Une superbe découverte visiblement totalement passée sous le radar, dans le top des meilleures bd que j'ai lu ces 5 dernières années sans hésitation. Trouvée par hasard il y a quelques années à la librairie les bulles de Vienne, d'un petit éditeur indépendant que je ne connaissais pas.
Ça raconte avec brio le quotidien de deux jeunes un peu paumés dans une ville fictive des années 90 dans une ambiance punk, gamin, et flippers. Le dessin est fulgurant, coloré, vif, précis, au service d'une histoire touchante et assez drôle par moments. On ressent parfaitement le doute des personnages, leurs angoisses, leur connerie, leurs rêves, leur sentiment d'insécurité...
Top !
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Attention, certains passages de ce bouquin sont hilarants, donc si vous ne voulez pas passer pour un guedin, ne lisez pas cette BD dans le métro.
Il s'agit donc d'un « tribioute » à la B.D. franco-belge, voire plus puisqu'on y retrouve aussi les parodies décapantes de Tarzan, Garfield et Peanuts. Usant du néologisme « d'apresque », l'auteur, dans sa belgitude assumée, revisite de façon burlesque et existentialiste les principaux personnages du 9ème art belgo-français (c'est bien trouvé pour ne pas faire de répétitions, non ?). Du coup, avec ces résumés abrasifs et kiffants je n'ai plus besoin de lire Yoko Tsuno, Benoit Brisefer ou l'Agent 212 que je n'ai jamais lu (bon, ça ne me manquait pas trop, mais quand même !). Par contre je retrouve avec joie (une mienne amie) Achille Talon, Gai-Luron, Rahan et bien d'autres (Rahan et non RahanTanplan, son improbable cousin qui, heureusement n'existe que dans l'esprit loufoque de Jacq 😉).
L'auteur a néanmoins eu le bon goût de ne pas se moquer de Corto Maltese (mon héros préféré de tous les temps du monde) ; je l'en remercie ici. Je le remercie aussi de la jolie dédicace qu'il m'a aimablement offert lors de notre rencontre à Roubaix (tout à l'heure). Rencontre qui dura autant que la lecture de ce livre (c.-à-d. 15 à 20 mn), et où nous constatâmes tous deux que nous étions des vieux cons nostalgiques des B.D. et de la musique de nos 17 ans, tout en plaignant les générations suivantes et leur culture affligeante.
Allez, salut.
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