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Critique de Mimimelie


J'ai rencontré cette magnifique artiste en lisant le deuxième tome de « Femmes artistes peintres à travers les siècles » de Christine Huguenin, et j'ai bien sûr voulu en découvrir davantage car elle m'a immédiatement évoqué Berthe Morisot que j'aime beaucoup.
Je souhaitais lire le « Louise-Catherine Breslau et ses amis » de Madeleine Zillhardt, indiqué dans la bibliographie, mais je ne l'ai pas trouvé ; je me suis donc rabattue sur cette biographie de Arsène Alexandre.

Louise Breslau est une peintre allemande naturalisée suisse. Atteinte d'un asthme chronique, elle s'adonnera dans son enfance au dessin pour passer le temps. Puis étudiera le dessin en Suisse dans un premier temps puis, désireuse de développer plus sérieusement son art, à Paris. A son époque, l'Ecole des Beaux-Arts de Paris n'accepte ni les femmes ni les étrangers, aussi choisit-elle de s'inscrire à l'Académie Julian qui est très réputée et propose un cours aux artiste féminines.
(Maria Luise serait la première femme entrée à l'Académie « vêtue », c'est-à-dire pas en tant que modèle, ai-je pu lire par ailleurs)

Elle y rencontrera l'artiste Madeleine Zillhardt qui deviendra sa muse, mon modèle et sa compagne avec laquelle elle vécut plus de quarante ans.

Talentueuse et volontaire (ce ne sont pas les moindres de ses qualités), elle sera considérée par des artistes importants de l'époque tel Rodin, Fantin-Latour, Jules Bastien Lepage, Edgar Degas à leur égal.

J'ai parallèlement fait quelques recherches sur les journaux de l'époque (Gallica Bnf) et les éloges sont effectivement très nombreux.

Cette biographie intéressante, mais la lecture m'a été assez pénible ayant trouvé le style de l'auteur mièvre, pour ne pas dire que je l'apparente à une écriture « de sacré-coeur » ; un petit exemple :
« Cette vie ardente, toute d'abnégation, de renoncement aux plaisirs où se précipite la jeunesse, vie très pure, entièrement sacrifiée à ce but si ardu, si facilement décourageant, de s'exprimer soi-même et d'exprimer le monde extérieur par des images, serait difficilement comprise aujourd'hui, et plus difficilement encore acceptée. Trop de confusion a été jetée dans les idées ; trop de hâte et de cohue rendent presque impossibles ces développements d'un talent et d'une âme dans la retraite.
Aussi, l'ayant connue peu d'années après son arrivée à Paris, jeune fille intrépide, puis l'ayant suivie pendant les temps où elle dépensa dans ses oeuvres sa foi, son ardeur, et la bonté de son coeur… »

Par contre il commence par évoquer nombre de femmes peintres, oubliées elles aussi : « Nous ne savons rien, ou nous ne savons que bien peu de choses sur celles qui jadis eurent le don, ou la hardiesse, pour faire oeuvre d'art, de se servir d'autres outils que leur aiguille. »
Que ceci est joliment dit ! Mais on lui pardonnera pour le plaisir de la découverte de toutes ces audacieuses inconnues, en tout cas de moi pour la plupart.
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