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EAN : 9782073036841
Gallimard (05/10/2023)
4.07/5   28 notes
Résumé :
Un endroit, qu’est-ce que c’est ? Un endroit où il s’est passé des choses, des choses horribles ? Un lieu concret, dont on a effacé ou dont on efface encore les traces, mais qui reste chargé de mémoire, une mémoire enfouie comme l’ont été les corps, repliée sous des sols lissés ?
L’Ukraine, depuis longtemps, est remplie de ces « endroits inconvénients » qui embarrassent tout le monde : crimes du stalinisme, crimes nazis, crimes des nationalistes, crimes russe... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Cet "endroit inconvénient" est Babyn Yar, ce ravin dans la périphérie de Kiev où furent assassinés par les nazis des dizaines de milliers de Juifs ukrainiens dès 1941. "Inconvénient" parce qu'il gêne tout le monde : les Allemands d'abord, auteurs de ce crime de masse, les Soviétiques ensuite qui à la Libération nièrent le caractère raciste du massacre et ne virent que des victimes soviétiques là où il y avait essentiellement des victimes juives, et enfin les Ukrainiens dont beaucoup à l'époque aidèrent ( c'est un euphémisme) les nazis.
Accompagné de son ami photographe, l'auteur revient sur les lieux. du paysage original il ne reste rien : tout a été nivelé, comblé, seuls émergent des monuments rappelant les faits plus ou moins honnêtement. Quelques rares témoins peuvent encore parler.
C'est alors que la Russie de Poutine attaque l'Ukraine. Littell et son ami infléchissent leur enquête et se rendent sur les lieux de nouveaux massacres, Boutcha, Irpine.
Le livre s'oriente alors vers une analyse de la situation ukrainienne, fait un retour utile sur le passé de cette nation, vers ses zones d'ombres telle la collaboration de beaucoup d'Ukrainiens avec les nazis, y compris dans leurs pires actes.
Voilà un éclairage intéressant, sur la tragédie de ces pays que l'historien Thimothy Snyder désigne comme "Terres de sang", des terres imbibées par la violence depuis des lustres.
C'est écrit dans un style journalistique sans prétention, il y a parfois des pages un peu longuettes pour décrire les va et vient des uns et des autres. Une grande noirceur se dégage de ces pages, accentuée encore par les photos.
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"Un endroit inconvénient surprend par la précision des descriptions, la recherche historique des liens temporels, qui ont la capacité de transporter le lecteur exactement là où se trouve le sujet du livre, comme cela m'est souvent arrivé en lisant les livres de Jonathan Littell. Dans ce cas, il s'agit du tristement célèbre Babyn Yar.
L'éclectisme des livres de Littel est un délice, même si ce livre me rapproche beaucoup de ce que je considère être son oeuvre la plus importante à ce jour, "Les bienveillantes". Son essai sur Francis Bacon était très intéressant. Ce livre est également co-signé par le photographe Antoine D'agata, qui, comme Littel, nourrit un grand intérêt pour le peintre irlandais. Les photos de D'agata accompagnent parfois le texte, mais elles parcourent également un chemin solitaire dans ce lieu de souffrance et d'obscurité.
Il en résulte un livre beau, sincère et fortement intéressant pour ceux qui ont envie d'approfondir non seulement l'horreur des persécutions nazies, mais aussi la naissance du nationalisme ukrainien pro-nazi et antisémite, son évolution dans le temps jusqu'à changer de peau et devenir aujourd'hui, malgré ses mythes fondateurs, un élément unificateur du peuple ukrainien qui réclame avec force la démocratie, l'Europe et le pluralisme."
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La lecture de ce livre a provoqué des sentiments divers : agacement, intérêt et émotion. Largement consacré aux massacres des Juifs de Babi Yar dans la banlieue de Kiev en 1941, il vient naturellement en écho à ceux perpétrés contre les civils par l'armée russe au début de la guerre en Ukraine, en écho mais pas en équivalence. Agacement tout d'abord par le côté autocentré de l'auteur qui a tendance à braquer plus que nécessaire le projecteur sur lui, sans doute un peu par souci de construction narrative, mais surexposé, comme dirait son collègue photographe. Intérêt historique car il revient longuement et fort utilement sur les événements et leur occultation sous le régime communiste qui pendant des décennies a “oublié” le caractère d'extermination de la Shoah par balles pour noyer les massacres dans les dizaines de milliers d'autres de civils et de prisonniers de guerre soviétiques (faits non contestables par ailleurs). Egalement intéressant l'évocation du rôle des “nationalistes” ukrainiens de l'OUN, des Bandéristes. Leur rôle ressurgit dans le cadre de l'agression russe, leur glorification actuelle ne peut pas ne pas s'interroger sur le “travail de mémoire” non réalisé. Il cite longuement le livre de T. Snyders (Terres de sang) que l'on ne peut que conseiller au lecteur intéressé. Emotion enfin dans le parallèle avec les atrocités commises par la soldatesque poutinienne, avec les constantes au cours des décennies : vol, viol, massacres… J'ai en mémoire ma visite sur le site de Baby Yar, où comme le décrit l'auteur tour a été noyé dans de nouvelles constructions et quelques plantations d'arbre, un parc de “loisirs”. Avec la perestroïka, des monuments ont été construits, souvent malgré l'hostilité du voisinage. Cela donne à réfléchir, douloureusement…
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Un livre qui est fascinant pour plusieurs raisons. Une iconographie hors norme. Un mode d'écriture atypique et envoutant. Un regard affuté qui sait regarder dans les coins les détails d'une histoire plus grande. le parallèle entre les massacres de Babi Yar et les crimes de guerre de l'armée russe doit être pris pour ce qu'il est. le siècle de fer que fut le XX° ne nous a rien appris.
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critiques presse (6)
LeFigaro
30 novembre 2023
Jonathan Littell excelle à raconter l'inénarrable, peut-être trop bien.
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LeFigaro
21 novembre 2023
Jonathan Littell publie "Un endroit inconvénient", un reportage sur les massacres de 1941 et 2022 en Ukraine.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Bibliobs
23 octobre 2023
C’est un livre singulier et dérangeant, qui coud un texte avec des photos… « Un endroit inconvénient » interroge la guerre en Ukraine et tire sa puissance de ce dialogue entre les mots de l’écrivain Jonathan Littell, l’auteur des « Bienveillantes », et les images hantées du photographe Antoine d’Agata.
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LesInrocks
11 octobre 2023
Partis en Ukraine sur la piste de lieux qui ont vu la guerre, l’écrivain et le photographe arpentent l’histoire du pays, interrogent des survivant·es, désenfouissent les stigmates d’une violence humaine impossible à circonscrire… Entre texte et photos, un livre contre l’oubli.
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LeMonde
06 octobre 2023
A la fois étude historique et témoignage [...] – combien de Boutcha dans les territoires actuellement occupés par la Russie ? –, enquête sur les criminels et mémorial des morts, il approche au plus près ce que ses auteurs sont venus chercher dans les rues d’Ukraine.
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LeMonde
05 octobre 2023
À la fois étude historique et témoignage sur le présent, il approche au plus près ce que ses auteurs sont venus chercher dans les rues d’Ukraine. On peut appeler cela le tragique, ou l’histoire. Peu importe : la différence est minime.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
À nouveau

1. En 1990, une femme qui m’était alors proche sollicita Maurice Blanchot pour une revue qu’elle éditait. La réponse lui parvint sous la forme de deux lettres : l’une, manuscrite et personnelle, l’autre, tapée à la machine et publique. Je traduisis en anglais cette dernière (sous un nom d’emprunt) pour la revue en question. Elle débutait ainsi : « Chère Madame, pardonnez-moi de vous répondre par une lettre. Lisant la vôtre où vous me demandez un texte qui s’insérerait dans le numéro d’une revue universitaire américaine (Yale) avec pour sujet “La littérature et la question éthique”, j’ai été effrayé et quasiment désespéré. “À nouveau, à nouveau”, me disais-je. Non pas que j’aie la prétention d’avoir épuisé un sujet inépuisable, mais au contraire avec la certitude qu’un tel sujet me revient, parce qu’il est intraitable. »

2. Un sujet intraitable qui me revient. On pourrait tout aussi bien dire une pierre lancée à la tête, qui m’assomme, me rend bête. Je n’avais même pas commencé que j’étais déjà épuisé. Blanchot encore : « Vouloir écrire, quelle absurdité : écrire, c’est la déchéance du vouloir. »

3. C’était vers le début de 2021, alors que l’Europe émergeait péniblement du Covid. Un ami me proposa d’écrire sur Babyn Yar. « Pourquoi tu n’écrirais pas quelque chose sur Babyn Yar ? Tu devrais écrire sur Babyn Yar. » À nouveau ? Oh non, pas à nouveau.

4. Cet ami était très convaincant. « Écoute, tu travailles sur Tchernobyl, me disait-il. Babyn Yar c’est pareil, c’est une Zone. » L’idée n’était pas inintéressante. D’autant plus que « Zone d’exclusion », le terme d’usage en français comme en anglais, n’est pas une traduction correcte : Zona vidtchouzhennia, le terme ukrainien, tout comme le terme russe Zona ottchouzhdeniia, serait plutôt « Zone d’aliénation ». Pour un temps, j’ai vaguement songé à en faire mon titre. Mais c’était une fausse piste.

5. Antoine d’Agata se trouvait par hasard à Kyiv. « Si on faisait ça ensemble ? », je lui ai dit. Dans le désarroi et la confusion, c’est toujours mieux d’avoir de la compagnie.

6. On est allés ensemble visiter l’endroit. C’était en avril, il faisait gris, les arbres étaient nus. Il n’y avait vraiment pas grand-chose à voir. J’ai dressé un inventaire : deux parcs, une forêt, un grand ravin et quelques petits, une rivière souterraine, des monuments (beaucoup de monuments), trois églises dont une fort ancienne et deux neuves, une synagogue elle aussi flambant neuve, un asile psychiatrique, une prison psychiatrique, un institut psychiatrique inachevé, deux cimetières (l’un orthodoxe, l’autre militaire), les traces de deux autres cimetières rasés (l’un juif, l’autre orthodoxe), les bureaux de la télévision ukrainienne, la tour de la télévision ukrainienne, des immeubles d’habitation, des boutiques, des écoles et des jardins d’enfants, un cinéma abandonné, un métro, une maternité, un hôpital, une morgue. Antoine était aussi peu convaincu que moi : « Tu veux que je photographie quoi, au juste ? » Décidément, me disais-je, mieux vaudrait peut-être tout planter là. Oublier cette histoire, passer à autre chose.

(INCIPIT)
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132. « Vladimir Poutine a assumé […] une responsabilité historique en décidant de ne pas laisser la solution de la question ukrainienne aux générations futures », écrivait le 26 février 2022, deux jours après le début de l’invasion, le propagandiste russe Piotr Akopov. En quoi donc consiste cette solution pas tout à fait finale ? Le 3 avril, le jour où le monde découvrait l’étendue des atrocités perpétrées à Boutcha et dans l’oblast de Kyiv, l’agence de presse d’État russe RIA Novosti mettait en ligne un texte intitulé « Ce que la Russie doit faire avec l’Ukraine », rédigé par un certain Timofeï Sergueïtsev, un philosophe associé à l’Université d’État de Moscou (MGU), où il explicite le sens de la « dénazification » présentée par Poutine comme l’objectif de son « opération spéciale ». Il faut citer ce texte assez longuement.

« Aujourd’hui, la question de la dénazification est passée sur le plan pratique. […] Les criminels de guerre et les nazis actifs doivent être punis exemplairement et exponentiellement. Il doit y avoir une lustration totale. […] Cependant, en plus des chefs, une grande partie de la masse du peuple, qui est composée de nazis passifs, de complices du nazisme, est coupable. […] La juste punition de cette partie de la population n’est possible qu’en tant qu’elle supporte les difficultés inévitables d’une guerre juste contre le système nazi, qui sera conduite d’une manière aussi prudente et attentive en relation avec les civils. La dénazification ultérieure de cette masse du peuple consistera en sa rééducation, qui sera accomplie par une répression (suppression) idéologique des attitudes nazies et par une censure sévère : non seulement dans la sphère politique, mais aussi nécessairement dans la sphère culturelle et éducative. […] La durée de la dénazification ne peut en aucun cas être inférieure à une génération, qui doit naître, grandir et atteindre sa maturité dans les conditions de la dénazification. La nazification de l’Ukraine a continué plus de trente ans – elle a commencé au moins en 1989, quand le nationalisme ukrainien a reçu une forme légale et légitime d’expression politique, et a mené le mouvement pour l’indépendance vers le nazisme. […] La dénazification sera inévitablement une dés-ukrainisation – un rejet, déjà commencé sous le pouvoir soviétique, de l’inflation artificielle à grande échelle de la composante ethnique de l’auto-identification des populations des territoires historiques de la Petite Russie et de la Nouvelle Russie. […] L’ukrainisme est une construction antirusse artificielle, qui n’a aucun contenu civilisationnel propre, un élément subordonné à une civilisation étrangère et hétérogène. […]

L’élite bandériste [les nationalistes ukrainiens] doit être liquidée, sa rééducation est impossible. Le « marécage » social, qui l’a soutenue activement et passivement par son action et son inaction, doit survivre aux difficultés de la guerre et assimiler cette expérience comme une leçon historique et une expiation de sa culpabilité. »

Le plus étonnant est la manière dont Sergueïtsev reconnaît avec candeur que le « nazisme » ukrainien n’a rien à voir avec le nazisme historique.

« La particularité de l’Ukraine nazifiée moderne réside dans son amorphisme et son ambivalence, qui permettent de masquer le nazisme sous la poursuite de « l’indépendance » et d’une voie « européenne » (occidentale, pro-américaine) de « développement ». […] Après tout, il n’y a pas de parti nazi principal, pas de Führer, pas de lois raciales à part entière (seulement leur version tronquée sous la forme de la répression de la langue russe). Néanmoins, tout ce qui précède ne fait pas du nazisme ukrainien une « version light » du nazisme allemand de la première moitié du XXe siècle. Au contraire – comme le nazisme ukrainien est libre de tels cadres et restrictions de « genre » […], il se déploie librement comme la base fondamentale de tout nazisme – en tant que racisme européen et, dans sa forme la plus développée, américain. »

Timothy Snyder, dans une critique virulente publiée quelques jours plus tard, a souligné cette particularité de l’argumentaire de Sergueïtsev : « L’actuelle histoire des actuels nazis et leurs crimes actuels dans les années 1930 et 1940 sont ainsi complètement hors sujet et mis de côté. […] Ceci explique pourquoi Volodymyr Zelenskyy, bien qu’étant un président démocratiquement élu et un Juif issu d’une famille dont des membres ont combattu dans l’Armée rouge et ont péri dans l’Holocauste, peut être traité de nazi. Zelenskyy est ukrainien, et cela est tout ce que “nazi” veut dire. » Dans l’esprit de Poutine et de son régime, un nazi est en fait, comme le conclut Snyder, « un Ukrainien qui refuse d’admettre qu’il est russe ». De là découle donc qu’il soit parfaitement légitime, si l’on ne peut pas convaincre un Ukrainien de sa russité intrinsèque, de le tuer. À partir d’un tel paradigme, rien de surprenant aux événements de Boutcha, de Motyzhyn, de tous les territoires ukrainiens occupés par la Russie. « Les faits sont les faits », martelait Poutine lors de son allocution du 21 février. Les fantasmes aussi dictent les faits.
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Le poète kyivien Leonid Kisseliov, mort de leucémie à 22 ans, a écrit en russe les vers suivants :
Ia postoïou ou kraïa bezdny
I vdroug poïmou, slomias v toske,
Tchto vsio na svete – tolko pesnia
Na ukraïnskom iazyke.

Je me tiens au bord de l’abîme
Et soudain je réalise, brisé par l’angoisse,
Que le monde entier n’est qu’un chant
En langue ukrainienne.
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Et l'Ukraine, quelque part, a un problème semblable : comment arrêter l'agresseur, mais en même temps faire en sorte que l'Ukraine reste capable de rejoindre l'Europe ? Quelle réponse l'Ukraine peut-elle offrir à ce test, à la formation d'une nouvelle mentalité ukrainienne ? D'une nouvelle identité de la société ? Ici aussi, la repentance est indispensable. L'Ukraine s'est-elle repentie du fait que des citoyens ukrainiens ont participé aux massacres de l'Holocauste ? Y a-t-il eu des excuses publiques? L'Ukraine a la même maladie que la Russie, l'Ukraine est malade elle aussi. Et cette désoviétisation sera beaucoup plus difficile que de juste renommer les rues. »
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Le petit peuple du centre de l’Ukraine – ce qu’en référence au Dnipro, qui coupe le pays en deux, on appelle l’Ukraine de la rive droite – croyait autrefois que « Dieu a créé la terre plane et Satan a fait les ravins, les bosquets obscurs et les endroits sans lumière où se cachent les esprits ». À Kyiv, Allemands puis Soviétiques ont prolongé l’œuvre de Dieu, effaçant celle du diable.
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