AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Thomas Azuélos (Autre)
EAN : 9782914363303
160 pages
Quiero (03/05/2024)
5/5   1 notes
Résumé :
Walter Benjamin, dans sa correspondance, confie à plusieurs reprises la difficulté qu’il éprouve à écrire sur Marseille, et sa fierté à y être parvenu : « j’ai lutté là comme avec aucune autre ville ».
C'est de cet aveu discret et du rébus que constituent les textes « marseillais » que Jérôme Delclos tire la matière de sa recherche et de son essai. Un livre sur Marseille, pourquoi pas ? Une ville qui se défend et qui mord quand le Berlinois tente « d’en arr... >Voir plus
Que lire après Walter Benjamin et le rébus de MarseilleVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Le Monde

Le livre est à la fois surprenant et d'une grande justesse : les textes de Jérôme Delclos et de son préfacier, Florent Perrier, auteur d'études importantes sur Benjamin, tout comme les illustrations de Thomas Azuélos, imposent une mélancolie De Marseille dont on peut rappeler qu'elle imprégnait les représentations littéraires de la ville dans l'entre-deux-guerres, avec des oeuvres bien oubliées aujourd'hui d'Edmond Jaloux, André Suarès ou François Prieur, et avant qu'elle ne soit recouverte par les « pagnoleries » triomphantes de l'après-guerre.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
Commenter  J’apprécie          30


critiques presse (1)
LeMonde
08 août 2024
Le livre est à la fois surprenant et d’une grande justesse : les textes de Jérôme Delclos et de son préfacier, Florent Perrier, auteur d’études importantes sur Walter Benjamin, tout comme les illustrations de Thomas Azuélos, imposent une mélancolie de Marseille dont on peut rappeler qu’elle imprégnait les représentations littéraires de la ville dans l’entre-deux-guerres, avec des œuvres bien oubliées aujourd’hui d’Edmond Jaloux, d’André Suarès ou de François Prieur, et avant qu’elle ne soit recouverte par les « pagnoleries » triomphantes de l’après-guerre.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
À Berlin comme à Marseille, ce qui exalte Benjamin, c’est la rue. D’où en épigraphe de Marseille la citation d’André Breton tirée de Nadja : « La rue… seul champ d’expérience valable ». Et l’on retrouve alors aussi bien le désir de se perdre dans la ville (« Mais il faut s’être égaré seul pour poursuivre avec le filet à papillons ces bruits effrayés […] ») que l’attirance pour le labyrinthe et pour Ariane prostituée qui entraîne son client à travers le dédale du Quartier réservé, non pas avec une pelote de fil mais en lui volant son chapeau :

« Les Bricks ». C’est ainsi que s’appelle le quartier des prostituées. Il tire son nom des allèges qui, à une centaine de mètres de là, sont amarrées au môle du Vieux-Port. Un immense magasin de marches, de ponts, d’arches, d’encorbellements et de caves. Il semble encore attendre qu’on l’utilise correctement, qu’on l’emploie à une fin adéquate. Et pourtant il en a une. Car cet entrepôt de rues désaffectées, c’est le quartier des prostituées. Des limites invisibles partagent le territoire de manière nette et anguleuse entre les bénéficiaires, à la façon des colonies africaines. Les prostituées sont placées aux endroits stratégiques, prêtes au moindre signe à circonvenir des hésitants, à se renvoyer le récalcitrant comme une balle d’un trottoir à l’autre. S’il ne perd autre chose à ce jeu il y perdra au moins son chapeau. Quelqu’un a-t-il déjà pénétré assez avant dans cet amas immonde de maisons pour parvenir jusqu’au plus intime du gynécée, la chambre où sont accrochés, alignés sur des étagères ou empilés sur des râteaux, les emblèmes dérobés de la virilité : les canotiers, les melons, les feutres, les borsalinos, les casquettes de jockey ?
Commenter  J’apprécie          20

autres livres classés : récitsVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (6) Voir plus



Quiz Voir plus

Philo pour tous

Jostein Gaarder fut au hit-parade des écrits philosophiques rendus accessibles au plus grand nombre avec un livre paru en 1995. Lequel?

Les Mystères de la patience
Le Monde de Sophie
Maya
Vita brevis

10 questions
454 lecteurs ont répondu
Thèmes : spiritualité , philosophieCréer un quiz sur ce livre

{* *}