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Critique de Myriam3


Il m'aura fallu trente ans, de 1990 et Quai n.3 qui m'avait fascinée, à 2019 pour des retrouvailles avec Arthur H. le temps de la maturité, le temps de la patience, car je savais qu'un jour, je le rencontrerais.
Il a fallu que le premier Higelin s'efface, lui laisse la lumière, tristement car Jacques était depuis si longtemps auprès de nous, mon compagnon et moi, depuis notre enfance, notre rencontre, la naissance de nos enfants, au point qu'il nous a façonné l'un et l'autre, il a fallu donc que dans sa disparition même Izia, beaucoup plus médiatisée, lui fasse une place dans les hommages pour que j'entende sa voix et la beauté de ce qu'il avait à dire. Ca a (re)commencé comme ça, puis La boxeuse amoureuse, puis toutes les autres, puis voilà! La rencontre, l'émotion, la fragilité mêlé à une certaine esbroufe, une voix de blues et de jazz.
Donc, Fugues: celles de Bach, d'abord, et la poésie avec laquelle Arthur parle de la musique.
Puis celle de sa mère le jour de ses dix-huit ans, qu'il ignorait le jour où lui-même a fugué à quinze ans, reprenant le schéma familial puisque sa petite soeur fuguera à son tour quelques années plus tard.
A travers ses récits, Arthur H nous parle de sa mère, beaucoup, de lui aussi, pas mal, et de son père, un peu. La fugue comme échappatoire d'une société trop cloisonnante et d'une vie trop prédictive, une ode à la liberté de choix. Il dit de ses parents:
"Je les aime et leur suis infiniment reconnaissant: ils m'ont transmis l'idée fondamentale que la liberté est aussi quelque chose qu'on s'accorde à soi-même, on ne demande pas l'autorisation aux autres, on se l'offre".
Trois fugues, et un texte plein de poésie, de mélancolie et d'humour aussi qui m'ont rendue nostalgique de sensations adolescentes.
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