Une belle rencontre avec
Philippe Mathy, au marché de la poésie à Lille. Un homme doux et rêveur, d'une grande gentillesse. Il m'a joliment dédicacé son dernier recueil. Il se partage entre Pouilly-sur-Loire et son pays d'origine, la Belgique. Et la découverte de son univers poétique a vraiment été un enchantement pour moi.
Ses textes, assez courts, célèbrent souvent la beauté fragile et si essentielle de l'instant capté : un verger dans le soleil couchant, les poissons dans la rivière, les petites fleurs sauvages. le jardin, la maison, les sentiers le long de la Loire offrent au regard du poète leurs éclats de lumière, leur source d'apaisement aussi:
" Sourire aux clapotis de l'eau
qui tourbillonnent sans raison
Sourire pour s'accorder
à l'éphémère de leur lumière "
Tout en intériorité, l'écriture est pure, frémissante, fluide. J'ai beaucoup aimé également les poèmes évoquant la femme aimée :
" Je me réchauffe
au feu de ta poitrine
L'eau d'un ruisseau
ouvre mes paupières "
et ces deux vers magnifiques :
" je bois dans ta bouche
des paroles d'aurore"...
Si vous avez envie de douceur, de communion avec la nature, d'émerveillement, je vous recommande cette lecture bienfaisante, accompagnée des très belles peintures de
Ramzi Ghotbaldin.