Petite veinarde, je n'ai pas encore lu
Les Trois Mousquetaires d'
Alexandre Dumas! Je vois un deuxième avantage à cette méconnaissance : la version des ferrets de la reine de Jean d'
Aillon n'aura pas eu à souffrir d'une quelconque comparaison.
Le contexte historique reste la toile de fond de cette intrigue mais n'en est pas l'intérêt majeur.
Le héros, Louis Fronsac, âgé de 12 ans, fait son entrée au collège des Jésuites à Paris en l'an 1624 et c'est à travers son regard perçant et curieux que nous découvrons la dureté du système éducatif jésuite. Même s'il l'avoue, l'auteur a quelque peu simplifié l'emploi du temps des collégiens pour ne pas ralentir la trame narrative, je ressors éberluée par l'efficacité machiavélique des dirigeants de cet établissement et la discipline qu'ils arrivaient à y faire régner malgré les facéties de leurs ouailles.
Les Pères auront cependant du fil à retordre avec le jeune Fronsac et son collègue Gaston de Tilly qui voudront à tout prix percer à jour un complot ourdi dans les rangs des disciples d'Ignace de
Loyola. Cette conspiration visait à discréditer la reine Anne d'Autriche et à anéantir le rapprochement entre la France et l'Angleterre symbolisé par le mariage entre la soeur de
Louis XIII, Henriette-Marie et le fils du roi Jacques d'Angleterre. Nous entrons alors non seulement dans la dimension idéologique et spirituelle mais,aussi dans le rôle politique que joua l'ordre des jésuites.
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