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sur 656 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  

Eliette alias Phénix est une mère qui a vécu des choses traumatisantes.
Elle a eu une mère et un père qui l'ont surement trop aimé et qui l'on traité comme une poupée de porcelaine car elle est incroyablement belle.

Ses enfants, Paloma et Loup, qui grandiront sans amour, élevés d'une manière très particulière, car leur mère est un personnage très atypique.
Phénix est devenu tout le contraire de ce que ses parents souhaitaient pour elle.
Une femme rebelle, tatouée et dotée d'une force et d'un caractère très particulier.
Des mots qui ne veulent pas sortir de leurs bouches, des gestes d'affection inexistants, voilà comment le pire va se produire pour cette famille pas comme les autres.

Loup est différent, parce qu'il vit et pense pas comme les autres jeunes de son âge.
Il n'a pas été élevée comme les autres, il a juste sa mère et sa soeur qui depuis un moment se sont éloignées suite à une dispute faute de mots, de vérités, car Phénix ne parle pas, elle les aime mais ne leurs montre pas.

Depuis longtemps elle souffre d'être une femme seule, solide mais incapable de parler et de donner de l'amour.

Le jour où Loup va partir en voiture et provoquer un terrible accident.
Il voulait juste aller retrouver sa soeur Paloma.

Tout va basculer dans leurs vies, mais ça sera sûrement le seul moyen de les rapprocher, des moments de déchirements, de tristesses et de souffrances qui m'ont beaucoup émue.
Loup, il déteste être enfermé et en lisant ses moments d'emprisonnement où il suffoque dans cette prison parfois j'ai eu peur qu'il atteigne à un point de non-retour.

Ce roman est vraiment très touchant et il m'a énormément fait penser aux personnes qui n'arrivent pas à ressortir leurs émotions, aucuns mots ne peuvent sortir car c'est bloqué.

Un livre qui m'a emporté avec cette famille, ces personnages très attachants mais qui souffrent surement d'un gros manque dans leurs vies.

« C'est pour ça que l'on dit souvent, qu'il faut dire aux gens qu'on les aime tant qu'ils sont en vie. »

Un très beau roman qui fait réfléchir et qui fait du bien, parfois il faut se remettre en question sur nos vies et nos loupés.
Je vous le conseille vivement.




Lien : https://sabineremy.blogspot...
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128 pages avalées en deux temps, trois mouvements.....

Les blessures de l'enfance sont irréversibles. Un chant d'amour imparfait d'une mère, de la sensibilité à fleur de peau.

Décidément Natacha a les mots justes quand il s'agit de parler des gens cabossés par la vie.
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Loup est un jeune homme sensible et un peu différent. Il vient d'être incarcéré et il ne veut voir que sa soeur, Paloma. Pas sa mère, Phénix. Surtout pas sa mère. Que sa soeur. Mais pour tout comprendre, il faut remonter à la jeunesse de Phénix, quand elle portait un autre prénom et qu'elle était trop jolie, trop enfermée, mais si mal protégée des autres et d'elle-même. C'est peut-être ça qui explique que Loup et Paloma sont des enfants aimés tant bien que mal, peut-être plus mal que bien, mais aimés quand même, en dépit des non-dits et des colères. « Il ne faut rien regretter parce qu'il faut bien que ça se termine, ce faux-semblant qu'est l'enfance, il faut bien que les masques soient retirés, les imposteurs démasqués, les abcès crevés, il faut bien que cesse toute velléité du mieux, du magnifique, du meilleur, il faut bien en finir avec les belles paroles, les bons sentiments, les rêves doucereux, il faut bien, un jour, arracher à coups de dents sa place au monde. » (p. 31) La parenthèse carcérale, en séparant physiquement et administrativement les êtres, permettra-t-elle à une famille de renouer avec tous ses membres ?

Si vous cherchez un roman qui vous prend à la gorge et aux tripes dès les premières pages, vous avez trouvé. Ce court texte est claque immense, un concentré d'émotion pure. Je ne connaissais pas Nathacha Appanah, mais je l'ajoute sans hésiter sur ma liste d'auteurs dont il faut que je lise tout. L'autrice a une voix qui dit tout en peu de mots, mais sans en oublier aucun. Chaque image frappe au coeur, chaque portrait est vivant et chaque sentiment hurle comme une craie sur un tableau noir.
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C'est une histoire simple, c'est une histoire triste, c'est une histoire de tous les jours. C'est l'histoire de gens qui n'aiment pas ce qu'il sont obligés d'être. C'est un peu notre histoire à tous.
C' est une histoire formidable.
Que dire de plus, peut-être parler du style:
Des phrases sans toujours de ponctuation qui s'enroulent et se déroulent comme nos pensées qui s'enroulent et se déroulent autour de nous-mêmes.
Des petits cailloux blancs de vers de Verlaine glissés comme de délicates pépites au détour du texte.
J'invite les lecteurs à découvrir la petite mélodie de ce livre.
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« – Qu'as-tu fait, ô toi que voilà » pour continuer avec le poème de Verlaine, c'est la question que le lecteur voudrait poser à Loup.
Ce que Loup a fait vaut un entrefilet dans le journal local, pas plus car il n'y a pas eu de dégâts majeurs. Mais derrière ce qui est à peine un fait divers il y a la vie de toute une famille, la sienne.
L'auteur a l'art de la concision pour parler de « qui est en marge » en restant au plus près de l'âme.
La mère de Loup ne lui a pas transmis qu'un prénom, qu'elle souhaitait celui d'un homme fort, d'un vainqueur, non cet adolescent ne se sent en rien les crocs d'un loup. Il est fragile et isolé, perdu dans la vie, dans la sienne et celle du monde comme il va.
Sa mère qui se fait appeler Phénix, a trouvé une maison pour les abriter tous les trois, car il a une soeur de onze ans son aînée. Mais ce qui apparaît à la mère comme un cocon apparaît aux enfants comme une maison triste, bizarre où la joie ne circule pas. Il y a un manque de tout, quoi que fasse Phénix.
Phénix ce fut Eliette, petite fille obéissante jusqu'au jour où…
Elle avait des comptes à régler et s'est forgé une carapace voire une armure.
Elle a eu Paloma, puis Loup qu'elle a élevé seule, sans aucun des pères. Paloma a pris ses distances en laissant Loup derrière elle, elle a fait sa vie jusqu'au jour où le téléphone sonne. Phénix l'informe que son frère est en prison à quelques kilomètres de chez elle. Il faut l'aider.
La carapace se fendille jusqu'où va-t-elle craquer ?
« Il ne connait pas son père mais quand il rencontre des hommes comme lui dans la rue, ni noir ni blanc, il se demande s'il pourrait être leur fils. Sa soeur qui ne connaît pas son père non plus, est blanche comme leur mère, voilà c'est tout, ça s'arrête là. »
C'est un roman court aussi violent que flamboyant car il parle en mots choisis de la transmission.
Vouloir transmettre sans expliquer comme si toute chose allait de soi, cela engendre de la peur, de la solitude derrière l'incompréhension, et la dislocation d'une famille.
Loup n'est pas un guerrier, même pas un adolescent juste un enfant effrayé par son sentiment de solitude, son besoin d'exister et d'être aimé.
Phénix n'est en rien une mère indigne, non elle voulait juste les élever librement, leur transmettre la liberté, celle d'être soi mais les enfants ont besoins de mots, de gestes pour se construire. Phénix va l'apprendre à ses dépens.
Il y a entre les rêves que l'on fait pour ses enfants et comment eux appréhendent les choses transmises, souvent un gouffre.
Une fois de plus Nathacha Appanah nous raconte ces êtres cabossés, en marge, mais qui ont en eux des étincelles qui à tout moment peuvent allumer le feu.
Texte court, mots simples et précieux par leur justesse, ils creusent une empreinte dans le lecteur, qui s'interroge.
L'enfermement est-il derrière les barreaux ?
Vu de l'extérieur chacun pourrait avoir une opinion sur cette famille, mais que connaît-on derrière la façade ?
« Juger c'est, de toute évidence ne pas comprendre puisque, si l'on comprenait, on ne pourrait pas juger. »
André Malraux Les Conquérants (1928)
Une belle démonstration toute en finesse et émotions.
Chantal Lafon-Litteratum Amor 16 septembre 2019.
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« Il était une fois un pays qui avait construit des prisons pour enfants parce qu'il n'avait pas trouvé mieux que l'empêchement, l'éloignement, la privation, la restriction, l'enfermement et un tas de choses qui n'existent qu'entre les murs pour essayer de faire de ces enfants-là des adultes honnêtes, c'est-à-dire des gens qui qui filent droit. »

Dans ce pays qui construit des prisons pour enfants, il y a Phénix la mère, que la vie n'a pas épargnée, bafouée, brisée et qui s'est forgée une carapace. Paloma la fille qui a fui sa famille pour trouver la force de se construire ailleurs et Loup, le petit frère fragile, angoissé, paniqué, en mal de tendresse. Loup qui étouffe, qui a tellement besoin d'amour. Il décide de rejoindre sa soeur, prend la voiture de sa mère, provoque un accident et se retrouve incarcéré dans une maison d'arrêt à tout juste dix-sept ans.

D'une écriture envoûtante et toute en délicatesse, Nathacha Appanah raconte ce qui unit et désunit cette famille, le traumatisme d'enfance de la mère qui pèse trop lourd et l'empêche d'aimer. Elle explore l'enfermement, la prison pour Loup, la difficulté de s'accepter tatouée sur la peau pour Phénix, l'impuissance à dévoiler les sentiments qui confère froideur et distance, le coeur qui crie de l'intérieur.

Le titre lui-même évoque la prison, le ciel par-dessus le toit , un vers issu d'un poème mélancolique de Verlaine qu'il a écrit derrière les barreaux, aspirant à la liberté.
Le récit débute avec l'approche de l'univers carcéral, totalement déshumanisé que va connaître Loup.
« Je ferme les yeux et lentement chaque chose ici laisse tomber son nom
Le mien aussi je l'oublie peu à peu
Je ne suis rien qu'un garçon de l'ombre
Chaque son se ramasse flétrit s'éteint
Bientôt ne reste plus que le bruit blanc que fait mon coeur. »
C'est le cheminement douloureux de Loup que nous suivons, sa vie avec « le ciel si bleu, par-dessus tout ça comme un mensonge », depuis ses origines, sa naissance dans une maison médicale pour démunis, sa douceur et son étrangeté, son mal être, le départ de sa soeur, la prison, le bureau des juges des libertés.

Et Nathacha Appanah nous emporte dans son histoire avec une douceur infinie, une grande sensibilité. Avec gravité et légèreté, elle explore l'intimité des sentiments avec des mots si justes qu'ils nous bouleversent.
Que transmettons-nous à nos enfants, de nos peurs, de nos chagrins, de nos traumatismes ? Nos vies se répètent-elles à l'infini rongées par les secrets ou faut-il « savoir pour continuer à vivre » ? Et si l'amour venait à bout de tous les drames ?

Ce récit saisissant et poétique se lit en retenant son souffle, il interroge la filiation, l'amour et le désamour, le déterminisme à travers trois destins où les pères, les hommes sont cruellement absents. Mais il y a Loup et son geste désespéré comme un appel au secours, qui réussit à montrer la force des liens qui unissent les êtres d'une même famille et délivre un espoir, la promesse d'une vie meilleure pour les mal aimés qui retrouvent enfin le droit de rêver. Magnifique !
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Au commencement, il y avait Eliette. Elle est si belle qu'on n'arrête pas de l'exhiber; elle chante, danse, dit bonjour, merci etc. mais elle a une boule au ventre et cette époque se termine par un baiser volé brutalement alors qu'elle a onze ans. A la place du spectacle attendu, elle hurle et s'effondre. finie l'enfance, il faut bien, un jour, arracher à coups de dents sa place au monde. Un psy s'occupe d'elle; elle décide de s'appeler Phénix et à 16 ans, elle met le feu à la maison; elle en sort indemne mais est emmenée à l'hôpital. Plus tard, ayant quitté la maison, elle mettra au monde Paloma et 7 ans plus tard Loup. Elle veut les élever à l'inverse de l'éducation qu'on lui a donnée. Elle vit dans un taudis, a le corps recouvert de tatouages et vend des pièces détachées d'automobile.
Avant le départ de Paloma pour l'université, Phénix décide de faire un discours sur sa vie et la maison qu'elle aime , elle veut marquer le coup avec un gâteau: forêt-noire que Paloma déteste , elle empêche Loup d'en manger car il contient de l'alcool non compatible avec les médicaments que le petit a ingurgité après une crise. Paloma veut savoir qui est son père; les deux femmes s'affrontent et Paloma part en hurlant qu'elle ne reviendrait jamais dans ce taudis et elle murmure à l'oreille de son frère:"je reviens te chercher très vite".
Dix ans plus tard Loup est arrêté pour conduite sans permis et coupable d'un accident en prenant la route à contre-sens: il voulait rejoindre Paloma à tout prix. En prison, il ne veut voir que sa soeur; il est devenu écrou 16587 dont un texte figure au début du livre et qui justifie le titre, le poème écrit par Verlaine de sa prison. Phénix et Paloma croulent sous la culpabilité.
Loup apprécie le rituel de la prison, l'emploi du temps qui se répète chaque jour mais en même temps il crève de peur." Huit jours ici et ceux qui disent qu'on s'habitue à tout sont des menteurs" mais Loup se sent changé et pour une fois, on lui demande son avis. Son récit est touchant, maladroit mais assez clair:"parfois il faut savoir pour pouvoir continuer à vivre".
Ce livre est court: 120 pages mais le sujet est dense, émouvant sans être mélodramatique.
Un jeu m'a surprise: l'autrice écrit comme en écho:
menottes(quenotte, culotte); sirène (baleine,phalène) et vers la fin elle ne met même plus de parenthèses...
Malgré la densité des personnages de Eliette Phénix et Paloma, il me semble que le personnage principal est Loup, être à part qui fait des crises et court jusqu'au retour au calme; il est celui qui rapproche sa mère et sa soeur après dix ans de silence.
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Quand Phénix s'appelle encore Eliette, la vie n'est ni triste ni extraordinaire et puis tout a déraillé. Des parents qui rêvent de célébrité pour leur fille, des hommes qui la regardent d'un drôle d'air,

« Ces regards-là disent des choses qu'elle ne connaît pas encore, mais dont elle pressent la violence et l'étrangeté. »

Elle va être hospitalisée dans un hôpital psychiatrique pour sa violence. Maintenant elle vit dans un taudis, avec ses deux enfants, Paloma et Loup, le corps recouvert de tatouages, la voix éraillée, les paroles coupantes, elle est tout le temps en colère. Elle ne peut que donner un amour distant à ses enfants, un amour dont on a l'impression qu'il peut s'échapper au moindre bruit, ils ont dû se contenter de cela. Paloma a toujours été une fille solitaire et puis un jour elle a fui cette maison et cette mère qui lui font peur. Loup, est un garçon pas comme les autres. Il a rêvé de sa soeur Paloma qu'il n'a pas revue depuis des années, alors il a eu l'idée de prendre la voiture de sa mère Phenix, il n'a pas le permis, mais elle lui manque tellement. Il s'est trompé de sens, après il y a eu des bruits, des cris et la voiture dans le fossé, un accident grave évité de justesse, refus de suivre les gendarmes, tentative de fuite. Maintenant, menotté, il est soulagé, dans le car de police, il est arrivé à destination.

Avec des mots simples, Nathacha Appanah nous parle des effets irréversibles que peuvent provoquer les blessures de l'enfance. À travers trois personnages fragiles elle nous parle du manque de tendresse de deux enfants qui ont espéré en vain une main qui s'attarde sur l'épaule, un baiser, un regard plus doux et d'une mère incapable de donner ces simples gestes. C'est un roman plein d'une sensibilité à fleur de peau où la noirceur côtoie la grâce, tout simplement magnifique.
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*** Chronique de la rentrée 2019 # 6 ***

Je me laisse toucher le coeur par les mots de Nathacha Appanah. Ma main caresse le livre fini comme une main frôle un plant de lavande, de menthe ou de thym, pour le simple bonheur de dégager des arômes et de s'en imprégner. Les mots de cette autrice concentrent toutes les saveurs de la vie : l'amertume et la douceur, les aigreurs et le sel de toutes ces microdécisions qui filent la vie, la tissent ou la déchirent, assurant la pérennité des liens familiaux ou les cassures revendiquant l'éloignement de ses composants à jamais.
C'est avec de mots simples que Nathacha Appanah reconstruit, pour le lecteur, la vie disloquée de Eliette devenue Phénix, de Paloma, sa fille qui s'enfuira sur fond d'une promesse de retour lancée à Loup, ce frère démuni des codes habituels de vie qui, sur un coup de tête, à moins que ce ne soit de coeur, prendra la voiture qu'il ne peut conduire et se trompera de sens à l'entrée de l'autoroute. Un enchaînement de circonstances qui juxtaposent les pièces d'un puzzle sans image dont personne ne pouvait ou voudrait rêver. Ce livre, au titre saluant Verlaine et la mélancolie qui règne sous le toit de toute prison, est le récit d'une vie cauchemardesque qui se reconstruira peu à peu sur la force même de liens capables de transcender les blessures et de recréer la plus grande valeur qui soit, le tissu familial qui berce chacun dans ses peines comme dans ses joies.
Le lecteur choisira son accroche : Phénix, Paloma ou Loup. Ce dernier, par son mal être, la pauvreté des mots dont il dispose, l'incompréhension un peu brutale des gendarmes venus l'interpeller et la décision du juge visant à l'écrouer m'a particulièrement touché. Mais mon coeur s'est aussi gonflé de nostalgie pour le temps de la fausse innocence des parents de Eliette, la rage de celle-ci à renaître Phénix sous le masque de tatouages occultant sa couleur d'enfance et son corps à jamais balafrés par un baiser forcé d'adulte.
J'écoute les mots, j'entends les combats. Je circonscris les maux qui déchirent, les claques qui ferment les portes, les dits ou non-dits qui larguent les amarres. Je distingue dans l'âpreté des combats la dignité et les forces d'attraction qui surpassent tout !
Et si, par-dessus tout cela, le ciel bleu et calme pouvait ne pas être qu'un mensonge… Si la persistance du bleu du ciel était la clé qui apaise les bleus du corps et re-suscite à la vie ?
Lire Nathacha Appanah, accompagner, ne fusse que 125 pages, Phénix, Paloma et Loup, c'est accomplir le chemin de croix de bien des vies et entendre l'invitation à chanter, malgré tout, l'amour et la solidité des liens familiaux pouvant se tresser, se re-tresser. Un hymne à la joie à venir, la joie à reconstruire, l'amour à réexpérimenter au-delà des échecs.
Voir ce ciel par-dessus le toit, croire en une invitation, une devise de vie à choisir et suivre, voilà le message laissé au creux des pages par Nathacha Appanah ! Un futur prix de la rentrée littéraire 2019 ? On peut le souhaiter !
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Peut -être ma plus belle lecture de cette rentrée pourtant déjà bien étoffée.
Le titre se réfère au poème de Verlaine, et il y a de la poésie dans ce texte, poésie parsemée de taches noires, c'est un texte sur la transmission.
Loup est un garçon de 17 ans emprisonné pour avoir causé un accident alors qu'il voulait rejoindre sa soeur Paloma. C'est Phénix, la mère qui prévient celle-ci, elles ne se sont pas vues depuis de nombreuses années , Paloma s'étant enfuie pour essayer de se construire.
Phénix se prénomme en réalité Eliette, ses parents ont quasiment voulu en faire une petite Lolita, cela l'a rendue presque folle, et adulte, elle tient un vieux garage. D'enfant trop maquillée,elle est passée aux matières salissantes.
D'une certaine manière, enfant mal parce que trop aimée, Phénix n'a pas davantage aimé ses enfants selon les normes,( mais quelles normes mon dieu?)
C'est avec tendresse, mélancolie , douceur, avec une écriture envoûtante que N.Appanah renoue les liens de cette tribu alors que le destin les rassemble dans une épreuve douloureuse.
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