On sait que le propre du génie est de fournir des idées aux crétins une vingtaine d'années plus tard.
Oui je lis, j'ai ce ridicule. j'aime les beaux poèmes, les vers bouleversants et tout l'au-delà de ces vers. Je suis comme pas un sensible à ces pauvres mots merveilleux laissés dans notre nuit par quelques hommes que je n'ai pas connus.
J'aime la poésie.
Je suis en mesure de le faire : pouvez-vous en dire autant ?
Voici Vauvenargues : je veux que vous le lisiez d'un bout à l'autre à haute voix.
Paradis artificiels. C'est un pléonasme.
Dire que l'art est difficile, suppose chez l'auteur de la phrase l'ignorance totale des mots dont il se sert. Qu'est-ce qui est difficile ? Un chemin, un client, un problème. Puis-je m'exprimer ainsi : le ciel est difficile... ? Oui, si je consens à mettre une majuscule au firmament, ce qui est un moyen de le personnaliser. Car difficile est une épithète qui ne peut se joindre qu'au défini. C'est pourquoi l'art n'est pas difficile. Il n'est pas facile non plus. Mais difficile et art ne peuvent être réduits au commun diviseur du verbe être. On voit par l'exemple qui précède que labeur surhumain est celui de l'homme qui armé d'une lanterne s'avance au milieu des livres pour y dépister les baraliptons. La critique, c'est le bagne à perpétuité. Pas de repos pour un critique.