Les Six Brumes [corriger]

On dit parfois, dans les petits pots, les meilleurs onguents. Je pense qu’on peut aussi dire dans les petits romans, les meilleures histoires. En tout cas, ça représente bien ce roman que j’ai tout simplement adoré. Très court, avec 112 pages, ce récit était à la base une nouvelle qui a été étirée. Franchement, j’en aurais pris plus de cet univers si savamment décrit par l’autrice, mais en même temps, je ne peux m’empêcher de penser que tout est là et qu’il ne manque rien. La Ruche est un bordel futuriste sur la planète Artémise. On sait peu de chose sur l’univers global outre que l’on peut voyager dans l’espace et vivre sur différentes planètes. L’essentiel de l’histoire se passe dans la Ruche dont on comprend rapidement le fonctionnement. Les rôles de chacun étant défini selon une hiérarchie suivant la métaphore de l’apiculture. Mais les personnes qui y travaillent sont des esclaves, peu importe la place qu’elles occupent. Marilyn est une abeille, une favorite. S’inspirant de son nom de naissance, on l’a modifiée pour qu’elle ressemble à son homonyme ayant vécu sur Terre dans les temps anciens, une certaine Marilyn Monroe. Pour conserver son statu de favorite et les quelques privilèges que cela apporte, Marilyn doit continuer de faire monter les enchères pour profiter d’un moment intime passé avec elle. Ce roman fait plusieurs parallèles avec la vie de la véritable Marilyn Monroe, mais on ne perd jamais le personnage de Marilyn l’abeille qui est une personne à part entière. L’histoire est une superbe réflexion sur le corps de la femme et la manière dont chacun se l’approprie et se l’est toujours approprié. J’ai adoré La Ruche, ce court roman qui se lit en un éclair a également eu la fulgurance de celui-ci dans mon esprit et restera dans ma tête pendant longtemps.