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Livres indispensables et nécessaires en ces temps obscurs
Liste créée par Aquilon62 le 15/04/2023
19 livres.

Idée venue suite à plusieurs lectures et 2 critiques, merci Yaena ;-) . Des livres indispensables pour cultiver notre libre-arbitre, pour observer et interpréter le monde de différents points de vue, pour développer notre sens critique. Et surtout parce que lire est un acte de liberté... Libre à chacun de venir l'enrichir



1. Crie-le ! 30 portraits pour un monde engagé
Roberto Saviano
4.32★ (126)

Il y a dans ce livre un tremblement qui évoque le sacré. Avec son nouvel essai « Crie-le », Roberto Saviano bâtit trente autels de papier à des hommes et des femmes, contemporains ou d’un autre siècle, qui ont payé très cher le prix de leur courage.
2. La compagnie des voyants : Ces grands romans qui nous éclairent
Mathieu Laine
3.69★ (156)

La lecture de romans recèle une dimension vitale et subversive en ce qu’elle libère l’individu de sa sujétion aux idéologies et aux autorités de toutes sortes.
3. Les ingénieurs du chaos
Giuliano da Empoli
4.16★ (905)

Aujourd’hui, nous sommes tous tels des adolescents malades de narcissisme. Nous sommes tous obsessionnellement connectés, on a besoin d’apparaître et de plaire, et d’être, sans répit, représentés dans les réseaux sociaux. Nous sommes prisonniers, sans nous en rendre réellement compte, de nos petites chambres digitales. Et les mouvements populistes ont compris – bien mieux que les partis traditionnels – comment assouvir les velléités existentielles de cette génération du selfie, pour laquelle l’événement en soi n’est pas important. Ce qui compte est la représentation de soi dans l’événement.
4. Le droit d'emmerder Dieu
Richard Malka
4.47★ (909)

« C’est à nous, et à nous seuls, qu’il revient de réfléchir, d’analyser et de prendre des risques pour rester libres. Libres de nous engager et d’être ce que nous voulons. C’est à nous, et à personne d’autre, qu’il revient de trouver les mots, de les prononcer, de les écrire avec force, pour couvrir le son des couteaux sous nos gorges. À nous de rire, de dessiner, d’aimer, de jouir de nos libertés, de vivre la tête haute, face à des fanatiques qui voudraient nous imposer leur monde de névroses et de frustration – en coproduction avec des universitaires gavés de communautarisme anglo-saxon et des intellectuels qui sont les héritiers de ceux qui ont soutenu parmi les pires dictateurs du XXe siècle, de Staline à Pol Pot. » Ainsi plaide Richard Malka, avocat de Charlie Hebdo, lors du procès des attentats de janvier 2015. Procès intellectuel, procès historique, au cours duquel l’auteur retrace, avec puissance, le cheminement souterrain et idéologique du Mal. Chaque mot pèse. Chaque mot frappe. Ou apporte la douceur, évoquant les noms des disparus, des amis, leurs plumes, leurs pinceaux, leur distance ironique et tendre. Bien plus qu’une plaidoirie, un éloge de la vie libre, joyeuse et éclairée.
5. Traité sur l'intolérance
Richard Malka
4.55★ (593)

Après  Le droit d’emmerder Dieu, éloge du droit au blasphème,  Richard Malka revient sur l’origine profonde d’une guerre millénaire au sein de l’Islam  : la controverse brûlante sur la nature du Coran. Plus qu’une plaidoirie, ces pages mûries pendant des années  questionnent ce  qu’il est advenu de l’Islam entre le VIIème et le XIème siècle, déchiré entre raison et soumission. Les radicaux ont gagné,  effectuant un tri dans le Coran et les paroles du Prophète, oppressant leurs ennemis – au premier rang desquels les musulmans modérés, les musiciens, artistes, philosophes, libres penseurs, les femmes et minorités sexuelles. Plonger avec passion dans cette cassure au sein d’une religion n’est pas être « islamophobe », c’est  regarder l’histoire en face. Traité sur l’intolérance  est  une méditation puissante, un appel aux islamologues du savoir et de la nuance – pour qu’enfin  chacun sache, comprenne, échange, s’exprime.
6. Etymologies pour survivre au chaos
Andrea Marcolongo
3.61★ (47)

Après mûre réflexion, j’ai compris que ce n’est pas le manque qui menace nos paroles, mais l’approximation. La grande faiblesse où bascule aujourd’hui notre langue n’est pas due à l’ignorance - ce serait là une excuse, d’une certaine manière légitime, de la part de celui qui voudrait mettre en œuvre chaque faculté offerte par le langage, mais qui en est exclu parce qu’il ne le connaît pas, et qui admet à la manière de Socrate ne pas savoir. Mais elle est due à l’incurie de ceux qui se contentent du plus ou moins, qui nous pousse à renoncer dès le départ à l’effort nécessaire pour choisir le mot capable de rendre avec exactitude notre pensée en évitant méprises et malentendus. Pour le dire d’un trait : notre langue est faible parce que nous sommes affaiblis. Nous en sommes si peu soucieux que nous préférons l’éviter, la trafiquer, la détériorer. Et pourtant les mots compromis sont toujours le symptôme d’une pensée compromise, tel est le danger le plus grand. Lorsque nous renonçons à un mot, nous ne portons pas atteinte au vocabulaire (ni au dictionnaire, où le mot sera toujours assurément reporté), nous offensons notre propre faculté de raisonnement, parce que s’il y a moins de mots, la pensée n’existe plus.
7. L'art de résister
Andrea Marcolongo
4.11★ (29)

L’Énéide n’est pas un poème pour temps de paix. Ses vers ne sont pas appropriés lorsque tout se passe sans accroc. [...] Pour le dire en langage météorologique : la lecture de l’Énéide est chaleureusement recommandée au beau milieu de l’ouragan, et si possible sans parapluie – par temps ensoleillé, elle ne sert pas à grand-chose.[...] Être Énée ne signifie qu’une seule chose : répondre à la destruction par la reconstruction. Telle est sa leçon.
8. L'enfer numérique
Guillaume Pitron
4.31★ (406)

"Aux démiurges que nous sommes devenus, largement inconscients des incommensurables pouvoirs dont nous avons désormais la responsabilité, le numérique nous invite, finalement, à mûrir cette puissante injonction du mahatma Gandhi : « Soyez le changement que vous désirez voir en ce monde. »" Appelons cela l'espoir Pourtant l'auteur nous prévient : "Cette enquête entend l’interpeller : que ferez-vous des fabuleux pouvoirs dont vous serez bientôt les dépositaires ? Saurez-vous dompter l’hubris que ces technologies excitent en vous ou serez-vous, tels des Icare, consumés par les radiations de ce soleil synthétique ?"
9. Apocalypse cognitive
Gérald Bronner
3.98★ (1064)

Le fait de vivre dans une société où l’information n’est pas disponible ne peut pas engendrer une société d’individus éclairés par la raison. Mais l’erreur de raisonnement de Jean Perrin a été de croire que beaucoup d’informations provoqueraient mécaniquement une société plus sage et rationnelle. La masse cyclopéenne d’informations à laquelle nous sommes confrontés fait que notre cerveau – même si c’est un outil fabuleux, le plus puissant connu, un million de milliards de connexions dans notre petite boîte crânienne ! – ne peut pas tout traiter. Dans ce dédale d’informations, qu’est-ce qui va nous servir de fil d’Ariane ? Est-ce que c’est la raison ? La science ? Eh bien malheureusement, dans ce dédale, nous allons souvent rencontrer le minotaure, le monstre !
10. Éloge de l'irrévérence
Georges Kiejman
4.26★ (173)

Les 7 et 8 mars 2007 s'est tenu au palais de justice de Paris un procès suivi dans le monde entier : celui des "caricatures". Un an auparavant, Charlie Hebdo avait décidé de publier des caricatures du Prophète Mahomet, accompagnées d'un appel à la lutte contre l'islam radical - ce nouveau mal totalitaire. On voyait en Une le Prophète, débordé par les extrémistes, se tenant la tête entre les mains : « C'est dur d'être aimé par des cons.... » Deux jours d'audience agitées, sous haute protection, comme au théâtre de notre démocratie, combattante et menacée. Avec en première ligne, Philippe Val, Elisabeth Badinter, François Hollande, François Bayrou et tant d'autres, défendus par leurs avocats : Georges Kiejman et Richard Malka. Face à eux, des associations réclamant la censure du journal : la Mosquée de Paris et l'UOIF, entres autres. Ce qui se joua, pendant ces deux journées, devant la presse internationale ? Le droit de se moquer des idées, des religions. Le droit à la caricature. Le droit à l'irrévérence. Le droit au libelle, à l'excès, dans la tradition française du dessin de presse, du libelle révolutionnaire. Le droit à l'ironie salvatrice. Les débats furent âpres, décisifs ; juridiques aussi. Il était temps de rendre aux citoyens deux textes fondateurs - les plaidoiries de Malka et Kiejman - éloges superbes de la liberté de pensée, déconstruisant le totalitarisme en chemin ; moquant les censeurs ; défendant, comme une valeur supérieurement belle, le droit à rire non des êtres mais de leurs idées ; et confiant au lecteur les tendres armes démocratiques pour continuer de rire, d'éveiller, de croire ou de ne croire en rien. Plus tard, on le sait, Charlie Hebdo titrera "Charia Hebdo", sera incendié, puis connaîtra le drame de janvier 2015, avec son cortège de morts. Le procès de l'année 2007 est historique : comme un nœud, comme la répétition originelle d'un drame qui ne cessa de se répéter.
11. La Terre plate : Généalogie d'une idée fausse
Sylvie Nony
3.92★ (68)

Aussi étonnant que cela puisse paraître, à l'heure où les fake-news envahissent notre paysage et que près de 10 % de la population occidentale estime que la possibilité d'une terre plate est une hypothèse sérieuse, les Grecs savaient que la Terre était ronde, et au Moyen-âge c'était un fait établi. Alors comment ce mythe a-t-il pu prendre naissance et perdurer ? Et bien c'est la réponse exemplaire que nous donne cet ouvrage.
13. Comment conduire un pays à sa perte
Ece Temelkuran
3.83★ (65)

Livre ajouté grâce à la lecture avisée de Bookycooky
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