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Clairement une lecture qui n'était pas faite pour moi. J'ai lu ce roman dans le cadre du Prix Merlieux des bibliothèques et du début à la fin, ce fût pour moi une lecture plate, sans réel intérêt. Je reconnais que ce récit possède d'indéniables qualités néanmoins, rien ne m'a touché.
Louise et Karim, deux jeunes trentenaires que d'apparence tout oppose si ce n'est une passion pour la chose politique, se rencontrent, s'aiment et finissent par se mettre en couple et même se marier malgré leurs différences.
Deux ambitions, deux façons de voir la vie, deux histoires familiales seront le terreau de ce récit fictif prenant décor dans une campagne électorale qui n'est pas sans rappeler la prise de pouvoir de Macron.
L'autrice alterne entre "trois" narrateurs, Karim, Louise et "ensemble" pour nous conter une histoire pleine de clichés qui au final n'apportent pas grand chose.
Je ne doute pas en revanche que ce roman trouvera son public.
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Louise rencontre Karim et malgré l'adversité ils se marient et n'ont pas beaucoup d'enfants. Anti-romance par excellence, "Ni seuls, ni ensemble" est un roman accrocheur. Raconté sur un ton guilleret (on pense parfois carrément au pastiche) il affronte les clichés et donne envie de connaître la suite. J'ai cru aux personnages et aux situations, un peu moins apprécié les calques transparents, n'en voyant pas trop l'intérêt (Sauveur Génial ou le Parti Centraliste, pourquoi ?) L'épilogue laisse sur sa faim, et appelle une suite !
Lu dans le cadre de l'opération Masse Critique de Babelio.
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Avec sa couverture rose et ce dessin de pièce montée, on s'attend à une comédie romantique. D'une certaine manière Ni seuls, ni ensemble en est une, mais c'est une comédie amère, terriblement actuelle et très intelligente. On rit à la lecture de ces pages mais on grince des dents également. Belle surprise que ce roman drôle et percutant qui questionne sur la notion d'engagement au sens large et parle de notre époque.
Louise est issue d'un milieu bourgeois et travaille dans une entreprise qui fabrique de la sauce tomate. Elle rencontre Karim dans une réunion du partie centraliste. Jeune homme issue d'un milieu populaire et dont les parents sont nés en Algérie, il rêve de percer en politique. Très vite, il tombent amoureux et se mettent en couple. Mais les grands débats qui traversent le société et les ambitions politiques de Karim s'invitent dans leur union.
Dés les premières pages le ton se fait léger, décalée. Cela m'a un peu restabilisée au début mais très vite je me suis laissé emportée. Louise et Karim se racontent chacun leur tour ou ensemble, c'est leurs voix que l'autrice nous fait entendre. Il y a énormément d'humour et d'ironie. La question d'engagement dans un couple, mais aussi en politique traverse tout le roman. Elle est vécue de manière différente par les personnages. Dès le début de leur couple un décalage se créé dans leur attente mais ils avancent malgré tout.
Rarement une de mes lectures aura autant résonné avec l'actualité la plus proche. Les grands débats qui animent notre époque sont tous présents dans ce roman (il ne manque que le covid en fait). Certaines situations font écho à des événements politiques qui se sont réellement passés. L'autrice les analyse de manière très juste. Elle pointe les lâchetés et les compromissions que l'ambition politique fait advenir. Il y a une forme de fatalisme aussi, malgré les meilleurs intentions de départ, Karim se retrouve prisonnier d'une engrenage et renonce à ses principes. Louise est le soutien de l'ombre de son mari mais surtout la spectatrice de ses choix politiques.
La différence de milieu et d'éducation semble au départ anodine à Louise et Karim. Ils projettent tout deux des fantasmes et des clichés sur la famille de l'autre. Cela créé des maladresses et des incompréhensions. Même si des barrières tendent à s'effondrer, il reste compliqué de s'aimer et de se comprendre quand on vient d'univers si differents. Les grands débats qui animent la société, les injonctions contraires ou la politique résonnent dans le couple et cristallisent les différences. L'autrice fait preuve d'une très grande lucidité et dépeint, avec une plume parfois acide, les vicissitude d'une couple de notre époque.
Un texte mordant aussi drôle qu'intelligent qui ne manquera de faire réagir son lecteur. Très belle surprise !
Lien : https://lapagequimarque.word..
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Louise est une jeune femme très conformiste, d'une famille bourgeoise catholique aisée, sortant d'une grande école de commerce, et travaillant au sein d'une multinationale en charge des sauces aux légumes. Karim est issu d'une famille d'immigrés marocains, modeste, il a fait Sciences-Po et est athée. Tous les deux se rencontrent lors d'une réunion du Parti Centraliste du 17e arrondissement de Paris. Ils se remarquent, s'attirent, s'aiment. Ils sont majeurs, ils sont libres, ils vivent leur bonheur. Mais vient le moment de s'inscrire dans la société, de répondre aux attentes comportementales et sociétales, de ne pas tout se dire, de faire plaisir à l'autre, de ne pas le contredire.

Ni seuls ni ensemble, ou l'autopsie d'une histoire d'amour. Avec une narration toute particulière, un angle de vue de dissection et d'introspection, Marie-Fleur Albecker nous captive et nous capture, nous enfermant dans ce duo contemporain, au milieu de ce couple ; ni seuls car très, voire trop entourés par les familles respectives qui posent leurs cadres sociaux et moraux, et par l'entourage politique de Karim qui jalonne sa carrière et lui vole son temps libre disponible ; ni ensemble à cause de tout ce qui les sépare.

J'ai dévoré ce livre qui m'a impressionné par sa clairvoyance, par tout ce qui est souligné, pour ne pas dire dénoncé sous couvert d'un ton grinçant si lucide et novateur. L'histoire de Louise et Karim est aussi le récit d'un déséquilibre qui se déplace. Louise est privilégiée, rangée, Karim a moins d'appuis, de réseau, va connaître le chômage, et pourtant, un lent renversement aura lieu sous nos yeux, une dépendance qui change de camp, un carriérisme qui s'affirme au travers d'une ascension politique volontaire, et une solitude qui entraîne un soutien sans faille et un désir de maternité comme le dernier espoir d'un accomplissement vital. C'est aussi un récit fort contemporain sur l'accomplissement à travers la carrière politique et l'ascension au pouvoir, avec un personnage secondaire comme le Roi Soleil qui attire les ambitieux, ou un Nicolas Macron. Egalement, à travers Louise se lit avec un peu d'amertume les pressions sociales auxquelles certaines femmes se conforment trop.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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« Pour la fourmi, la rosée est une inondation. » Proverbe indien & Marie-Fleur Albecker.
Magistral, apprenant, « Ni seuls ni ensemble » est dans la cour des grands. Ce roman est un kaléidoscope sociétal de haute voltige. Tout, dans ce récit peut être annoté, tant l'ouverture d'un débat intérieur est au coeur de chaque page. On ressent une autrice observatrice des diktats sociétaux. le majeur est l'éclat de lumière de chaque phrase. Jamais on ne s'égare dans le descriptif. Pour la bonne raison qu'ici, il n'y en pas. Nous sommes dans un livre majeur qui élève le lecteur par sa finesse, son intuition et sa haute intelligence. Roman choral, satire politique, on aime le passage d'une voix à l'autre, puis « Ensemble », Louise et Karim sont des symboles plus que des protagonistes. N'oubliez pas que ce récit est soutenu et à mille lieux d'un roman d'évasion et d'amour. Loin de la caricature, l'histoire est réaliste et crissante. Tour à tour Louise et Karim prennent la parole. Karim est français. Ses parents sont marocains. Une enfance ordinaire bercée dans les valeurs républicaines.
« On avait un appartement en HLM tout neuf. Je peux pas dire que j'ai une famille engagée, c'était profil bas, ne surtout pas attirer l'attention et tout se passera bien. Des parasites de la lutte quoi ! » « Karim croit vraiment à la fraternité, c'est pour ça qu'il fait de la politique : Liberté, Égalité, Fraternité, on n'a rien fait de mieux. »
Il va rencontrer Louise lors d'une réunion du Parti centraliste du 17° arrondissement. Louise, conformiste à l'extrême, parents aisés, qui a étudié dans une grande école de commerce est en charge côté ville des sauces aux légumes dans une multinationale.
« Mais on ne choisit pas tout dans sa vie. »
Karim a fait Sciences-Po, mange du porc, athée, volontaire et déterminé, il pousse du pied les aprioris qui lui sont infligés.
« Refaire le monde, faire fi de son surmoi anti-communiste, anti-bourgeois et trouver attendrissant tous les détails de l'autre qu'on déteste ailleurs par principe. »
Ensemble : « C'est peut-être ça, « bref » l'instant où l'on bascule du calcul à l'engagement à l'autre. le coeur qui sent et non la raison. Ce n'était pas non plus une passion. »
Karim et Louise s'assemblent. Entrechoc culturel, dépasser les clivages, nager à contre-courant. Qu'importe, ils s'aiment un peu, beaucoup, passionnément, jusqu'à la limite. Quelle limite ? Comment ce jeune couple peut-il se réaliser lorsque les différences tournent au vinaigre. Les vieilles lunes reviennent. L'effort est vif et acéré pour montrer la bonne figure à l'autre famille et faire barrage aux messes basses et aux non-dits. Jeu de balles, affrontements, Louise et karim sont projetés dans la réalité. L'idiosyncrasie d'une société gargarisée aux habitus conformistes et opportunistes, voire racistes. Tout bascule. La pièce montée va-t-elle s'écrouler ? Mariage pluvieux, mariage heureux dites-vous ? Karim est pris dans un engrenage qu'il assume trop (la politique) (chut, lisez, lisez ce palpitant !). Louise devient soumise (la femme de). Ce récit rabat les cartes sans compromis aucun. le fonctionnement d'une société qui déchire les espoirs de concorde , renverse les chaises et bouscule tout irrévocablement. Chaque signe est une alerte rouge. Karim et Louise : le mythe de Sisyphe. « Ni seuls, ni ensemble » interpelle par son ton placé au plus juste. A l'instar d'une autrice qui, plus que visionnaire et perspicace, dévoile, démontre sans jugement aucun. Nous sommes dans l'authenticité et la projection des questionnements existentialistes. Comment deux contraires peuvent-ils faire alliance commune ? Brillant, succulent, plus qu'un coup de coeur, ce livre est au-delà de tout. Il est un miroir sociologique d'utilité publique. Une sacrée leçon de vie ! Publié par les majeures Éditions Aux forges de Vulcain.



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Attention ! Chers lecteurs ceci n'est pas une romance comme pourrait vous le suggérer cette pièce montée et cette couleur rose bonbon… point de guimauve ! Mais il y a bien une histoire d'amour d'aujourd'hui.

Je m'en doutais d'un parce que je commence à bien connaître les éditions aux Forges de Vulcain et aussi parce l'autrice à beau avoir un nom romantique ces écrits n'en n'ont que faire… Elle nous avait déjà montré dans « j'abattrai l'arrogance des tyrans » qu'elle préfère l'action aux discours politiques.

Dès le début je me suis dit c'est l'autopsie d'un couple ou celle d'idéaux politiques de jeunes parisiens issus de deux mondes diamétralement opposés. Quand je pense à autopsie c'est l'aspect clinique de la dissection. On se demande quand vont-ils se prendre le pied dans le tapis et dégringoler. Et puis on les voit gravier les escaliers de la vie privée et publique. Étape après étape on se surprend à les voir avancer, évoluer…

On découvre les personnages à travers eux ou à travers un narrateur. Tantôt on est dans la tête de Karim, tantôt dans celle de Louise, tantôt « ensemble » on passe dont du je à elle et il. C ‘est parfois pour montrer les angles de vue du même sujet soit pour voir leur évolution personnelle.

J'avoue avoir été surprise au début de la naïveté de Karim et de Louise sur des sujets différents. Par moment ils le sont moins mais forcément où on pourrait le penser. Chacun symbolise quelque chose dans la France d'aujourd'hui. Heureusement, (bien que je n'en doutais pas), elle évite l'écueil des stéréotypes, elle en joue. [...]

J'ai bien aimé comment Marie-Fleur Albecker a monté sa pièce montée chou après chou par ce qu'ils ne sont pas forcément fourrés de crème et enrobés de caramel...
Lien : https://latelierderamettes.w..
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Construit autour de la rencontre entre une femme (Louise) issue de la bourgeoisie provinciale et un homme (Karim) issu de l'immigration, alimenté par la lucidité féroce de l'auteur, ce roman a beaucoup d'atouts.
Les précédentes critiques ont mis en avant la pression mise sur Louise et Karim par les cadres sociaux et familiaux qui pèsent sur leurs épaules. En réalité, Louise et Karim se veulent tous deux en rupture douce avec leurs origines. Rejetant, sans grande difficulté, les valeurs familiales qui fixaient des cadres, les voilà évoluant dans une mer de subjectivité qui les entrainent de compromissions en compromissions. A mes yeux, le poids sur leurs épaules vient plus de la négation des cadres sociaux antérieurs que de leur existence. Ils évoluent en suivant les valeurs vagues et contradictoires de notre époque, qu'ils ne sont pas réellement appropriés et qu'ils piétinent sans beaucoup d'états d'âme. Et bien sûr les valeurs familiales qu'ils ignorent et dont ils se disent détachés les rattrapent au passage. Reconnaître un cadre aide à se construire, que ce soit dedans ou à l'extérieur. Je n'ai pas beaucoup ri en suivant leur histoire banale et tiède, sans vraie rencontre, sans dialogue et sans projet commun.
La métaphore politique avec En Marche! est assez parlante : c'est le croisement de personnes issues de monde différents, sans véritable projet commun, et amenés à renier ce qu'ils étaient (et les cadres dans lesquels ils évoluaient), unis d'abord par l'action quotidienne.
Cette rencontre sans rencontre, qui permet d'avancer ensemble et de croiser l'autre sans violence frontale, mais sans réelle acceptation et reconnaissance, a peut-être ses vertus politiques. A chacun d'en juger. Sur le plan domestique, elle m'a plutôt fait frémir.
Tous ces ingrédients auraient pu permettre de faire un très bon livre. Mais voilà, l'auteure manque un peu de souffle, regarde avec acuité la société contemporaine, mais ne nous emmène nulle part.
Et pour finir, je n'ai pas du tout accroché avec le style, que j'ai trouvé lourd. Quelques tentatives sont faites pour paraitre moderne et populaire, mais deux ou trois expressions vulgaires (le remarquable "c'est chaud du gland" revient à plusieurs reprises...) ne font pas du Céline, ni même du Grand Corps Malade, surtout quand les pages suivantes ressemblent à des notes prises en cours de sociologie...
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Dans Ni seuls, ni ensemble, il y a de l'amour, des familles, des origines, de l'argent ou pas. Il y a des idées reçues, des clichés, des réflexions, des envies, des rêves, des difficultés, des solutions, des disputes, des regards...
Mais ce roman, c'est surtout un couple. Un couple qui se raconte. En alternance. Avec sincérité. Et...
Le début m'a inquiétée. Louise m'énervait. le style m'énervait. Mais cela n'a pas duré longtemps du tout. L'écriture était en accord avec l'évolution de l'histoire. Je me suis attachée à Louise. Je les ai écoutés tous les deux. Ce couple qui grandissait, qui évoluait , qui traçait sa route. Ensemble et chacun de son côté. Cela devient fort. C'est émouvant. C'est une vie à deux. Un couple...
Je peux vous dire que le titre est très bien choisi.
Et je peux vous dire que Ni seuls ni ensemble est à lire évidemment ! Évidemment !
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Ce petit roman m'a semblé condenser toutes les difficultés à se rapprocher suffisamment pour former un "vrai" couple. Faute de pouvoir évoluer l'un vers l'autre, chacun se réfugie dans des rôles, ceux traditionnellement assignés à Lui comme à Elle.
Les avoir situés dans le milieu politique radicalise peut-être les complémentarités traditionnelles : elle, conseillère de l'ombre, lui homme public ambitieux et efficace.
Est-ce inéluctable ? comment passer outre ? à quel moment peut-on éviter cette divergence ? Il faudra peut-être que je le relise ...
Et dernier étonnement : qu'une quadragénaire puisse écrire cette histoire qui aurait pu se passer en 1960 me laisse penser que le patriarcat a encore de beaux jours devant lui.
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Les premières pages assez « romance » prennent vite une giclée de Destop en pleines pages, et le roman prend alors des odeurs de conte sociologique décapant, caustique et hilarant. La société, la politique, la famille sont rattrapées par une autrice décidée à balancer toutes les vérités et évidences, n'en déplaise à celles et ceux dont le politiquement correct s'apparente à un mantra.
Lien : http://ohpardontulisais.cana..
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