne plongée dans la lecture ne manquerait pas d'apparaître en ces lieux comme un déserteur !!
Entre « l'ombre circonspecte d'un buisson de lilas » et « aller à la fenêtre pour sculpter une pause de silence » et encore « décider que ses journées se plieraient à l'urgence de ses désirs et à la géométrie aseptisée de ses besoins », il faut au lecteur trouver son chemin.
Bref, je n'ai pas aimé ce genre de littérature bien que j'aie aimé d'autres titres de Alessandro Baricco.
Deux étoiles pour le "style" !

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Alessandro Barrico a un style très particulier qui peut, selon les cas, être enchanteur ou énervé. Autant j'avais aimé "Soie" (et un peu moins "NEXT"), autant j'ai été déçu par ce livre.
L'idée de l'intrigue est originale, la manière d'écrire (où on ne sait plus qui tient la plume : un personnage, l'héroïne, l'auteur) intéressante, mais il y a des longueurs surtout vers le milieu et les longues descriptions (notamment des masturbations) sont fatigantes. Un livre à éviter (saut pour le début et la fin).
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Baricco et sa belle plume: un vrai bonheur de le retrouver.

Par contre, l'attente de cette belle promise au fils de la famille ne m'a pas vraiment ravie.

Une histoire à la fois libertine, initiatique, philosophique, amoureuse et fantasque mais qui, chez moi, éveille la question sans réponse "Où Baricco a-t-il voulu cette fois nous mener?".


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