Aborder la mythologie grecque (ou plus généralement la mythologie gréco-romaine, autrement dit "classique") c'est, pour nous "Occidentaux", Européens, réciter une partie de notre héritage, l'autre partie étant l'héritage judéo-chrétien.
Contre toute logique du pouvoir, contre tout machiavélisme aussi "real politik" qu'il soit, Erasme sera toujours en guerre, car il est trop nourri de sagesse antique et d'esprit évangélique pour ne pas savoir que la guerre, n'engendrant que la guerre, il n'est d'autre solution que de la supprimer.
Le paradoxe est que chacun prétend «se défendre» même s'il est le premier à agresser.
l'homme, la société, étant des êtres finis, limités, "contingents", oublient plus qu'ils ne retiennent. L'oubli est ce qui s'efface de la mémoire, ne l'encombre plus ou qui, refoulé, n'y accède plus ou très difficilement.
Bien qu'il n'y ait de mémoire que du passé, il n'y a de mémoire qu'au présent.
Un très petit nombre de juifs de l'empire tsariste, pour la plupart athées anticapitalistes, opposés à la dispersion du peuple juif, laïques, ayant à cœur le projet du sionisme politique comme solution de la multidimensionnelle question juive, émigre en Israël : c'est le début d'une colonisation de peuplement (mieux de repeuplement) dans l'esprit du temps et de ses mauvaises manières.
Fondamentalement, un mythe est un récit symbolique, un récit "sacré.
Un récit, autrement dit une histoire racontée Mais pas n'importe quelle histoire. Une histoire sacrée.
Symbolique, c'est à dire qui "met ensemble", qui joint un signifiant à un signifié.
Le lecteur jugera par lui-même à quel point le terrorisme d'état israélien, quoique fortement dénoncé dans les faits, ne l'est pas en tant que moralement répugnant ni même expressément terroriste. Alors que le terrorisme palestinien, lui, l'est.
La solution de partition, au sens de chacun chez soi, est impossible sans apartheid. Reste le partage. La partition, c'est deux tables différentes, du chacun chez soi, chacun pour soi. Le partage, c'est partager une même table. C'est le triomphe de la mixité, du sécularisme, du «cohabiter ensemble» ... Ce n'est pas vivre à gauche ou à droite d'une ligne de séparation ou du mur, c'est partager le même espace, les mêmes droits et les mêmes devoirs, même si les différences culturelles et les histoires existentielles ne sont pas oubliées pour autant. Heureusement que l'avenir, comme la vie et l'Histoire, est imprévisible.
Pour combler l'ignorance, il n'y a que le savoir qui est par ailleurs toujours en chantier et très relatif.
Mais il faut comprendre que tout projet révolutionnaire implique quasi inévitablement des injustices, des bavures, des dégâts collatéraux. Soit ce projet échoue à plus ou moins court terme, soit il réussit grâce à son obstination à recourir à tout moyen propre à le faire avancer. C'est le propre de tout mouvement révolutionnaire de pousser à l'action, de garder le moral, d'agir au lieu de subir, de réussir au lieu d'échouer. Garder le moral et non se soucier de la morale. Mais il existe quand même une morale révolutionnaire : ne pas se résigner, mais agir en vue de se libérer d'un état d'oppression et d'humiliation. Ça vaut la peine de se sacrifier pour ça.