Boutet s’appuie sur un corpus impressionnant : plus de 450 heures de fiction, composées de treize séries télévisées dont le récit prend place (entièrement ou en majeure partie) durant la Seconde Guerre mondiale, et dont la diffusion a commencé avant la fin de la Guerre froide signifiée par la chute du mur de Berlin en 1989. Mêlant séries, mini-séries et feuilletons, de registre dramatique aussi bien que comique, ce corpus est naturellement dominé par des fictions produites aux États-Unis (étant donné la prolixité de l’industrie américaine), mais il comprend aussi des créations britanniques, françaises et allemandes.
Lire la critique sur le site : NonFiction
Ces représentations historiques, leur capacité à s'introduire dans l'intimité des foyers et dans le débat public sont propres aux séries, cet art jadis considéré comme mineur à la mémoire et à la construction des récits historiques.
Lire la critique sur le site : LHistoire
La Seconde Guerre mondiale est sans conteste le conflit qui a été le plus raconté et représenté, tous médias confondus. Depuis 1940, pas une année, et peut-être pas un mois, sans que ne paraisse sous une forme ou une autre un récit ou une image qui tente de lui donner un sens.
Selon l’historien britannique Anthony Beevor, ce qui donne toute leur force à ces images et ces récits et qui explique leur longévité, c’est leur dimension morale, mise en lumière par la propagande de l’un et l’autre camp puis par les œuvres postérieures, qui continue de fasciner toutes les générations.
"Dallas", "Dynastie", "Les Feux de l'amour"... Associé aux classes populaires ou à la ménagère, le soap opera a souvent fait l'objet de mépris. Diffuser des séries américaines, et spécialement en prime time, c'était proposer un programme abêtissant. Pourtant ce sont des succès mondiaux.En 1982, François Truffaut, Jean-Luc Godard, Francis Huster, déclaraient tous regarder "Dallas", la série texane, fraîchement arrivée sur les écrans français. Alors comment l'économie du feuilleton télé s'est-elle mise en place ? Et comment les soaps représentent-ils la prospérité américaine et le regeanisme triomphant ?
Pour en parler, Tiphaine de Rocquigny reçoit deux invitées :
Marjolaine Boutet, maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l'Université de Picardie Jules Verne
Delphine Chedaleux, maîtresse de conférence en Sciences de l'information et de la communication à l'Université de Technologie de Compiègne
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