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Citations sur Camarade lune (22)

Jamais je ne me suis sentie aussi peu capable d'arriver à savoir où il me faudrait être pour me sentir vivante et à ma place. Mais pourquoi continué-je à croire que j'ai encore une place ?
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I have a dream..;Comment vivre sans?
Faire la révolution pour changer le monde ne m'a pas rendue heureuse.Pendant: à cause de la cruauté que la vivre impliquait .Après: à cause de la difficulté à l'élaborer de nouveau. J'ai dû me tromper de rêve alors je tente de fureter dans ceux des autres. Où sont ceux des vaincus? Il devrait y en avoir beaucoup,mais je n'en vois aucun.J'essaye d'appeler , mais ma voix n'est pas audible,et je ne comprends pas celle d'autrui.
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Vivre dans un temps suspendu. Aller de l'avant sans se soucier qu'il s' écoule, avec la folle certitude de tout retrouver un jour et de savoir que, finalement, tout a continué sans toi...
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En réalité, il y avait toujours quelque chose à manger, un savant recyclage le garantissait à chaque changement de saison.
Mais elle ne trouvait pas son compte si elle attendait un peu d’elle-même en retour, dans un monde où les relations étaient tellement figées que rien ne pouvait ni ne devait changer.
Tout ce qu’il fallait savoir, gravé dans un code simpliste qui requérait l’anéantissement de toute aspiration. Apprendre à ne rien attendre, à ne rien pouvoir changer, à ne pas exister et, toujours, à se montrer sous son jour le plus factice. Et de tout cela, retirer la satisfaction de savoir bien jouer son propre rôle et en exiger de la reconnaissance.
Le bonheur ? Non, ça vraiment non ! Une invention des puissants pour vous mener en bateau. Et même, une aspiration d’une moralité douteuse.
Et surtout, ne jamais oublier que, depuis la chute du premier ange, tous ceux qui avaient tenté de se rebeller ne s’étaient attiré que des ennuis, à eux et à leurs semblables, comme ces malheureux qu’ont avait licenciés dans les années cinquante, ruinant ainsi des familles entières…
Cela à travers la vision déformante d’un monde immuable, inchangeable, se conformant aux impératifs de l’injustice et de la non-liberté, sans même la possibilité d’être réconforté par la perspective du Royaume des cieux pour les derniers. Mais non ! Tout cela était tout à fait terrestre et vérifiable chaque jour. L’infranchissable sillon qui séparait les destins de ceux pour qui tout était possible de ceux pour qui rien ne l’était, portait les marques visibles de différences sociales matérialisées jusqu’à la vulgarité et à l’insulte de l’ostentation, vraiment les marques de la misère d’une sous-culture de province et de l’arrogance d’une classe patronale qui semblait sortir des pages de Dickens.
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Sur ce petit corps, comme ramassé pour se défendre, il y avait le poids de responsabilités trop lourdes, presque toutes obscures et mystérieuses. La peur, ainsi qu’un vague sentiment de culpabilité, inculqués par les avertissements maternels cherchant à lui indiquer la seule voie de salut : Tu es à ta place. Ne donne à personne une raison d’avoir à te regarder une seconde fois. Et, en inversant complètement les rôles, on ne peut pas dire que ces paroles ne lui aient pas été précieuses, surtout pendant les longues années de clandestinité. Parfois la vie semble faite de très longs détours pour finalement revenir au point de départ. Et, si rien n’arrive seulement parce qu’on le veut, rien n’arrive non plus par hasard.
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L'infranchissable sillon qui séparait les destins de ceux pour qui tout était possible de ceux pour qui rien ne l'était portait les marques visibles de différences sociales matérialisées jusqu'à la vulgarité et à l'insulte de l'ostentation, véritablement les marques de la misère d'une sous-culture de province et de l'arrogance d'une classe patronale qui semblait sortir des pages de Dickens.
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La sortant de son petit cercle domestique, l’école lui ouvrait les portes du monde des adultes, celui où règnent les différences et où l’on paye pour la connaissance l’écot du jugement et de la compétition. Dans un jeu ainsi truqué, l’inégalité manifeste des opportunités de départ opérait une distribution des rôles, de sorte que tous se retrouvaient assignés et complémentaires les uns des autres : hommes et femmes, patrons et ouvriers, riches et pauvres, beaux et laids, savants et ignorants.
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Il y a un autre niveau toutefois. Celui de ses propres cauchemars et de ses déchirures profondes. Celui où les comptes ne sont jamais ronds et ressurgissent comme des signes indélébiles, inguérissables, dans toute existence traversée par des passions démesurées.

C’est le niveau de nos responsabilités propres qui constitue le plus lourd tribut à payer à soi-même. Tribut de plus en plus élevé. Y compris l’idée de savoir que nous sommes considérés comme des bourreaux par ceux qui n’ont pas bougé et se sont sentis dérangés par une guerre qui, pensaient-ils, ne les concernait pas. Mais ces responsabilités, peut-on prétendre les alléger ? Peut-être en les mettant publiquement aux enchères ? Comme s’il était possible que quelqu’un défasse ce qu’il a produit, et honnête que quelqu’un d’autre puisse le prétendre ? Non, cela ne peut se dérouler ainsi.
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Rien n'était dû tout devait être gagné .
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C'est justement là que j'ai découvert , une fois rompu le sort du temps arrêté de la prison , que ma jeunesse était vraiment révolue ,que l'on ne peut rien revivre sinon dans le souvenir.
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