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4,07

sur 495 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je retrouve dans ce dernier roman de Cédric Bannel toute l'intensité dramatique de son excellent livre Baad . Ceux qui suivent l'auteur depuis quelque temps retrouveront avec plaisir les héros de ces précédents romans : en Afghanistan le commandant Oussama Kandar et son fidèle acolyte Gulbudin, en France la commandante Nicole Laguna.
Roman prémonitoire qui montre les derniers soubresauts d'un régime afghan corrompu, soutenu à bouts de bras par les USA alors que les talibans semblent de plus en plus pressants. On connaît la suite …

Le pitch de ce roman est l'enlèvement de jeunes femmes japonaises, infirmières stagiaires pour une ONG, Care Children, qui gère un orphelinat au Pakistan. Mais leur vieil avion affrété par une compagnie low-cost a dû atterrir en urgence sur la base militaire de Bagram, à quelques encablures de Kaboul, la capitale afghane.
Le camion qui devait conduire les japonaises et leur accompagnatrice à destination est ensuite arraisonné avant que le groupe soit embarqué manu militari dans un 4X4 pour une destination inconnue. Les stagiaires venaient de se transformer en otages.
Le commandant Kandar et son équipe sont chargés de les retrouver si possible vivantes sans savoir que les japonaises font l'objet de transactions entre différentes factions terroristes dont l'une , ralliée à DAESH, est dirigée par une française surnommée la veuve noire . Elle est justement la cible des services secrets français qui ont chargé l'un de leurs meilleurs agents clandestins , Edgar, de la débusquer puis de “ l'effacer” , définitivement.


L'auteur reprend l'habituel scénario des deux précédents livres : une enquête sur le terrain en Afghanistan et l'autre menée en parallèle depuis la France par la DGSE .
Il nous détaille cette société afghane où tout est affaire de clans , qui remplacent officieusement la hiérarchie officielle du pouvoir . Une société dont le pouvoir est complètement désorganisé, menacé par les talibans qui progressent à grands pas , haï par une population aux abois et en permanence déstabilisé par les guerres d'influence internes.
À contrario, le commandant Kandar fait un véritable travail d'enquêteur sur le terrain en utilisant le peu de soutien qu'il peut trouver dans ses réseaux , notamment celui de Mollah Bakir, toujours très bien informé.
On suit pas à pas les investigations du commandant et des nombreuses embûches qu'il rencontre sur sa route. On se laisse porter par cette enquête comme par celle menée discrètement par les services secrets à Paris et en Banlieue où des ramifications terroristes sont toujours présentes.
Vous ne vous ennuierez à aucun moment dans ce roman vif au scénario parfaitement huilé . Mi polar mi roman d'espionnage il vous fera explorer ce pays souvent conquis mais jamais soumis. Pourvu que cet adage tienne avec les talibans maintenant au pouvoir ...


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J'ai vraiment dévoré ce roman d'espionnage tendu et bien documenté qui m'a fait penser, comme il se doit, à une version plus trash du bureau des légendes.
L'histoire, relativement complexe ( mais on n'est pas chez John le Carré, si cela peut rassurer) se déroule entre Paris et l'Afghanistan et si l'on excepte ce qui concerne la "veuve blanche" qui j'ai trouvé un peu too much dans le livre le reste est quand même assez passionnant. Nous sommes notamment vraiment plongé en Afghanistan d'une manière je dois dire tout à fait saisissante. Les personnages afghans sont attachants et ce qui est dit du pays et de l'état dans lequel il se trouvait à la date d'écriture du livre fait froid dans le dos.
On est donc plongé dans un monde violent et redoutable. Chaque chapitre commence par une indication comme "Kaboul 7h02". le livre foisonne de détails très précis qui laissent imaginer un lourd travail documentaire et une connaissance précise du fonctionnement du monde du renseignement. Ici l'Iran est aux premières loges et si l'on regarde en même temps la série Téhéran, on a un cours en accéléré sur des services très redoutables.
En googlant l'auteur on tombe sur un profil très très curieux entre ENA, bourse, karaté qui ne laisse d'ailleurs pas d'intriguer.
Pour ce qui est de l'écriture, rien de notable, sur ce plan on n'est pas non plus chez John le Carré.
Une lecture vraiment passionnante tout de même.
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Je ne connaissais pas cet auteur et je dois avouer que c'est une bonne découverte.

L'enquête est palpitante et sans temps mort, nous emmenant sur les traces de cette enigmatique Veuve Blanche, cible ultime d'Edgar embauché par la DGSE mais hors des rangs.

Nous alternons les lieux et les enquêtes, même si nous nous rendons compte petit à petit qu'elles sont étroitement liées, suivant parfois Edgar et son équipe à Paris, d'autres fois le Qomaandaan Kantar (Oussama de son prénom) et ses collègues en Afghanistan.

L'auteur semble bien renseigné sur ce domaine particulier, donnant moults détails sur certaines procédures, les armes utilisées, les noms de certains services etc. Il parait avoir également une bonne connaissance du terrain au Moyen Orient ainsi que de sa géopolitique, les alliances des uns et des autres, les lieux sensibles et autres.

Cedric Bannel nous dépeint un pays en proie à la peur avec l'arrivée imminente des Talibans, à la corruption à tous les niveaux et notamment dans les strates les plus élevées du pouvoir, et met en scène des femmes craigant pour leur relative indépendance qui risque de disparaitre rapidement

J'ai aimé suivre ces personnages tout en étant un peu frustrée de découvrir qu'ils apparaissaient déjà dans d'autres romans de l'auteur. Vous pouvez lire celui-ci indépendemment et sans problème de compréhension, mais j'aime toujous lire dans l'ordre les séries afin de mieux appréhender l'évolution des personnages et comprendre les raisons de leur comportement ou de leurs actes (c'est très souvent lié à des expériences passées).

J'ai donc appris beaucoup de choses (si tout est réellement bien documenté) tout en passant un moment agréable.
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J'aime bien les histoires d'espionnage.

J'ai dévoré en leurs temps les romans de Ken Follett (ses premiers, ceux d'avant les séries médiévales), Robert Ludlum, ...  

J'ai adoré le bureau des légendes ...

Le titre de ce roman m'a interpelée, et j'ai découvert un auteur qui sait écrire, construire une histoire, décrire des personnages, et distiller du suspense.

Des espions français surentraînés et équipés des derniers outils de leur art d'une part, et, d'autre part,  une équipe de policier afghane qui se débrouille come elle peut, sans se laisser corrompre, pour mener ses enquêtes correctement en dehors de toute dérive religieuse ... 

Deux histoires parallèles qui partagent un point commun l'élimination de la Veuve blanche, cette française pire que les pires talibans ... 

Un roman plaisant à lire avec une alternance des actions sur les deux pays qui maintient un rythme haletant.

Un auteur que je découvre et dont je vais rechercher activement les romans précédents ... 

A suivre, donc ! 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Pas de surprise, les derniers romans de Cédric Bannel se situent toujours entre le polar et le roman d'espionnage, avec pour décor l'Afghanistan, les talibans, les services secrets Français et Afghans...On retrouve d'ailleurs son héros récurent, le commandant Kandar pour L'Afghanistan.

Ça commence sur les chapeaux de roues. Suite à un accident, l'avion transportant notamment un groupe de Japonnaises est contraint d'atterrir de toute urgence à Bagram...Un commando organise rapidement l'enlèvement des jeunes femmes...Enlèvement risquant lui même d'être détourné par une mystérieuse combattante...la Veuve blanche...
Je ne vais pas dévoiler la suite, là n'est pas l'intérêt.

Cedric Bannel connaît son sujet et le roman est criant de réalisme. Il est on ne peut plus actuel, puisque l'arrivée au pouvoir des talibans était imminente (c'est maintenant chose faite), on est en période covid (quelques allusions aux masques)...C'est du réel, certes enrichissant, concernant la situation de ce pays...mais ce n'est pas une lecture qui fait du bien ! Il y a de la violence, du sang, des meurtres, viols...Des personnages abjects...mais aussi de belles personnes, je pense en particulier à cette jeune fille douée en informatique qui refuse de se soumettre...Une lueur d'espoir dans un monde de brutes.
En conclusion, si vous avez besoin en ce moment d'évasion et de légèreté, fuyez.

Outre l'action en Afghanistan, il y a les scènes en France. Écoutes téléphoniques, filatures, espionnage, on ne s'ennuie pas.

Malgré cela, je me suis parfois un peu perdue dans les différents services de renseignements, Français et Afghan, et cela m'a un peu éloignée et détachée du sujet.

Cela reste une lecture d'actualité, dynamique et prenante, mais l'auteur ne sort pas de sa zone de confort. Dans le même style, je place DAO un cran au dessus, notamment avec "Citoyens clandestins".


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Je n'ai pas l'habitude de lire des romans d'espionnage. En général je préfère les thrillers ou les polars. Pour autant, j'aime sortir de ma zone de confort et découvrir d'autres types de lectures.

Ce roman, d'une part, est très bien construit et documenté. Tout semble très réaliste et l'auteur a réalisé un travail de recherche admirable.
D'autre part le rythme est très agréable et le fait d'alterner entre la France et l'Afghanistan est un procédé intéressant qui garde le lecteur en haleine.

J'ai particulièrement apprécié les chapitres concernant les otages, ceux se déroulant en France ou encore ceux avec Zana et Rangin.

J'ai parfois trouvé que le fil de l'enquête en Afghanistan pour retrouver les otages et la Veuve Blanche trainait un peu en longueur. J'ai rarement vu autant de personnages dans un livre. Heureusement, c'est assez facile à suivre puisqu'ils meurent assez vite en général. Malgré tout je pense qu'avec 50 pages de moins le roman aurait gagné en fluidité, sur la fin je trouvais que l'histoire commençait à traîner en longueur.

Cela reste une belle découverte. C'est un livre agréable à lire et intéressant.
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Ahhh... de la difficulté de passer après 62 autres critiques plutôt soignées et pertinentes. Certains le comparent à SAS (racisme+misogynie+machisme+sadisme+sexe explicite+clichés+intrigues clonées d'un livre sur l'autre). Ben non, non, C. Bannel n'est pas Gérard de Villiers. D'autres le taxent de catalogue détaillé de Satory. C'est sévère et injuste, le livre présente bien d'autres aspects.

Evacuons tout d'abord l'aspect Cocorico, Vive la France, gentils barbouzes français pétris de qualité, et vilain barbus pétris de vices et de méchanceté.

Oublions le SDECE, le SAC, Pasqua, les réseaux Foccart, les faux époux Turenge, les assassinats de Ben Barka, Henri Curiel, Pierre Goldman, Robert Boulin, Thomas Sankara, le sanglant échec Denis Allex, et les dernières barbouzeries de l'affaire des "légendes".

Alors, on a un récit mené tambour battant, des personnages attachants, des descriptions cinématographiques - on voit le film - et une certaine retenue dans les scènes violentes qui nous permet de respirer.

J'ai lu d'abord les fantômes de Kiev, puis l'espion français (titre pas très glamour). Les méchants passent mieux dans les fantômes, les vilains KGB de Kiev sont moins lourdement accentués, moins caricaturaux que les barbus de Kaboul, principale lourdeur de ce palpitant récit (une fois la suspension de la conscience historique opérée, bien sûr !).
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Découvert au hasard dans une libraire, je ne connaissais pas du tout cet auteur. le sujet très actuel m'a convaincu de le lire. Dès les premières pages on est emporté dans u n avion miteux aux côtés de Cedo et des infirmières japonaises. L'atmosphère est extrêmement bien reproduite.

Ce roman fournit une multitude fortements d'une extrême précision le rendant particulièrement réaliste. Les personnages principaux sont attachants et conservent une grande part d'humanité malgré l'ambiance environnante.

La traque contre Alice Marsan occupe tout le fil de l'histoire. D'autres histoires parallèles viennent enrichir la trame narrative et rend ce livre vraiment plaisant à lire.

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Quatrième épisode de la série des enquêtes du Qomaandaan Oussama Kandar. L'histoire se déroule en simultané à Paris et en Afghanistan, au moment où les troupes américaines se retirent et où les Talibans sont en passe de submerger à nouveau le pays. On nage en pleine actualité.

Une interception de conversation téléphonique permet aux services secrets français de remonter la piste d'un enlèvement de jeunes infirmières japonaises. le temps est compté, la collaboration entre Paris, et plus particulièrement le second héros de cette opération hautement périlleuse et parfaitement discrète : Edgar Scan, la Commissaire Nicole Laguna et la brigade criminelle de Kaboul, devra être exemplaire, même à des milliers de kilomètres de distance.

La carrière de l'auteur est celle d'un fameux surdoué : Sciences Po et l'ENA, haut fonctionnaires aux Finances, cadre dirigeant dans le Groupe Renault, fondateur de Canalblog, champion de karaté … Les techniques d'infiltration en territoire ennemi, les descriptions de combats dans les montagnes, les types d'armes, les opérations « homo » : Cedric Bannel sait de quoi il parle et c'est haletant.

La nouveauté de cette opération est que le mal absolu est incarné, cette fois, par une Française, chef de bande psychotique affiliée à Daesch. Edgar, comme ses homologues des Sigmas, dispose d'un périmètre d'action presque illimité : l'élimination des djihadistes les plus dangereux, où qu'ils soient et quel que soit leur sexe ou la couleur de leur passeport. Mais il lui faudra aller chercher cette criminelle « à la pique à escargots » si nécessaire.

Des chapitres courts, une construction efficace, des combats dignes d'un grand film hollywoodien – ou d'un jeu électronique particulièrement violent - des personnages attachants et qui se reconnaissent comme des héros aussi habiles et valeureux que loyaux, dans un pays particulièrement hostile, ravagé par la guerre, où les clans, les ethnies, les corrompus et les corrupteurs interagissent. Un excellent thriller …
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Quel bouquin...je ne m'attendais pas à être autant transporté dans ce polar afghano-parisien, on se retrouvait en plein milieu de collines pellées puis juste en tournant la tête devant un bar tenu par un cambodgien... Même houellbecq n'aurait pas eu les couilles de faire ce parallèle...
Enfin bref il faut se lancer pour ne pas lâcher le livre..; La complexité du conflit est si simplement traduite que l'on a envie d'en savoir plus.
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