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3,33

sur 521 notes
Ma première rencontre avec Olivier Adam, ce fut avec "A l'ouest" et j'ai tellement peu aimé et compris son texte que je pensais que c'était l'auteur qui était à l'ouest et que je n'aurai pas envie d'aller plus loin avec lui. Puis il y a peu, j'ai lu "Tout peut s'oublier" et mon intérêt pour Olivier Adam s'est réveillé. J'ai décidé d'extirper de ma PAL les 3 romans qui s'y trouvent en commençant par "Une partie de badminton".
Nous voilà en compagnie d'un écrivain, Paul, au bord de la dépression, qui revient en Bretagne, après un séjour de 5 ans à Paris, face au doute, face à ses livres qui ne se vendent plus après avoir connu le succès, obligé d'accepter un travail alimentaire de journaliste local. Cette situation, déjà peu reluisante, s'aggrave et tout se déglingue d'un coup : son meilleur ami vient de mourir , sa femme le trompe, sa fille fugue et il se découvre une demi-soeur.
Le rythme de ce roman est lent, trop lent avec une mise en place des personnages et des situations laborieuse. Il est encore alourdi par de nombreuses redites (par exemple, et entre autres, les raisons qui ont poussé Paul à quitter la Bretagne pour Paris). de nombreux thèmes, peut-être trop nombreux? sont survolés : la vie à Paris vs la vie en province, les relations amicales, les relations familiales, les secrets de famille, la fidélité, l'homosexualité, la politique à l'égard des migrants, les mouvements identitaires, les magouilles immobilières.....
Reste que ce roman est intéressant en ce qu'il décrit une famille ordinaire en proie aux problèmes d'une vie ordinaire, face au quotidien et des adolescents tout à fait réalistes.
Et cerise sur le gâteau, la Bretagne encore et toujours; je ne peux qu'être enthousiasmée par le décor somptueux choisi par l'auteur au fil de ses romans car j'y vis et ne me lasse jamais du tableau qui s'offre à ma vue chaque jour.
Je vais persévérer dans ma découverte d'Olivier Adam afin d'affiner mon ressenti et mon jugement face à ses textes.


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Décidément, je suis fan d'Olivier Adam et de son côté sombre et désabusé. Paul est un écrivain sur le retour si bien que la vie parisienne devient impossible. Il retourne donc en Bretagne avec femme et enfants où la vie sera plus paisible que dans la tourmente de la capitale.
Sauf que Manon, sa fille, n'était pas d'accord avec cette fausse bonne idée, ses amis étant restés à Paris, sauf que sa femme va se révéler sous un jour qu'il ne lui connaissait pas, sauf que son nouvel emploi de journaliste local va l'amener dans des situations périlleuses, sauf que sa vie bien réglée, sa famille va lui révéler quelques secrets bien gardés. Bref, ce qui semblait être une bonne idée au départ va se transformer en cauchemar et comme le disait Chirac et Audiard avant lui "les emmerdes, ça vole toujours en escadrille." Petit extrait pour finir qui résume bien :
"C'était ça, la vie. Des emmerdes, des deuils, des amitiés brisées, des secrets, des mensonges, des enfants qui partaient en vrille, des pépins de santé, des hauts, des bas, le grand manège, du grand n'importe quoi. Et il fallait s'en contenter. La regarder bien en face, telle qu'elle était, et s'y mouvoir debout."
Lu dans le cadre du challenge multi-défis 2020.
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Paul est un double d'Olivier, il y a des éléments autobiographiques dont un certain déclin; seuls ses fans dont je suis continuent à lui être fidèle. J'aime beaucoup les thèmes récurrents d'Olivier Adam dont j'ai lu tous les livres y compris ceux pour la jeunesse; j'aime retrouver son écriture, sa nostalgie. Son côté transfuge de classe sociale est moins présent dans ce livre ; son rejet des intellectuels parisiens qu'il envie un peu parfois, son amour pour la Bretagne, sa famille, des déménagements de la Bretagne à Paris et retour.
Ici, ça va de mal en pis: impossible de vivre de sa plume, le salaire de sa femme prof ne suffit plus; il est engagé comme journaliste local (il sera assez vite viré). le départ de Paris est très mal vécu par Manon,sa fille aînée: elle fuguera avant de découvrir que son petit copain est un sale mec; elle sait ce que pressant son père: Sarah a une relation...et avec une femme, cela se terminera dans le drame à cause du mari.
S'ajoute à cela une inconnue qui prétend être sa soeur! Paul a du mal à imaginer son père faire un écart et le silence de sa mère.
J'ai aimé ce livre où je retrouve celui qui fût longtemps et reste un de mes écrivains contemporains préférés.
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Olivier Adam renoue avec l'utilisation d'un double littéraire, Paul Lerner, qui tout comme lui est écrivain et scénariste, qui est attaché à la Bretagne, qui est considéré comme un auteur « social », qui a été gros mais a perdu beaucoup de poids, qui a un fonds dépressif et une tendance à l'auto-apitoiement assez prononcée. La différence est que Paul Lerner est dans une mauvaise passe littéraire. Ses derniers livres ont été des échecs, on ne l'appelle plus pour aucun scénario, ce qui fait qu'il est devenu journaliste local en Bretagne après avoir obligé sa famille à quitter Paris pour revenir au bord de la mer, à St Lunaire, tout près de là où ils vivaient avant. Ce déménagement n'a pas fait que des heureux puisque la fille, Manon, en bonne ado, en veut terriblement à ses parents à cause de ce déracinement géographique et affectif. Comme si cela ne suffisait pas, Paul découvre que sa femme, Sarah, a renoué avec une ancienne amie, Lise, dont il comprend qu'elle est en réalité sa « petite-amie". Et, pour couronner le tout, une certaine Claire suit Paul partout et prétend être sa demi-soeur, la fille que son père aurait eu en trompant sa mère. du Olivier Adam pur jus ! Un personnage torturé en proie à une montagne d'ennuis divers et variés d'où le titre qui est une référence à une chanson d'Alain Chamfort qui dit que la vie est un sport de rue (avec toutes ses difficultés à surmonter) et pas « une partie de badminton » (bien tranquille). J'avais arrêté de lire cet auteur en raison de son pessimisme vraiment trop fort qui plombait la lecture et rendait son personnage horripilant. Mais, cette fois-ci, ça fonctionne. le cadre, St Malo, St Lunaire, Cancale, joue certainement un rôle mais pas seulement. L'ambiance est beaucoup moins glauque que d'habitude. Il se passe également un événement inattendu vers la fin du livre qui surprend chez cet auteur et introduit une bonne dose de suspense. La fin ouvre la porte à un peu d'optimisme, ce à quoi Olivier Adam ne nous avait pas habitués. Je n'ai pas regretté d'être finalement revenue vers lui.
Lien : http://monpetitcarnetdelectu..
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Fan de Badminton, le titre m'a accroché l'oeil. Et oui parfois les choix de lecture au détour d'un rayon ne tiennent pas à grand chose... Heureusement que je ne me suis pas attardée sur la critique du magazine femme actuelle, qui note un "humour pince sans rire, amours contrariées et débridées" ,on n'a pas lu le même livre... sinon j'aurai été déçue.
"Paul voit sa vie conjugale et familiale brutalement mise à l'épreuve...un jour ou l'autre, on doit négocier avec la loi de l'emmerdement maximum. Reste à disputer la partie le plus élégamment possible", serait le plus juste.
Des allers et retours dans les vies des protagonistes, des accros dans le filet...un résultat jusqu'au bout incertain, tant que les joueurs tiennent bon, ne s'avouant pas vaincu... Un dénouement qui n'est pas "annoncé",le titre est au final ,bien trouvé, bon jeux...
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Lu en avant-première de la rentrée littéraire. J'attendais la date de sortie officielle pour pouvoir vous en parler. Et en ce 21 août 2019, Nous y sommes 😊
Lorsque je commence un roman d'Olivier Adam, je ne sais jamais à l'avance ce que va me réserver le contenu.
Il m'est arrivé de ne pas trop accrocher à certains tandis que d'autres m'ont transportée.
Et pourtant, malgré cette variation de sentiments à l'égard de ses romans, j'y reviens toujours.
Et ce dernier fait partie de ceux qui font que j'y reviendrais encore et encore. J'ai beaucoup beaucoup aimé !!!!
Ici, l'auteur nous conte l'histoire d'une famille dont le père ( doit-on y voir un peu d'autobiographie là-dedans?...) est un auteur de romans qui a connu ses heures de grande gloire avant de sombrer quelque peu dans l'oubli.
Avec sa femme Sarah et ses enfants Clément et Manon, ils quittent la Bretagne pour Paris où ils passeront 5 années de leur vie avant de revenir aux sources.
Ce retour à la case départ va dévoiler des secrets, des non- dits qui vont venir bouleverser la vie de chacun des membres de cette famille.
Plusieurs histoires en une
qui s'imbriquent les unes aux autres en une cohérence magistrale.
La plume d'Olivier Adam revêt ici son plus bel habit de lumière.
Les personnages sont fouillés.
La psychologie de chacun semble être passée au rayon x et c'est la toute la magie de l'écriture de l'auteur.
Je vous propose d'aller le découvrir.
Il est dans les bacs à partir d'aujourd'hui.
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C'est au coeur des paroles d'« Exister » d'Alain Chamfort qu'Olivier Adam a trouvé le titre de ce roman : « Exister quel sport de rue / Sûr c'est pas du badminton / Exister si j'avais su / Aurais-je décliné la donne ». Et pour ça, il avait déjà gagné mon coeur, ce livre, car pour l'auteur, c'était fait depuis longtemps. 

Comme le présente le résumé en 4ème de couverture, le personnage principal, Paul Lerner, écrivain hypersensible et passablement misanthrope, ressemble assez à Olivier Adam :
"Après une parenthèse parisienne qui n'a pas tenu ses promesses, Paul Lerner, dont les derniers livres se sont peu vendus, revient piteusement en Bretagne où il accepte un poste de journaliste pour l'hebdomadaire local. Mais les ennuis ne tardent pas à le rattraper. Tandis que ce littoral qu'il croyait bien connaître se révèle moins paisible qu'il n'en a l'air, Paul voit sa vie conjugale et familiale brutalement mise à l'épreuve. Il était pourtant prévenu: un jour ou l'autre on doit négocier avec la loi de l'emmerdement maximum. Reste à disputer la partie le plus élégamment possible."

J'ai aimé ce Paul Lerner, cabossé, avec ses interrogations sur la vie, sur son rôle de père et celui d'époux, mais aussi avec ses ambiguïtés.  
Lors d'une interview à laquelle j'ai assisté au théâtre de Namur, Laurent Gaudé a dit que, selon lui, on aime un écrivain car il nous ressemble, sur certains points en tout cas. Et c'est tout à fait ce que j'ai ressenti en lisant certains passages de ce roman d'Olivier Adam.

J'ai adoré la tendresse, le mordant, la tristesse, l'humour, la lucidité et l'auto-dérision qui transpirent de chacune de ces pages.

J'ai aimé deviner Olivier derrière Paul, j'ai aimé ce portrait d'un homme désabusé.

J'ai aimé lire cette chronique à la fois sociale et familiale,  aux réflexions joliment menées - sur des sujets tels que le déclin de l'édition, la question de la violence conjugale, ou des migrants - plus qu'une intrigue à proprement parler ; même si le récit s'emballe à un moment donné et prend des allures de thriller. 

J'ai surtout aimé la plume d'Olivier Adam, comme toujours, ses phrases renversantes, distillées avec justesse et réalisme. 

Bref, même s'il comporte quelques longueurs et répétitions, j'ai vraiment apprécié ce roman.
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Une fois encore, Olivier Adam met en scène son double littéraire, Paul, un écrivain en mal d'inspiration.
Après cinq années passées dans le microcosme pseudo-intellectuel de Paris, les insuccès et difficultés financières l'obligent à un retour précipité avec femme et enfants, en Bretagne, à Saint-Lunaire près de Saint-Malo, dans des conditions assez précaires.

Désenchantement, mal-être, inadaptation au monde actuel, crises en tous genres, douleurs familiales, délitement de la société contemporaine... sont des thèmes récurrents dans l'oeuvre d'Olivier Adam, qui n'a pas sa pareille pour les aborder de façon réaliste, sincère et touchante.

J'ai beaucoup apprécié ce roman, même si, il est vrai, on a une certaine impression de déjà lu. Mais je ne m'en lasse pas.
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Du pur Olivier Adam...
Je l'ai lu à doses homéopathiques...
Toujours le même thème... le même décor...
Mais quand on aime on ne compte pas...
J'aime bien l'atmosphère de la mer et des embruns...
Sa façon de parler des émotions, des sentiments, de l'amour, de la famille, du milieu littéraire et de ses bobos parisiens, et de la vie... assez proche de la réalité... sans fioriture. Comme le flux incessant des vagues...
Avec bien sûr les difficultés de la vie et sa complexité...
J'ai aimé ce tissage de réalisme et de fiction... qui nous égare... et nous font nous interroger... mais qui m'a bien plu.
Toujours très émouvant un homme qui libère sa féminité et qui s'efforce à se rapprocher toujours au plus près de la vérité sans tricher.
On s'y reconnait, aucun doute... dans les états d'âme de Paul Lerner ou bien Olivier Adam ? :-)

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Belle écriture pour ce roman que j'ai aimé, pour sa nostalgie, ses paysages et l'histoire. le narrateur est un écrivain de 40 ans, marié, 2 enfants dont une ado. Des années de vie en Bretagne Nord puis, après des succès littéraires, Paris. Retour en Bretagne, quasi ruiné, déprimé, famille de travers. Opposition Paris -Province, rythme de vie, chereté, ennui. Les descriptions des paysages bretons sont magnifiques. Cet homme écrit pour être tout le temps en vacances, pour ne pas avoir de chef, il promène sa vie tranquillement, amoureux de sa femme comme au premier jour, débordé par une ado en crise, proche de ses enfants et sans besoin véritablement d'amis.Beaucoup de thèmes traversent ce roman, l'édition, la création littéraire, l'amitié, le couple, la dépression, l'adolescence, les non-dits. Donc de la vie moderne en mode blues, balayée par des paysages marins sublimes et une accélération finale qui donne du punch à ces pages plutôt mélancoliques en subtilité.
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