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4,3

sur 5864 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce roman est une douceur à l'italienne, nappé de rance et de beauté, ou le folklore se mêle à l'art qui nous a si bien inspiré lors de la Renaissance, autre époque et autre temps mais quel gout de l'esthétique ces Italiens.

J'ai beaucoup voyagé durant ma jeune jeunesse notamment en Italie et que dire de Rome si ce n'est reconnaitre la beauté et l'excellence corrompue par cette magie touristique pleine de préjugés et de rancoeurs, nous avons adoré déambuler de long en Vatican dans cette Rome antique, profiter d'une terrasse aux accents lyriques, d'un ténor de la rue chantonnant avec romantisme le succès des plus grands.

Et que dire de la place Saint-Pierre, du musée et de la Chapelle sixtine, là nous retrouvâmes une guide française bien aguerrie à l'athéisme à peine drapé dans l'oeuvre dantesque de Michel-ange qui avait toute liberté pour exprimer ses opinions à peine voilées sous peine de terminer dans la cruauté de cette époque aussi pratiquante que pervertie par le tout puissant. Je ferais l'impasse sur le Colisée aussi démesuré qu'il n'y parait, là nous avons dégusté des lasagnes succulentes trompés par la magie du décor ambiant ou peut-être étaient-elles réellement délicieuses à s'en faire « grassouiller » nos abdos bedonnant de saveur.

Bien sur Il y eut Florence, Pise, Sienne, notre road trip « Toscanien », ou la nourriture puait la gourmandise et le plaisir divin, rien à dire j'adore l'Italie.

« Mimo » Sculpteur de génie, d'un paternel mort, et d'une mère de la misère, femme de, qui dans un souci de pragmatisme de l'époque (début 20eme), décida pour le bien de son fils fort d'un amour sincère de l'envoyer tâter une autre misère ailleurs… S'en suit une farandole de vie bien animée, du haut de son mètre quarante, il va vivre sa vie comme un débauché, renaitra de ses cendres abjectes qui feront de lui ce qu'il deviendra par la force de son talent et de cet amour si frustrant pour nous lecteurs ambitieux attendant avec cette impatience malsaine qu'il lui glisse un peu de bestialité frivole… Et il y en a de la bestialité, de l'animal, de l'homme tout puissant de part cette profonde bêtise qui nous caractérise si bien, du glauque aussi, du malsain portée par cette époque ô combien cruelle, la débauche au miséreux, aux dépravés de bonne famille, de manipulations.
Malgré cet athéisme qui me caractérise de trop, la politique et l'argent l'emportent toujours sur la morale empathique et amoureuse dont on devrait tous se faire pape pour le bien d'une majorité dissipée par l'art de la rhétorique et de la majorité anesthésiée par cette peur de perdre le trop peu et de ne rien gagner en gage de bonne foi.

Écrasons-les tous ces ignares de la bienpensance, nous forgerons leur destin funeste dans notre réussite, creuserons leur tombe à même le purin, et nous piétinerons l'herbe fraiche à leur santé décomposée depuis belle branlette.

Trinquons

Et puis ce roman m'a rappelé ma jeunesse d'apprenti ébéniste, celle dont j'ai subi le caractère immature d'un jeune patron bourré de talent, moi qui regardais du haut de mes 1.65 m les tailleurs de pierre exprimer leur savoir à la restauration de l'église Saint-Étienne qui se trouvait pile en face de mon établie, la grande baie vitrée me donnait ce privilège .

Sur la place des minimes se nichait notre petit atelier au poêle capricieux qui se nourrissait de ce froid mordant, sans talent mais avec passion, je regardais mon patron s'affairer à me faire chier, moi ce petit gars de 16 piges qui ne demandait qu'à apprendre… et J'ai appris, appris la conscience professionnelle, l'anticipation, et à fermer ma gueule aussi (dont j'ai perdu le mode d'emploi aujourd'hui), mes mains noires de tanin car le chêne suinte sa mort, les narines blanchies par les vapeurs de vernis, il me manquait juste la maturité et l'expérience pour briller dans cet atelier brut de sciage. Heureusement j'ai rebondi, et je suis devenu chef d'atelier et métreur.

La fin du roman m'a déçu, car j'attendais quelque chose de doux et de romantique, lui était trop pierreux, plein de vérité et de misère, de croyances et de science, malheureusement trop peu d'émotion pour moi, pas une larme de versée je suis deg...

A plus les copains
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Les yeux et les mains du sculpteur
Quel charme inexplicable peut émaner d'une oeuvre d'art au point de profondément troubler ceux qui en approchent ? Combien d'entre nous ont connu ce vacillement, cet effondrement du corps qu'on nomme « syndrome De Stendhal » ?
La Pietà de Mimo Vitaliani, héros du roman de Jean-Baptiste Andréa, est une sculpture qui produit ce bouleversement sur de nombreux fidèles, aussi est-elle retirée de la circulation par le Vatican. En effet, le sujet et la grâce sensuelle qui émane de cette statue dérange l'institution religieuse d'autant que le sujet est en principe voué à l'édification, non à la séduction.
Mais derrière la « Marie » de la Pietà, il y a une femme amoureuse, une certaine Viola Orsini que le sculpteur a toujours tendrement aimée et qui continue de l'inspirer, même après la mort…



Lien : http://ericbertrand-auteur.n..
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J'ai passé un bon moment à lire ce roman. Je me suis naïvement laisser influencer par la critique littéraire et j'avoue être déçue.
Le livre est bien écrit, le style est agréable malgré certaines longueurs.
Je m'attendais à être bien plus captivée par l'histoire qui, somme toute, reste plaisante à lire.
Si vous le lisez, je vous en souhaite une bonne lecture.

Lien : https://metstoisurpause.jimd..
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Un roman de gare.
Inconcevable qu'il ait obtenu le Goncourt.
Les +++
- des qualités sur le rythme (les d'accélérations dans la course pour arriver à temps ou pour présenter un objet avant l'arrivé d'un oncle cruel
- intéressant de montrer comme le personnage principal est "pervertie" par cette famille un peu mafieuse dont il devient un rouage

Des ----
- la structure est tellement classique, quel manque d'audace.
- la pseudo énigme autour de la pietà me fait lever les yeux au ciel. c'est long, c'est accoucher d'une souris.
- encore et toujours des personnages d'enfants/ados surdoués qui n'existent pas
- une amitié amoureuse lassante et d'espérance. Une belle histoire d'amitié aurait été plus forte que cet affection peu clair à sens plus ou moins unique.
- et quand à la description du fascisme et de la place du Vatican la dedans. J'ai même pas les mots pour dire à quel point il passe à côté d'une belle opportunités de montrer de la profondeur et de la nuance
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Mimo traverse le vingtième siècle. Il naît contrefait, comme disait l'époque, mais touché par la grâce de la création. Il a la pierre dans le sang. Il lit les blocs de marbre.
De son apprentissage à la fin de sa vie, on croise les Orsini, famille de petite noblesse du Nord de l'Italie, la vie simple des habitants des zones rurales loin des grandes villes modernes naissantes, l'église et ses conventions qui corsètent les personnages et leur assignent une place à vie, les excès liés à l'ennui, la décadence du régime mussolinien et la crainte de phénomènes mystiques.
Mimo veut et pense se jouer de tout cela, mais cela le rattrape toujours.
Il y a du souffle dans le récit qui étreint un siècle marqué par l'envie d'aller plus vite et plus loin, de croire en la machine et la science. On le traverse avec ses tourments, ses formidables avancées, ses changements si rapides qu'ils sont difficilement assimilables et que la société décrite a du mal à s'adapter et à comprendre ces mouvements. On sent bien que l'auteur a vu 1900 de Bertolucci
Le style est impeccable et presque sans boursouflures.
Néanmoins, j'ai lu ce livre il y a trois mois, et il n'a pas bien infusé en moi. Ainsi, les parties se déroulant à la fin de la vie Mimo me semblent en y repensant un peu ridicules alors que je les avais juste trouvées sans intérêt. Je ne dois pas être assez sensible aux sentiments mystiques pour les apprécier pleinement.
J'ai eu l'impression d'osciller entre le grand récit profond interrogeant sur les comportements et les affres de la vie et un livre grandiloquent s'illustrant par un manichéisme un peu facile.
Et finalement, le personnage de Mimo ne crée pas un lien avec le lecteur, on ne s'attache pas vraiment à lui. Viola, la fille des Orsini très liée à Mimo, est certainement la véritable héroïne du livre, dans sa soif de liberté et d'anticonformisme, peut-être trop marqué, trop appuyé.
Lire le Goncourt de l'année, c'est toujours un peu difficile : on a trop vu l'auteur, trop entendu parler du sujet.
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Une histoire racontée plaisante et un décor sur une période italienne intéressante mais qui restent selon moi dans les deux cas trop légers, ce qui en fait un livre simple et agréable mais rien de plus !

Il faut reconnaitre un récit avec une intrigue qui au départ donne envie de poursuivre. de même, le récit présente un rythme adapté et continu avec suffisamment d'évènement successifs qui fait que nous allons jusqu'au bout sans difficulté.
Qui est réellement ce mourant dans la cellule d'un monastère où il a vécu reclus depuis plusieurs décennies ? Nous le savons, c'est Michelangelo Vitaliani, sculpteur, mais alors qu'a-t-il vécu pour ensuite arriver ici ?

Le mourant va lui-même nous le dire. Alors que sa vie s'éteint, derrière ses paupières closes, il va se souvenir et retracer sa vie. La majorité du livre est ainsi à la première personne pour le suivre au gré de ce qu'il nous raconte. Quelques intermèdes réguliers vont en parallèle évoquer les questions que se pose encore aujourd'hui le moine qui l'accompagne et qui sait qu'avec la mort il n'aura jamais de réponse. C'est, je suppose, ce qui est sensé nous donner le côté mystérieux, intriguant et donc je dirais accrocheur du roman. Personnellement, je n'ai pas été convaincue, trouvant cela inutile à part pour en effet le côté vendeur et même je dirai que cela rajoute de l'invraisemblance à l'ensemble.
L'écriture faite de nombreux dialogues rend le récit assez vivant mais à mon goût pas suffisamment immersif. Car les personnages même si intéressants sont traités en surface ce qui fait qu'ils n'ont pas une véritable consistance.
De la même façon, la période historique aurait pu avoir un véritable attrait et être un plus mais celle présentée est très large, couvrant différents évènements importants. Cela n'a pas vraiment permis de vraiment s'y attarder ou de l'exploiter en profondeur. L'ambiance d'avant-guerre puis de la montée au pouvoir de Mussolini avec sa propagande sur l'homme nouveau ont été bien sur bien mis en toile de fond.

D'autres thèmes ont été aussi abordés mais justement à nouveau peut être trop ce qui laisse un arrière-gout de pas assez sur chacun. le thème sur l'art de la sculpture et la peinture est le point qui aurait pu apporter mais de même reste trop en surface. Cela aiguise cependant la curiosité, aller regarder les fresques de Fra Angelico, les piétas de Michel-Ange Buonarroti, tout Florence bien-sûr.
Et bien sûr le thème de la condition féminine est clairement un sujet de ce roman et montre que pendant cette période en Italie, même les femmes de la classe aisée ne sont pas épargnées. Des changements de mentalité s'opèrent et les personnages féminins de ce récit en sont représentatives.
Tout cela seulement effleuré et une fin un peu trop rapide par rapport au mystère rappelé tout au long du roman comme l'élément central font pour moi un livre qui ne répond à aucune de mes attentes actuelles de lecture.

Finalement, quelle est donc la catégorie de ce livre, il oscille parfois mais ne penche jamais totalement vers aucun, c'est ce qui je pense en fait un livre tout lisse sans réelle consistance. Il n'en restera tout de même que le souvenir d'une lecture sympathique et détente.
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Alors....
Je commence ce livre plein d'espoir, c'est un livre récompensé au Goncourt après tout !
Et pourtant, malgré l'histoire au très fort potentiel et une écriture splendide, j'ai passé un moment laborieux et une lecture des plus longue.

La plume de l'auteur est d'un lyrisme superbe et donne envie de découvrir l'Italie à travers ses yeux. Mais pourtant cette écriture ne me semble pas égale d'un bout à l'autre du roman. Certains passages sont rapides, haletants et donnent envie d'avancer toujours plus loin dans l'histoire, tandis que d'autres sont comme latent et tirent en longueur.
Peut-être une manière d'exprimer par la narration le vécu du personnage, mais le rendu final n'est pas, selon moi à la hauteur de l'écriture magnifique de l'auteur.

J'ai bien envie de lire d'autres livres de l'écrivain pour me faire une meilleure idée de ses capacités de story telling, qui ne sont pas, selon moi, totalement démontré dans ce roman.
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En cette année 1986, Mimo Vitaliani vit ses derniers instants, veillé par les frères de l'abbaye italienne où il s'est retiré depuis quarante ans. L'abbé sent bien que la fin est proche et pourtant le vieil homme semble s'accrocher à son dernier souffle de vie, comme s'il avait encore des choses à dire. Dans le secret de son âme, il se repasse le film de sa vie. Né en France, en 1904, dans une famille pauvre d'origine italienne, il est envoyé au pays chez un oncle sculpteur, à la mort de son père. L'homme rechigne en découvrant que Mimo est atteint de nanisme. Il en fait son esclave, corvéable à merci. Mais grâce à cet oncle malfaisant, Mimo découvre Piétra Alba, le village des Abruzzes qu'il fera sien. C'est là qu'il croise la route de Viola Orsini, son âme soeur. Il est petit, ignorant et sans le sou, elle est belle, riche, cultivée et excentrique. Leur rencontre marque le début d'une grande aventure.

Mimo et Viola…
Mimo, c'est la revanche de celui qui n'est pas né avec les bonnes cartes en main. Mais son père mort trop tôt, emporté par la folie de la Grande Guerre, lui a légué l'art de sculpter la pierre. Il devient un génie dans son domaine, adulé par les puissants, courtisé par le régime fasciste.
Viola, c'est l'anti-conformiste qui se rebelle contre son monde fait de convenances. Elle rêve de voler, elle se croit sorcière, elle communique avec les morts, elle élève un ours dans la forêt. Son imagination débordante la sauve d'une famille riche et puissante qui laisse peu de place à l'émancipation des femmes.
Leur rencontre, qui n'aurait jamais dû se produire, va faire des étincelles et marquer le début d'une amitié fidèle, d'un amour platonique mais inaltérable.
L'Italie, l'Art, L Histoire, deux personnages bien campés…de bons ingrédients et pourtant… Il manque un ‘'je ne sais quoi'' pour faire de ce roman convenable un grand roman. Ce petit supplément d'âme, ce souffle romanesque qui emporte tout sur son passage.
On lit Veiller sur elle sans déplaisir mais avec une certaine frustration parce qu'il est difficile de s'attacher à l'arrogant Mimo, parce qu'on attend le moment où on sera enfin ferré par l'intrigue, parce que la sculpture est réduite à la portion congrue, parce qu'on aurait aimé plus de panache, plus d'inspiration avec un grand i.
Une lecture facile, c'est tout.
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Traversée du 20ème siècle en Italie avec la vie et l'oeuvre du célèbre sculpteur Mimo né pauvre et rendu célèbre pour sa Piéta aux pouvoirs ensorcelants, inspirée par l'amour de sa vie, Viola Orsini, issue d'une famille prestigieuse. Un style très fluide, une lecture agréable, une belle histoire malgré clichés et invraisemblances, malgré qu'on ressente l'oeuvre de pure imagination qui transpire l'exercice de style.
Certaines incohérences des deux personnages principaux (amour non consommé et transformé en amitié (Mouais !), alcoolisme et beuverie chez Mimo, loin des exigences esthétiques de son art, caractère capricieux et imprévisible voire irréaliste de Viola dévoyée par une forme de folie des grandeurs, etc) les rendent moins attachants qu'ils auraient pu l'être, pour peu qu'on les trouve attachants.
Mais je rends à César ce qui appartient à César et je reconnais le travail fourni, pour un résultat très esthétique. Et je n'oublierai ni Mimo ni Viola, n'est-ce pas la première mission d'un livre, ne pas tomber dans l'oubli ?
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Veiller sur elle, c'est le roman de Jean-Baptiste ANDREA qui a remporté le prix Goncourt 2023, le plus prestigieux des prix littéraires français.
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En choisissant ce livre, je ne savais pas à quoi m'attendre car j'évite de lire les chroniques et avis des lecteurs ainsi que la 4ème de couverture avant de débuter la lecture d'un roman pour me garder la surprise de son contenu. Et 1ère belle surprise, l'écriture est magnifique. Les mots utilisés sont raffinés. Les sujets abordés nombreux : l'Italie dans la 1ère partie du 20ème siècle, les guerres, la politique, l'art, la religion, L Histoire et le duo Mimo-Viola, des amis amoureux. Lorsque ces deux-là se rencontrent, Mimo, vient d'arriver à Pietra d'Alba, petit village d'Italie. Il est orphelin de père, sculpteur et pauvre. Quant à Viola, c'est l'héritière de la prestigieuse famille Orsini. Elle est née à la mauvaise époque, féministe, rêve de liberté et surtout : de voler. Tout les oppose, mais au 1er regard ils se promettent de ne jamais se quitter.
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C'est beau et poétique, mais… trop longtemps et sans intrigue. J'ai hésité à en abandonner la lecture, mais je me suis convaincue que tout de même, c'est le dernier prix Goncourt !
Lien : https://www.instagram.com/me..
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