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Citations de Voltairine de Cleyre (45)


"On dit souvent, et on le répète comme un perroquet, que les patrons sont "conscients de leur classe", qu'ils se serrent les coudes pour défendre leurs intérêts de classe et qu'ils sont prêts à subir n'importe quelle perte personnelle plutôt que d'être infidèles à ces intérêts. Ce n'est pas du tout le cas. La majorité des hommes d'affaires sont exactement comme la majorité des ouvriers ; ils se soucient beaucoup plus de leur perte ou de leur gain individuel que du gain ou de la perte de leur classe. Et c'est sa perte individuelle que le patron voit, lorsqu'il est menacé par un syndicat.

is often said, and parrot-like repeated, that the bosses are “class-conscious,” that they stick together for their class interest, and are willing to undergo any sort of personal loss rather than be false to those interests. It isn’t so at all. The majority of business people are just like the majority of workingmen; they care a whole lot more about their individual loss or gain than about the gain or loss of their class. And it is his individual loss the boss sees, when threatened by a union. "
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"Les petits garçons sont moqués comme des fillettes efféminées et stupides s'ils veulent faire de la couture ou jouer à la poupée. Puis, lorsqu'ils grandissent, "Oh ! Les hommes ne s'occupent pas de la maison ou des enfants comme le font les femmes !". Pourquoi le feraient-ils, alors que l'effort délibéré de votre vie a été d'écraser cette nature en eux.

(Little boys are laughed at as effeminate, silly girl-boys if they want to make patchwork or play with a doll. Then when they grow up, “Oh! Men dont care for home or children as women do!” Why should they, when the deliberate effort of your life has been to crush that nature out of them)"
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À la question « Pourquoi suis-je anarchiste ? » je pourrais répondre par une simple phrase : « Parce que je ne peux pas faire autrement et que je ne peux me mentir à moi-même.
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Les géhennes du capitalisme créent les désespérés, et les désespérés agissent - désespérément !
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Pour moi , l'anarchisme n'était pas une théorie applicable dans un lointain futur , mais un travail quotidien pour se libérer de ses inhibitions , les nôtres et celles d'autrui , et abolir les barrières qui séparaient artificiellement les gens .
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Le pouvoir des ouvriers ne réside pas dans la force de leur vote, mais dans leur capacité à paralyser la production.
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Si ceux qui croient en la liberté souhaitent que ses principes soient enseignés, ils ne devraient jamais confier l’instruction à un gouvernement, car la nature de celui-ci est de devenir une entité en soi, une institution qui existe pour elle-même, qui se nourrit du peuple et qui enseigne n’importe quoi, du moment que cela lui garantit sa place au pouvoir.
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Tout être humain qui observe et réfléchit ne peut admettre un tyran suprême et garder le respect de lui-même.
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Je crois qu’il peut être démontré que la loi fabrique dix criminels là où elle en dissuade un seul. 
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C’est grâce aux actions, pacifiques ou violentes, des précurseurs du changement social que la conscience humaine, la conscience des masses, s’éveille au besoin du changement.
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Renversez l’ordre social et civil ! Ah, je les détruirais jusqu’au dernier vestige cette parodie d’ordre, ce simulacre de justice ! Devons-nous briser les institutions ? Oui, toutes les institutions qui reposent sur l’esclavage ! Tous les mariages qui reposent sur la vente et le transfert de l’individualité d’une des parties à une autre ! Toute institution sociale ou civile qui s’interpose entre l’humain et ses droits ; toute attache qui fait de l’un un maître et de l’autre un serf ; toute loi, tout règlement, tout décret qui symbolise la tyrannie. 
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Il m’a souvent été dit, par des femmes aux maîtres décents, qui n’avaient pas la moindre idée des attentats perpétrés sur leurs sœurs moins fortunées : « Pourquoi ces épouses ne partent-elles pas ? »
Pourquoi ne courez-vous pas, quand vos pieds sont enchaînés l’un à l’autre ? Pourquoi ne criez-vous pas, quand votre bouche est bâillonnée ? Pourquoi ne levez-vous pas les bras au-dessus de vos têtes, quand on vous les plaque de force le long du corps ?
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La raison pour laquelle les hommes volent c’est parce que leurs droits leur sont volés avant même qu’ils ne soient nés.
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L’esprit ancestral de la rébellion s’est affirmé en moi alors que je n’avais que 14 ans et que j’étais écolière au couvent de Notre-Dame-du-Lac-Huron, à Sarnia, en Ontario.
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Non, les vrais non-violents peuvent seulement croire en l'action directe, jamais en l'action politique. La base de toute action politique est la coercition ; même lorsque l'Etat accomplit de bonnes choses, son pouvoir repose finalement sur les matraques, les fusils, ou les prisons, car il a toujours la possibilité d'y avoir recours.
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Quand les États-Unis ont passé la loi sur les esclaves fugitifs, une loi obligeant les hommes à attraper leurs frères plus brutalement que des chiens en fuite, le Canada, l'aristocratique, le Canada non républicain, a malgré tout tendu la main à ceux qui pouvait s'y rendre. Mais il n'y a pas de refuge sur la terre pour le sexe mis en esclavage. C'est à l'endroit où nous nous trouvons, juste là, que nous devons creuser nos tranchés, puis nous gagnerons ou nous mourrons.
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La libre pensée, définie largement, est le droit de croire conformément à ce que les faits et la raison qui se présentent à l’esprit conduisent à croire.
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Voltairine de Cleyre
(Lettre au sénateur)
Monsieur le Sénateur Je lis dans le journal de ce matin que vous auriez affirmé être disposé à “offrir 1000 $ pour tirer un coup de fusil sur un anarchiste”. Je vous demande de prouver que votre proposition est sincère ou de retirer cette affirmation, qui est indigne — je ne dirai pas d’un sénateur, mais d’un être humain. Je suis une anarchiste, je le suis depuis 14 ans et la chose est de notoriété publique puisque j’ai beaucoup écrit et prononcé de conférences sur le sujet. Je suis persuadée que le monde serait un bien meilleur endroit s’il n’y avait ni rois, ni empereurs, ni présidents, ni princes, ni juges, ni sénateurs, ni représentants, ni gouverneurs, ni maires, ni policiers. Je pense que ce serait tout à l’avantage de la société si, plutôt que de faire des lois, vous faisiez des chapeaux — ou des manteaux, ou des souliers ou quoi que ce soit d’autre qui puisse être utile à quelqu’un. J’ai l’espérance d’une organisation sociale dans laquelle personne ne contrôle autrui et où chacun se contrôle soi-même. […] Toutefois, si vous voulez faire feu sur un anarchiste, cela ne vous coûtera pas 1000 $. Il vous suffira de payer votre déplacement jusque chez moi (mon adresse est indiquée plus bas) pour pouvoir me tirer dessus, sans rien avoir à débourser. Je n’offrirai aucune résistance. Je me tiendrai debout devant vous, à la distance que vous déciderez et, en présence de témoins, vous pourrez tirer. Votre flair commercial américain ne sent-il pas qu’il s’agit là d’une véritable aubaine ? Si toutefois le paiement des 1000 $ est une condition non négociable de votre proposition, alors, après vous avoir permis de tirer, je voudrais donner ce montant à des oeuvres qui militent en faveur de l’avènement d’une société libre et dans laquelle il n’y aurait ni assassins, ni présidents, ni mendiants, ni sénateurs.

Philadelphie, 21 mars 1902. Voltairine de Cleyre.
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(...) pourquoi ces épouses opprimées ne quittent-elles donc pas le foyer ? Mais pourquoi ne courrons-nous pas lorsque nos pieds sont enchaînés ? Pourquoi ne crions-nous pas lorsque nous sommes bâillonnées ? Pourquoi ne levons-nous pas nos bras au-dessus de nos têtes lorsqu'ils sont rivés le long de notre corps ?
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Tout le monde sait cela et sourit lorsque les responsables syndicaux protestent, affirmant que leurs organisations sont pacifiques et respectent les lois. Tout le monde est conscient qu'ils mentent. Les travailleurs savent que les grévistes utilisent la violence, à la fois ouvertement et clandestinement, et qu'ils n'ont pas d'autres moyens, s'ils ne veulent pas capituler immédiatement. Et la population ne confond pas les grévistes qui sont obligés de recourir à la violence avec les crapules destructrices qui les provoquent délibérément. Généralement, les gens comprennent que les grévistes agissent ainsi parce qu'ils sont poussés par la dure logique d'une situation qu'ils n'ont pas créée, mais qui les force à attaquer pour survivre, sinon ils seront obligés de tomber tout droit dans la misère jusqu'à ce que la mort les frappe, à l'hospice, dans les rues des grandes villes ou sur les berges boueuses d'une rivière [...]. Ils savent, parce que la réalité le leur a appris, que c'est l'unique façon de gagner, si tant est qu'ils puissent gagner quelque chose.
"Vous n'avez qu'à mieux voter aux prochaines élections !" affirment certains. Il m'a toujours semblé qu'il s'agit de l'une des réponses les plus ridicules qu'une personne puisse faire, lorsqu'un gréviste lui demande de l'aide face à une situation matérielle délicate, alors que les élections auront lieu dans six mois, un an voire deux.
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