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EAN : 9782374240459
52 pages
Nouvelles Lectures (25/05/2017)
5/5   1 notes
Résumé :
« En réalité, je n'étais pas prédestiné à rencontrer J.M.G. Le Clézio. Je ne devais pas vivre une partie de ma vie, dans sa ville natale, et je ne devais pas non plus entendre son nom. Le Clézio s'est pourtant imposé dans ma vie à l'âge de quinze ans, et n'en est plus jamais ressorti. Il m'a hanté, comme il a hanté ma ville d'adoption, celle où je suis arrivé après mon déracinement, mon exil. J'ai été habité par ses personnages, ses histoires qui m'ont emmené jusqu'... >Voir plus
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Je comprenais que l’écriture renvoyait à notre impuissance. L’impuissance de la parole. En visionnant, pour l’écriture de ce livre, une interview de l’auteur, donnée en 1971, à la sortie de son roman La Guerre, je m’aperçois avec effarement qu’il y fait référence. La tragédie de l’écrivain, c’est de s’apercevoir qu’il ne sait pas parler. Il cherche donc à donner l’impression qu’il sait s’exprimer.
Terrible destin qui est le nôtre !
Ce problème de la parole, on le retrouve très ironiquement dans le titre de son premier roman : Le Procès-verbal, et, dans l’épigraphe emprunté au roman Robinson Crusoé : « Mon perroquet […] avait seul l’autorisation de parler. » Comme si, finalement, la parole n’était rien d’autre qu’une répétition à l’infini, incapable de révéler le sens profond des émotions et des intuitions.
J’ai le souvenir aussi, de la faille aperçue subitement en moi, au moment où cette ancienne vendeuse de la librairie À la Sorbonne me fit cette curieuse révélation. Je découvris que j’étais un Le Clézio à rebours. Je ne comprenais pas la grande énigme de la vie, alors je parlais, je le racontais, je le réinventais. J’étais intarissable. Je me perdais dans les mots, des mots qui manquaient toujours le sens, qui créaient du malentendu, qui renforçaient le brouillard en moi. J’essayais. De parler. En vain. Il me fallait écrire. Et. Je n’écrivais pas. Encore.
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Ah, c’était incroyable cette passion que je lui vouais ! Ah, qu’est-ce que j’aurais pu en parler à ma mère, de ce Le Clézio-là. De ses initiales, qui me plaisaient tant. De son style. De ses histoires. De la mer. Des nomades. De la liberté. Du bonheur ! Ah, comme je me souviens de l’entendre, ma mère, systématiquement me répéter : « Mais bon sang ! Qu’est-ce que tu lui trouves donc à ce Le Clézio ? », elle qui n’ouvrit pas un seul de ses livres.
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