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Critique de Tancrede50



Nous retrouvons l'archipel du Doggerland, dont nous avons fait la connaissance dans Faux pas. Mais cette fois-ci l'intrigue se déroule sur l'île de Noorö, connue pour sa mine de charbon, maintenant fermée. La fermeture de la mine, à laquelle s'est ajouté l'arrêt des fumeries de poissons, a entraîné la misère sur Noorö. le seul employeur qui reste est la distillerie de whisky. Beaucoup de maisons sont vides. Les habitants sont partis. Une couche grise recouvre les façades, à cause des poussières de charbon, pense-t-on… Fredrik Stuub, enseignant à la retraite est retrouvé mort au fond d'une ancienne houillère. Il a sans doute été tué. Pas d'indices. Pas de personnes qui lui en auraient voulu. Un seul à qui profiterait le crime: son petit fils. Mais l'héritage est peu important. Et aucune preuve ne le désigne comme suspect. Karen Eiken, inspecteur à la Brigade Criminelle du Doggerland, aidée par la police locale, se retrouve face à une enquête difficile. Heureusement, elle connaît bien Noorö qui est le lieu de son enfance. Mais sa vie personnelle, en ce moment, est un peu mouvementée. Ainsi que celle de tous ses amis.


Outre l'intrigue policière, le récit aborde plusieurs sujets intéressants. D'abord le sujet du retour au pays de son enfance et des retrouvailles avec la famille restée sur place et avec laquelle on n'avait plus de relations. Pas toujours simple, surtout quand l'un des membres de sa famille semble être un malfaiteur notoire. Et aussi le problème tout à fait d'actualité, des femmes battues. Difficile de quitter son mari, surtout quand on a des enfants. Jusqu'au jour où la goutte d'eau fait déborder le vase. Trouver de l'aide, porter plainte, se cacher, protéger les enfants. Revenir vers son mari ou non? Mais comment éviter qu'il vienne vous chercher? Dernier sujet esquissé: celui des amis envahissants. On a bon coeur, on invite, on héberge pour un temps.. qui se prolonge indéfiniment. Et tout compte fait, on est content aussi de s'échapper et de se retrouver seule. C'est la raison pour laquelle Karen a accepté de diriger cette enquête, alors qu'elle était en congé maladie, en pleines vacances de Noël et avec tous ses amis.


Le style de Maria Adolfsson est agréable. le roman se lit facilement. On développe vite de l'empathie pour Karen, dans ses succès, comme dans ses échecs. L'auteure prend du temps pour nous faire découvrir chacun de ses protagonistes, ce qui nous rapproche d'eux. Et comme dans Faux pas, les 50 dernières pages - de haute tenue - rassemblent rebondissements, suspense et émotion.
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