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Riviere blanche [corriger]


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Sale temps

J’ai apprécié le traitement par l’autrice du temps et de sa manipulation. Cela m’a un peu fait penser à L’une rêve, l’autre pas de Nancy Kress.

Gagner du temps, courir contre le temps, perdre son temps : autant d’expressions traitées dans ce court roman. C’est percutant, d’autant plus avec la plume incisive, brève et tranchante bien reconnaissable de l’autrice. Le roman se lit vite, et l’écriture nous immerge parfaitement dans le récit et cette problématique autour du temps. J’ai aimé que l’autrice aille plus loin que le fait de gagner contre le temps, en inventant des univers parallèles qui fonctionnent comme des vases communicants. Elle imagine aussi toutes les répercussions sociales, économiques, culturelles de ce « jeu » (choisi ou subi) avec le temps sur les sociétés. En revanche, je suis moins conquise par la fin, qui m’a semblé assez perchée, et j’ai perdu le fil.



En revanche, j’ai eu un souci majeur avec ce texte : le personnage principal, Olgann. C’est un psychopathe pervers. J'avoue en avoir assez des personnages pourris jusqu’à la moëlle.

Donc qui dit pervers, dit male gaze de beauf épisode 568157135415, et puis scènes (dispensables à mon sens) d’agressions sexuelles et de viols.

Alors on peut le lire comme une dénonciation, évidemment, et je ne doute pas que c'était le but recherché.

L’ennui ici, c’est que le récit n’aurait pas changé de sens si le personnage n’avait pas été un agresseur sexuel. Et j'ai trouvé ces scènes répétitives - une fois aurait suffi, vraiment… Il en ressort qqch d'assez malaisant (je sais, c'est le but recherché), de ce fait je peux donc difficilement dire que j’ai passé du bon temps en lisant ce roman, malgré l’intelligence du traitement des thématiques convoquées.
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Nox Irae

Les tragiques grecs ont mis en lumière les luttes et les assassinats qui peuvent affecter une famille. Le mythe le plus célèbre est celui des Atrides qui fut au cœur de trois tragédies d’Eschyle réunies en une trilogie : L’Orestie, et d’Iphigénie à Aulis d’Euripide qui fut jouée cinquante ans plus tard. Cette épopée macabre dont le nom vient d’Atrée, le père d’Agamemnon et de Ménélas qui assaillirent et prirent la ville de Troie, naît d’une vengeance sur fond d’assassinats d’enfants et d’une épouvantable scène de cannibalisme. L’horreur absolue de ce massacre se métamorphosa en une terrifiante malédiction qui fut à l'origine des malheurs qui dévastèrent les descendants d’Atrée sur plusieurs générations. Matérialisée par les hurlements de vengeance de Thyeste, le frère d’Atrée qui lui servit les restes de ses enfants lors d’un épouvantable banquet de « réconciliation », cette damnation se poursuivit en enchaînant meurtres, sacrifices et matricides. Le thème fut reprit par Sénèque avec une tragédie : Thyeste, qui crée toujours l’épouvante chez le spectateur à chaque représentation.

Avec Nox Irae paru récemment aux Éditions Rivière Blanche, Oksana et Gil Prou s’inscrivent dans la lignée de ces grands dramaturges de l’Antiquité en poussant à son paroxysme la notion de vengeance. Cette intrigue, qui se déroule à l’époque des cités-états de Sumer, mélange fantastique, magie, fantasmagorie et horreurs absolues.

Au final, l’effroi l’emporte en laissant le lecteur pantelant et hagard au bord du chemin. Une expérience envoûtante et affolante à la fois qui explore crûment les abîmes de l’âme humaine dans une atmosphère angoissante qui se situe à mi-chemin entre les grandes tragédies grecques et les plus sombres drames shakespeariens.

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Chroniques des Défricheurs

Ce n'est pas le premier roman d'Alain Blondelon que je lis. En fait, je les ai tous lu. Et cette Intégrale des éditions Rivière Blanche ne m'a pas déçu.

Alain sait raconter des histoires (des space et planet operas), mettre en scène des situations complexes, faire vivre ses personnages. Son style, direct, vivant, simple, ses thématiques et ses réflexions, toujours humanistes, bienveillantes, me font penser à un autre auteur français, un Grand Monsieur, aujourd'hui disparu : Paul Jean Hérault.

Torgal et Marvick, les deux héros d'Alain ont d'ailleurs un petit air de Cal de Ter et de son acolyte, Giuse.

Bref, Alain est un conteur, alors foncez si vous aimez cette science-fiction française, bien vivace (quoi qu'en disent certains tristes sires dans l'édition...). Cette Intégrale vous fera passer un très bon moment de lecture.
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