Je tiens à remercier les éditions de la Plume et le Parchemin pour cet envoi en service-presse. Demgel avait une place d'honneur dans ma Wish-List depuis l'annonce de sa sortie et j'avais hâte de me plonger dedans. J'avais un peu peur qu'il soit trop court pour que je m'imprègne vraiment de l'histoire, et pourtant j'avais tort :
Demgel, les cercles du pouvoir est une histoire qui nous emporte vraiment très loin, qui mêle angoisse et espoir.
L'histoire se déroule dans notre monde, mais un monde qui a beaucoup changé. le sérum est apparu, rendant les humains différents. Les faciès changent, les capacités aussi. La notion de magie et de monde occulte est parfaitement intégrée et acceptée par la population.
Shalimar est une jeune femme, maman d'un petit garçon, Liam. Lorsqu'un esprit malveillant élit domicile chez elle, Shalimar n'a pas d'autre choix que de demander de l'aide à sa meilleure amie, une médium. Malheureusement, les choses tournent mal et une créature est libérée des enfers. Une créature qui semble connaître Shalimar.
C'est de cette façon qu'apparaît le Demgel. Il hait la race humaine, et tout particulièrement Shalimar qui ne s'explique pas vraiment les raisons de cette animosité. Condamné à rester sur Terre, le Demgel se voit alors confier une mission : traquer les âmes noires destinées à rejoindre les enfers. Assailli par une faim sans nom, le démon n'hésite pas à faire des carnages sur son passage, suscitant la peur auprès des humains.
Mais derrière sa rage implacable se trouve une blessure qu'il dissimule à ceux qui ne demandent qu'à l'aimer. le roman tourne autour de son parcours et de ses combats.
Je dois dire que je n'avais jamais lu une histoire de ce genre. Et j'ai été rapidement happée par la noirceur qui se dégageait du roman. Les premières scènes m'ont vraiment fait peur, notamment celle où le Demgel apparaît pour la première fois. Les descriptions étaient criantes de réalisme et j'étais franchement mal à l'aise. Puis derrière toute cette noirceur se cache un rayon de lumière. L'amour transparaît dans chaque page. L'amour fraternel, maternel, charnel.
On gravite autour du Demgel et de son combat identitaire. Un personnage fort intrigant. Je n'ai pas pu m'empêcher de me poser beaucoup de questions le concernant. Outre le fait qu'il soit un peu… volage, dirons-nous, (hum) sa façon de voir le monde, de vouloir protéger les gens… c'était franchement bien amené. Si au début on a l'impression d'avoir affaire à un démon cruel et sans coeur, on se rend vite compte de la méprise. Derrière une carapace dure et froide, le Demgel dissimule une véritable blessure, une fragilité qui ébranle et émeut le lecteur.
Shalimar en revanche, est le personnage égoïste par excellence. Je ne sais pas si c'était voulu, mais je l'ai trouvée affreusement creuse. (ATTENTION, SPOILER) En fait, pour moi elle ne mérite pas Evan, c'est clair et net. Il est authentique et passionné, tandis qu'elle se contente de prendre sans rien donner en retour. (FIN DU SPOILER) Dès l'instant où j'ai compris qui était réellement le Demgel, Shalimar est devenue… parfaitement insupportable. A contrario, je me suis prise d'affection pour Kiki et sa joie de vivre naturelle.
Une plume assez simple, mais bien tournée. On sent que c'est un homme qui écrit, et certaines expressions m'ont fait sourire. Notamment le “en mode furtif” repéré à quelques endroits qui fait penser aux jeux vidéos. J'ai trouvé des répétitions ou des erreurs de typographies (des mots barrés, des tirets cadratin manquants), mais en dehors de ça, le roman se lit vite et bien, l'histoire est racontée de façon à nous happer pour ne plus nous lâcher.
En somme, c'est un roman très prenant. Il est difficile de le lâcher une fois commencé. Même si je n'ai pas adhéré à toutes les pensées du démon, je n'en demeure pas moins séduite par cette histoire aussi sombre que lumineuse. Un roman qui mérite de trouver son lectorat, car il vaut le coup !
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