Je vis dans un pays de méditation malmené par les grues de chantier. bâti par malheur, urbanisé jusqu’à l’effacement de son âme de terre et d’eau. Il faut faire abstraction pour vivre encore entre Arlon et Bruges. peindre ou peu importe.
Créer.
Créer, pour agrandir l’espace, ajouter des champs infinis d’images et de rêves, des paysages de ce réel infime, profond, hérité de siècle collectifs, nourri au partage des premiers peuples, à leurs premières guerres, aussi.
D’ailleurs, créer n’existe pas. On se souvient, dans l’oubli de ce que l’on connaît. On se souvient de ce qui nous dépasse, et des pans de lumière et d’ombre nous traversent. En certains lieux, l’ombre l’emporte. (Divagations pour les peintres, p. 75)