Les Éditions Phébus, créées en 1976 et spécialisées dans le roman, favorisent les récits de voyage et proposent également une collection de poche, Libretto.
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En lisant le début de la première nouvelle, j'ai cru que j'allais dédire tout ce que j'ai écrit dans ma critique de l'autre recueil de nouvelles de cet auteur, Tierra del Fuego (ma critique : https://www.babelio.com/livres/Coloane-Tierra-del-Fuego/6117/critiques/3971702 )
Hé bien non.
Je veux bien croire que les femmes soient absentes du décor, hormis des prostituées, et qu'elles aient moins de valeur "sentimentale" qu'un cheval ou un chien, et que leurs vies aient moins d'importance que celle d'une poule qui, elle au moins, pond un œuf quotidien. Je veux bien croire que l'aridité du paysage assèche les cœurs, que la rudesse de la vie rende les gestes abrupts. Pourtant j'ai du mal avec la complaisance qui anesthésie le jugement : si la vie est rude pour ces hommes, elle l'est davantage pour les quelques femmes (et leur progéniture, car ça va souvent avec, surtout quand elles sont là "pour ça"...) Les lecteurs ne sont cependant pas amenés à entrer en empathie avec d'autres personnes que les hommes. On a presque pitié d'eux, on les comprend, un peu, on les plaint de leur violence. Les choses les plus horribles sont expliquées.
Le boys club est bien ancré sur ses deux pieds.
J'ajouterai néanmoins ces livres au fonds du CDI, l'écriture est très belle, et après tout, j'en ai d'autres qui disent la même chose, et des moins bien écrits en plus. Je rêve de trouver un équivalent, qui nous proposera un regard empathique sur ce qu'on vécu et ressenti des femmes dans ces mêmes conditions.
Hé bien non.
Je veux bien croire que les femmes soient absentes du décor, hormis des prostituées, et qu'elles aient moins de valeur "sentimentale" qu'un cheval ou un chien, et que leurs vies aient moins d'importance que celle d'une poule qui, elle au moins, pond un œuf quotidien. Je veux bien croire que l'aridité du paysage assèche les cœurs, que la rudesse de la vie rende les gestes abrupts. Pourtant j'ai du mal avec la complaisance qui anesthésie le jugement : si la vie est rude pour ces hommes, elle l'est davantage pour les quelques femmes (et leur progéniture, car ça va souvent avec, surtout quand elles sont là "pour ça"...) Les lecteurs ne sont cependant pas amenés à entrer en empathie avec d'autres personnes que les hommes. On a presque pitié d'eux, on les comprend, un peu, on les plaint de leur violence. Les choses les plus horribles sont expliquées.
Le boys club est bien ancré sur ses deux pieds.
J'ajouterai néanmoins ces livres au fonds du CDI, l'écriture est très belle, et après tout, j'en ai d'autres qui disent la même chose, et des moins bien écrits en plus. Je rêve de trouver un équivalent, qui nous proposera un regard empathique sur ce qu'on vécu et ressenti des femmes dans ces mêmes conditions.
Apre monde est le deuxième de la série La marche du rêveur. Et après avoir beaucoup aimé Pur sang j’ai préféré directement enchainer avec Apre monde pour ne rien perdre de l’histoire.
On continue donc l’histoire d’Elias, qui retourné à Eden Creek se réfugie dans une cabane après avoir incendie tout ce qui lui restait de ces parents adoptifs et son passé.
J’ai encore une fois beaucoup aimé la plume de l’auteur. Le personnage d’Elias toujours fidèle à lui-même auquel on s’attache toujours autant.
Ici le personnage retourne en Amérique et on peut un peu plus savourer ces grands espaces, sa nature et puis on sent un attachement aux chevaux !
Inutile de faire un long discours ou répéter déjà ce que j’ai dit pour Pur sang, cette suite rejoint beaucoup ce que j’ai pensé du livre précédent.
Pour moi Apre monde est encore un livre qui vous embarque et se laisse facilement lire, avec une plume délicate que seul Franck Bouysse en a le secret, vivement la suite !
On continue donc l’histoire d’Elias, qui retourné à Eden Creek se réfugie dans une cabane après avoir incendie tout ce qui lui restait de ces parents adoptifs et son passé.
J’ai encore une fois beaucoup aimé la plume de l’auteur. Le personnage d’Elias toujours fidèle à lui-même auquel on s’attache toujours autant.
Ici le personnage retourne en Amérique et on peut un peu plus savourer ces grands espaces, sa nature et puis on sent un attachement aux chevaux !
Inutile de faire un long discours ou répéter déjà ce que j’ai dit pour Pur sang, cette suite rejoint beaucoup ce que j’ai pensé du livre précédent.
Pour moi Apre monde est encore un livre qui vous embarque et se laisse facilement lire, avec une plume délicate que seul Franck Bouysse en a le secret, vivement la suite !
""Nous avons besoin de manger, de défendre notre vie et de procréer dans le ventre des femmes !""
Apparemment ils ont besoin de trouver de l'or et de tuer pour en avoir encore plus.
De quoi ont besoin les femmes des Terres de feu ? Ce n'est toujours pas dans ce livre qu'on le saura. On apprendra (ou on aura la confirmation, selon le nombre de "récits d'aventures" qu'on aura déjà lus) tous les replis de la nature humaine, comprendre la nature des hommes (sans H majuscule). C'est très beau, c'est âpre, c'est épique et pittoresque. Mais personnellement je suis lasse de l'invisibilisation des femmes. Où sont elles? Dès la première nouvelle, elles ne sont qu'un ventre dans lequel procréer et un corps juvénile nu dont on ne veut pas voir le visage pendant qu'on lui coupe les oreilles.
"Hypocrite philosophie" pensa Novak allongé dans l'obscurité.
Il parle du maître, qui les a bien eus avec ses beaux discours en leur faisant faire toute la basse besogne au nom de beaux principes. J'aime dire pareil de l'hypocrite philosophie des romans d'aventures où je ne trouve presque jamais mes sœurs.
Y a t'il un équivalent féminin de Coloane ? Existe-t-il des romans d'aventure où on décortiquerait l'âme de femmes entre elles dans des conditions si rudes? Ces femmes dans les ventres desquelles les hommes de Coloane ont procréé, qu'ont-elles vécu, qu'ont-elles ressenti ?
Je me suis un jour rendue compte que j'éprouve un manque dans la plupart de mes lectures, car si on regarde derrière l'encre, on plonge dans un gouffre sans fond, celui du vide des écrits sur l'âme humaine au féminin.
Apparemment ils ont besoin de trouver de l'or et de tuer pour en avoir encore plus.
De quoi ont besoin les femmes des Terres de feu ? Ce n'est toujours pas dans ce livre qu'on le saura. On apprendra (ou on aura la confirmation, selon le nombre de "récits d'aventures" qu'on aura déjà lus) tous les replis de la nature humaine, comprendre la nature des hommes (sans H majuscule). C'est très beau, c'est âpre, c'est épique et pittoresque. Mais personnellement je suis lasse de l'invisibilisation des femmes. Où sont elles? Dès la première nouvelle, elles ne sont qu'un ventre dans lequel procréer et un corps juvénile nu dont on ne veut pas voir le visage pendant qu'on lui coupe les oreilles.
"Hypocrite philosophie" pensa Novak allongé dans l'obscurité.
Il parle du maître, qui les a bien eus avec ses beaux discours en leur faisant faire toute la basse besogne au nom de beaux principes. J'aime dire pareil de l'hypocrite philosophie des romans d'aventures où je ne trouve presque jamais mes sœurs.
Y a t'il un équivalent féminin de Coloane ? Existe-t-il des romans d'aventure où on décortiquerait l'âme de femmes entre elles dans des conditions si rudes? Ces femmes dans les ventres desquelles les hommes de Coloane ont procréé, qu'ont-elles vécu, qu'ont-elles ressenti ?
Je me suis un jour rendue compte que j'éprouve un manque dans la plupart de mes lectures, car si on regarde derrière l'encre, on plonge dans un gouffre sans fond, celui du vide des écrits sur l'âme humaine au féminin.
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