AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le semeur d'alphabets (20)

Le livre est le meilleur remède
contre l'ignorance, la bêtise, le racisme,
l'ennui, la solitude, le chagrin.
Commenter  J’apprécie          292
Un seul [moulin à papier] subsistait, appartenant à Auguste Favier, qui ne savait ni lire ni écrire. Cet analphabète fabriquait les plus belles feuilles du monde, blanches, grenues, destinées aux notaires, aux ventes immobilières, à la rigueur aux imprimeurs. Autrefois, La Fontaine, Florian, Jacques Delille n'en voulaient pas d'autres. Dans les années 1790, Paris en fit une consommation énorme. Elles servaient à fabriquer une monnaie nouvelle, dite la monnaie carrée : les assignats.
Les papeteries ambertoises auraient dû prospérer ; en fait, elles furent ruinées, car elles aussi on les payait en papier volatil. Quand les assignats furent supprimés, il ne restait plus qu'à faire de ces billets sans valeur des feux de chagrin.
Commenter  J’apprécie          140
Semez à tous vents les alphabets et l’amour de l’imprimerie, sans laquelle un parler ne mérite pas le titre de langue. Seulement un dialecte, un patois comme on dit chez vous, un bruit qui s’envole. Les hommes ont tous la peur de mourir, de ne laisser derrière eux qu’un peu de poussière. Apprenez-leur que le plus simple moyen de ne pas mourir complètement est de s’adonner à l’écriture, manuscrite ou imprimée. Lorsque vous relisez une lettre de vote mère ou de vote père défunts, vous entendez leur voix comme s’ils étaient à côté de vous, vous retrouvez leurs pensées, leurs sentiments, leurs rêves, leurs émotions.
Commenter  J’apprécie          100
Elle avait les yeux bleus. Toutes les premières amours ont les yeux bleus. Avec une nuance : les siens devenaient verts par temps sec.
Commenter  J’apprécie          70
C’était une enfant intelligente. Elle apprit à lire toute seule en déchiffrant les étiquettes. En commençant par LIMONADE qui lui apprit quatre voyelles et quatre consonnes. Je l’y aidai un peu. Nous sommes ensuite passés à VINAIGRE. Suivi de CHOCOLAT. Les instituteurs d’aujourd’hui se chamaillent et tirent la barbe à leur ministre pour déterminer s’ils doivent enseigner selon la méthode « globale » ou la méthode « syllabique ». Aucun ne parle de la méthode des étiquettes. Il doit en exister d’autres. Selon moi, il n’est point de bonne ni de mauvaise méthode. Il n’y a que de bons et de mauvais maîtres.
Commenter  J’apprécie          30
J'imaginai que, malgré l'existence de quelques écoles, beaucoup d'enfants congolais ne savaient pas lire, pas écrire.
Je me conférai dès lors le titre de "semeur d'alphabets".
Commenter  J’apprécie          20
Je me souviens d’un long bavardage que nous eûmes ensemble à un carrefour de Clermont très fréquenté. Nous nous tenions au milieu, gênant considérablement la circulation, les voitures devaient nous contourner. Vialatte semblait sourd aux injures et aux coups de Klaxon. Me sachant passionné de grammaire, il m’entretenait de l’imparfait du subjonctif :
- Jamais, affirmait-il, une langue n’est trop difficile. Jamais elle n’oppose trop d’exceptions à ses règles. Sinon, ce serait comme si n’importe qui pouvait jouer du Chopin au piano.
Commenter  J’apprécie          20
Ainsi, le baron Bich, qui en vendait des millions et des milliards, créa une notion économique nouvelle : celle du produit jetable.
On parle aujourd'hui d'apprentis jetable, d'ouvriers jetables, d'immigrés jetables. Peut être un jour serons-nous sous l'autorité d'une République jetable...
Commenter  J’apprécie          10
C'est ainsi qu'il sut que, dans ce monde incompréhensibl, on ne peut vivre heureux sans mensonge. Comment feraient les hommes politiques s'ils n'en disaient pas ? Et les médecins ? Et les avocats ? Et les marchands ? Et les romanciers ?
Commenter  J’apprécie          10
Le mariage est une chose sérieuse. Presque autant que la naissance et que la mort. Les jeunes d'aujourd'hui ne le consomment guère. À peine ont-ils le nombril sec que déjà ils se mettent en ménage, sans maire ni curé.
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (97) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Marseille, son soleil, sa mer, ses écrivains connus

    Né à Corfou, cet écrivain évoque son enfance marseillaise dans Le Livre de ma mère. Son nom ?

    Elie Cohen
    Albert Cohen
    Leonard Cohen

    10 questions
    310 lecteurs ont répondu
    Thèmes : provence , littérature régionale , marseilleCréer un quiz sur ce livre

    {* *}