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Critique de LoupAlunettes
La phrase glanée entre les pages, volée à un des personnages, est éloquente et forte.
" En se cachant dans les bois, ils refusent à leurs familles une vie civilisée; et ils refusent à leurs premiers-nés cet honneur que signifie se sacrifier pour son pays.
Les vagabonds sont sales, dangereux, sournois comme des serpents. Menteurs. Et lâches.
Voulons-nous des gens de leur espèce près de nous, ici, à Fennis Wick?"
Une sacrée leçon scolaire que celle-ci, pour démarrer dans l'année avec entrain et motivation.
Elle nous en dit long sur le contexte et l'atmosphère.
Une population divisée, dont une partie se cache des lois prévues pour le bien commun.
" Celle du milieu" est un roman ado de SF qui ne tarde pas rapidement à nous intriguer.
Comment le bien commun peut amener au doute?
Maggie, 11 ans, prend acte du grand discours de rentrée scolaire offert par la Maire de Fennis Wick, à mémoriser à l'identique de la phrase de morale d'un autre temps qui devait forger les esprits comme le voulait la tradition.
Nous savons Maggie " Mags" la cadette de sa famille, celle du milieu et rapport à ce détail, son humeur tangue entre inquiétude et envie.
Son aîné, Jed, 14 ans, partira bientôt avec d'autres de son âge, des premiers-nés, pour les camps d'entrainement, grossir les rangs d'une résistance armée, face une guerre qui ne semble pourtant pas avoir de répercussion sur le quotidien tranquille en début de récit.
Tandis que Mags jalouse beaucoup Jed d'être à la bonne place pour être estimé par tous, quitte à ce que tous tordent la vérité pour adhérer à cette grande chance, le "sacrifice" de ses premiers-nés, qui ne reviendront pas pour raconter, nous touche un peu à l'inverse.
C'est ce décalage qui donnera le ton de départ.
La quatrième de couverture déflore un peu une part du suspens à venir car nous savons déja qu'une jeune fille venant de l'extérieur, Una, viendra demander de l'aide à Maggie, la seule qui puisse parler de l'extérieur et son retour sera fracassant.
Peut-on refuser son aide à quelqu'un dans le besoin (extérieur à la ville devrions-nous ajouter)?
Y a t'il une bonne leçon pour répondre à cette question?
Mags pense qu'il y a là un bon moyen pour une cadette de se distinguer en faisant, disons, le bien.
Mais quelle est le bien dans ce cas de figure car personne ne croit Mags lorsqu'elle leur laisse entendre qu'elle a croisé une fille près de la frontière.
Elle ne sera plus ignorée, elle aura son mot à dire, comme Jed et elle va leur amener cette fille-là, sous les yeux, elle n'est pas une menteuse.
La suite développera un sacré cas de conscience.
Le père d'Una est blessée et Mags sent l'inquiétude et la sincérité, Una devient vite une amie clandestine et sa droiture viendra détricoter petit à petit toute sa leçon apprise.
Les vagabonds ne sont pas tous méchants, elle est certe un peu sale mais Una est sans doute la meilleure amie qu'elle se soit faite.
Désobéir à la loi municipale de Fennis Wick fera-t-il de Mags une meilleure personne?
Kirsty Applebaum laissera les jeunes lecteurs décider et se faire leur propre opinion.
Les rendez-vous entre copines sont tendres et chouettes.
Mais lorsque Una raconte sa version de l'extérieur, Mags va de nouveau douter, c'est une vérité très différente de celle qu'on lui a rapporté toute son enfance.
Una lui propose de vérifier cela par elle-même mais les règles de la ville interdisent de franchir les frontières vers l'extérieur.
C'est évidement intrigant, excitant, partageant la jeune fille entre raison et passion, l'effervescence autour des premiers nés poussent un peu Maggie a tendre vers une autre alternative, une existence où les autres enfants de la fratrie auraient la même considération et les mêmes chances offertes pour leur vie d'adultes.
On s'attache aux personnages et on ne lâche rien.
" En se cachant dans les bois, ils refusent à leurs familles une vie civilisée; et ils refusent à leurs premiers-nés cet honneur que signifie se sacrifier pour son pays.
Les vagabonds sont sales, dangereux, sournois comme des serpents. Menteurs. Et lâches.
Voulons-nous des gens de leur espèce près de nous, ici, à Fennis Wick?"
Une sacrée leçon scolaire que celle-ci, pour démarrer dans l'année avec entrain et motivation.
Elle nous en dit long sur le contexte et l'atmosphère.
Une population divisée, dont une partie se cache des lois prévues pour le bien commun.
" Celle du milieu" est un roman ado de SF qui ne tarde pas rapidement à nous intriguer.
Comment le bien commun peut amener au doute?
Maggie, 11 ans, prend acte du grand discours de rentrée scolaire offert par la Maire de Fennis Wick, à mémoriser à l'identique de la phrase de morale d'un autre temps qui devait forger les esprits comme le voulait la tradition.
Nous savons Maggie " Mags" la cadette de sa famille, celle du milieu et rapport à ce détail, son humeur tangue entre inquiétude et envie.
Son aîné, Jed, 14 ans, partira bientôt avec d'autres de son âge, des premiers-nés, pour les camps d'entrainement, grossir les rangs d'une résistance armée, face une guerre qui ne semble pourtant pas avoir de répercussion sur le quotidien tranquille en début de récit.
Tandis que Mags jalouse beaucoup Jed d'être à la bonne place pour être estimé par tous, quitte à ce que tous tordent la vérité pour adhérer à cette grande chance, le "sacrifice" de ses premiers-nés, qui ne reviendront pas pour raconter, nous touche un peu à l'inverse.
C'est ce décalage qui donnera le ton de départ.
La quatrième de couverture déflore un peu une part du suspens à venir car nous savons déja qu'une jeune fille venant de l'extérieur, Una, viendra demander de l'aide à Maggie, la seule qui puisse parler de l'extérieur et son retour sera fracassant.
Peut-on refuser son aide à quelqu'un dans le besoin (extérieur à la ville devrions-nous ajouter)?
Y a t'il une bonne leçon pour répondre à cette question?
Mags pense qu'il y a là un bon moyen pour une cadette de se distinguer en faisant, disons, le bien.
Mais quelle est le bien dans ce cas de figure car personne ne croit Mags lorsqu'elle leur laisse entendre qu'elle a croisé une fille près de la frontière.
Elle ne sera plus ignorée, elle aura son mot à dire, comme Jed et elle va leur amener cette fille-là, sous les yeux, elle n'est pas une menteuse.
La suite développera un sacré cas de conscience.
Le père d'Una est blessée et Mags sent l'inquiétude et la sincérité, Una devient vite une amie clandestine et sa droiture viendra détricoter petit à petit toute sa leçon apprise.
Les vagabonds ne sont pas tous méchants, elle est certe un peu sale mais Una est sans doute la meilleure amie qu'elle se soit faite.
Désobéir à la loi municipale de Fennis Wick fera-t-il de Mags une meilleure personne?
Kirsty Applebaum laissera les jeunes lecteurs décider et se faire leur propre opinion.
Les rendez-vous entre copines sont tendres et chouettes.
Mais lorsque Una raconte sa version de l'extérieur, Mags va de nouveau douter, c'est une vérité très différente de celle qu'on lui a rapporté toute son enfance.
Una lui propose de vérifier cela par elle-même mais les règles de la ville interdisent de franchir les frontières vers l'extérieur.
C'est évidement intrigant, excitant, partageant la jeune fille entre raison et passion, l'effervescence autour des premiers nés poussent un peu Maggie a tendre vers une autre alternative, une existence où les autres enfants de la fratrie auraient la même considération et les mêmes chances offertes pour leur vie d'adultes.
On s'attache aux personnages et on ne lâche rien.
