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Critiques de Véronique Ovaldé (1279)
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Déloger l'animal



Il s'agit du premier roman que je lis de cet auteur et c'est une belle surprise !

Le style est léger, facile à lire tout en étant plein de sens...(suite sur mon blog)
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Déloger l'animal

Camerone (Mexique ?). De nos jours. Malgré ses quinze ans, Rose est une enfant dépendante de sa mère qu'elle vénère, une mère funambule sur un étrange fil de vie, une mère-enfant qui vend des bonbons et qui semble vivre à côté d'elle sans la voir. Une femme-enfant qui passe ses soirées entourée de musiciens.

Rose est différente et fréquente l'institut, un endroit déprimant pour elle qui aime tant vivre sur la terrasse ensoleillée et observer à longueur de journée les lapins qu'elle y élève.

Puisque sa mère ne la voit pas, Rose se jette par la fenêtre, se retrouve à l'hôpital et lorsqu'elle sort, sa mère n'est plus là. Disparue. Rose va chercher à recoudre le souvenir de sa mère et de son vrai père. Questionnant tour à tour son beau-père Monsieur Loyal, le directeur de cirque qui n'est autre qu'une boîte de nu, ou bien la vieille voisine du dessous, madame Isis avec laquelle elle aime aller déjeuner, Rose imagine la jeunesse de sa mère et de celui qu'elle imagine être son vrai père. Elle colmate les brèches de sa vie par une couche de fantaisie, une mère étouffée par une famille marginale, un père amoureux. Que leur est-il arrivé ? Est-ce que Rose pourra comprendre le fin mot de cette histoire et enfin s'épanouir ?



Mon avis

Mon premier Ovaldé. Voilà un livre comme je l'imagine, impudique, imprudent, impromptu, impitoyable. Comme un conte : une enfant qui ne fait pas son âge : comment pourrait-elle grandir normalement alors que sa mère ne la voit pas, ne lui donne pas la place de s'envoler, comment pourrait-elle grandir et sortir de sa réserve, de son monde, elle est très bien comme cela, comme dans un cocon.

Puis la mère disparaît. Un jour, elle n'est pas là, le père imagine qu'elle a pris ses cliques et ses claques, qu'elle a eu envie de reprendre sa liberté, mais Rose n'est pas d'accord. Sa mère ne l'aurait jamais, jamais abandonnée.

Alors Rose cherche ce qui est arrivé à sa mère. Qu'a-t-elle lu dans le journal qui a bien pu la mettre dans un état de torpeur si effrayant ?

Rose accumule des preuves, des bouts de vérités. Elle brode sa version des choses sur une histoire toute effilochée. Rose n'est pas bête : elle se cache dans sa peau de petite fille attardée et sujette aux crises, mais Rose est forte. Elle veut savoir. Elle saura.



J'ai beaucoup aimé ce roman. J'aime tout : le style, l'originalité, les expressions, les images... tout.



J'ai noté une chose très singulière (plusieurs choses mais elles ne me viennent pas spontanément à cet instant) : il y a une étrange similitude entre la description de la chambre de Rose au début du livre (voir l'extrait) et l'endroit où sa mère est finalement retrouvée. Je n'en dis pas plus, au risque de révéler la chute.

Ceux qui ont lu le livre se souviendront.

Pour les autres, je ne peux que vous convaincre de tenter le voyage : c'est 4,80 € seulement en collection J'ai lu : n'hésitez plus !

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Ce que je sais de Vera Candida

Le COUP de COEUR absolu...
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Ce que je sais de Vera Candida

Trois femmes : la grand-mère, la mère et sa fille, dans l'île de Vatapuna, quelque part en Amérique du Sud. La grand-mère, Rose, ne veut pas bouger sa bicoque de place lorsqu'un riche personnage fait construire sa maison et lui demande de la déplacer car elle gène sa vue. Rose est une femme de caractére, mais elle se laisse ensorcelée par les yeux verts iguane de l'étranger.



Sa fille, Violette, est un peu simple d'esprit et donne naissance à Vera Candida dont elle s'occupe mal. La petite est donc rapatriée chez sa grand-mère.



Mais à 15 ans, enceinte, elle s'enfuit de l'île pour mener sa vie.





Mon avis :



que n'a-t-on pas déjà dit sur ce livre ?



Et pourtant, je ne l'ai pas appréciée plus que cela. Il y manquait le souffle épique, malgré le style très travaillé ; il y manque la psychologie des personnages, juste effleurée à mon goût ; sans parler du "secret" de ces trois femmes, bien mince. Des noms Sud-Américains aux consonnances Océaniennes.



Bref, je n'ai pas goûté cette lecture, mais peut-être en attendais-je trop.


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Ce que je sais de Vera Candida

Roman de Véronique Ovaldé.



Après avoir été la meilleure prostituée de l'île de Vatapuna, Rosa Bustamente a rangé ses charmes pour devenir la meilleure pêcheuse de poissons volants. L'arrivée de Jéronimo, homme au passé louche et aux capacités amoureuses défaillantes, sonne le glas de la tranquillité de Rosa. Elle tombe enceinte de Violette. L'enfant, d'abord lente et muette, grandit en devenant une terrible bavarde et une belle débauchée. C'est sans surprise qu'elle tombe enceinte à quinze ans, probablement du fils du maire. Rosa constate rapidement l'incapacité de sa fille à élever son enfant. "Rosa Bustamente fut une grand-mère formidable." (p. 74), élevant Vera Candida à grand renfort d'aphorismes et de conseils avisés. Etrange répétition de l'histoire, Vera Candida devient aussi mère à quinze ans. Décidée à échapper au sort malheureux de ses aïeules, elle quitte Vatapuna pour Lahomeria, et décide d'élever sa fille, Monica Rose, sans jamais lui révéler le nom de son père, pour effacer toute trace du passé. A Lahomeria, elle trouve refuge dans le Palais des Morues, une maison tenue par Mme Gudrun Kaufman, qui recueille les filles-mères sans foyer. Vera Candida ne veut pas qu'on la remarque, et c'est bien malgré elle qu'elle attire l'attention de Hyeronimus Itxaga, un journaliste qui dévoile le passé nazi de l'époux défunt de Mme Kaufman. Itxaga et Vera Candida vivent longtemps un amour solide qui sauve la jeune femme des démons de son passé. Mais pour Vera Candida, la route ne s'arrête que quand elle accepte de les affronter, et de revenir sur les lieux de son enfance.



Amérique latine, terre d'exotisme, de force et de mystère. Terre de violence aussi, de hiératisme poussiéreux où tout ne change que pour revenir à l'identique. La fatalité et l'atavisme sont la norme pour Rosa et Vera Candida. Vera Candida, celle qui est vraiment blanche, porte en elle une tâche secrète dont elle ne révèle l'origine qu'à la toute fin. Le personnage gagne en épaisseur à chaque page, jusqu'à devenir un personnage supra-littéraire. Dès les premières lignes qui parlent d'elle, "Vera Candida a ce genre de regard, c'est comme un muscle de son visage qui se serait crispé, une malformation congénitale, impossible d'avoir l'air doux et attendri" (p.11), le visage de Frida Kahlo s'est imposé comme représentation de ce personnage féminin hors du commun: femme superbe mais brisée, force de la nature stoppée en plein mouvement.



J'aime que les personnages secondaires aient leur propre histoire, qu'ils dépassent leur fonction initiale d'adjuvant ou d'opposant pour mener au sein du texte une existence indépendante, pour devenir les protagonistes d'une nouvelle histoire. Itxaga est un personnage remarquablement écrit. Il est d'abord le chevalier blanc, redresseur de torts et défenseur de la liberté brandie en étendard. Il devient, l'espace de quelques pages, l'incarnation des victimes des dictatures et des systèmes répressifs. Le récit qui est fait des mauvais traitements qu'on lui inflige est digne des meilleurs apologues et contes philosophiques, dans la veine du Candide de Voltaire. "Ils ramenèrent Itxaga chez lui trois jours plus tard. Il lui manquait dix dents et un doigt (l'auriculaire de la main gauche qui ne sert somme toute pas à grand-chose - parfois ils étaient plus désagréables, ils vous laissaient repartir sans pouce.) Officiellement, il avait dégringolé les escaliers des locaux de la Capa et s'était brisé le doigt sous une meule - il y avait une meule dans la cour de la Capa [...], il y avait aussi un piquet au milieu de la dite cour, et parfois vous pouviez attraper des insolations à force de rester à vous faire bronzer trop près de ce piquet. [...] Les types de la Capa avaient essayé pendant trois jours de lui mettre l'assassinat de la vieille Gudrun Kaufman sur le dos, et de lui faire signer des aveux. [...] Itxaga avait tenu bon. Tout simplement parce qu'il n'avait pas compris pendant un bon moment ce qu'on voulait lui faire avouer. Quand il avait enfin compris, il n'avait déjà plus ses dents ni son doigt, alors il s'était réfugié quelque part dans un tout petit endroit de son corps, serré en boule, et il avait attendu que ça passe. [...] La Capa avait épousseté Itxaga, lui avait présenté des excuses, donné l'adresse d'un bon dentiste, l'avait délicatement menacé pour qu'il ne porte pas plainte et l'avait fait raccompagner chez lui [...]." (p. 165 et 166) Impossible de ne pas rire jaune et crispé, surtout quand il s'agit de se justifier, un peu plus loin: "Elle lui demanda enfin comme il avait perdu son doigt. Il lui dit quelque chose comme, J'ai fait du bricolage. Elle haussa les sourcils, Et la balafre, c'est aussi le bricolage?" (p. 198)



Avec finesse, l'auteur dévoile un autre tenant de l'histoire latino-américaine, à savoir comment le continent est devenu le refuge de certains officiers nazis à la fin du second conflit mondial. Cet aspect historique ancre le récit dans une réalité que l'on a, par ailleurs, bien du mal à fixer, tant le sujet de l'histoire tend à se confondre avec l'universel. Que lit-on ici, si ce n'est l'histoire de la femme en général, de son enfance à sa mort? Que lit-on, si ce n'est l'éternelle et désespérante marche du monde? Thème déjà bien éculé, mais l'auteure fait preuve de génie en déclinant le personnage féminin a travers des trois âges qui le compose. Violette a peu d'importance, elle est un maillon obligatoire mais éphémère, la jeunesse fugace dont on ne sait que faire. Vera Candida en femme accomplie et Rosa en vieille avertie sont des incarnations sublimes des deux plus importantes facettes de la vie des femmes.



Le récit file à toute allure. Ebouriffant, le texte sait aussi être impertinent à force d'effets dilatoires. Le prologue/épilogue rend avide, immédiatement. Et le titre? Qui sait quoi de Vera Candida? Qui donc nous raconte cette histoire? Où est le narrateur? Est-ce l'auteure, humblement qui nous livre sa création en l'état, non achevée? Est-ce un biographe anonyme qui a retourné le passé? Est-ce moi, lectrice, qui glâne au fil des pages des indices et des semi-vérités? Voilà bien le premier et le dernier mystère de ce livre étourdissant.



J'adresse un grand merci au site qui m'a offert ce livre et qui m'a fait découvrir une auteure dont j'espère entendre très vite reparler! En attendant, je vais mettre la main sur Les hommes en général me plaisent beaucoup et Et mon coeur transparent, dont j'ai entendu grand bien.


Lien : http://lililectrice.canalblo..
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Ce que je sais de Vera Candida

Une magnifique histoire que celle de ces trois femmes le tout raconté avec talent et brio. J'ai eu la sensation très agréable de lire un conte.
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Ce que je sais de Vera Candida

Encore une fois (ayant j'ai déjà lu Et mon coeur transparent et Toutes choses scintillant), me voici sous le charme de la manière bien personnelle de Véronique Ovaldé de mener un récit ! Nous sommes ici dans une amérique du sud imaginaire où le réalisme frôle sans cesse le légendaire et le féérique, et tout cela est terriblement bien fait, et maîtrisé, et passionnant.


Lien : http://antigonehc.canalblog...
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Et mon cœur transparent

Le début m'a rappelé L'écume des jours de Boris Vian et d'ailleurs, sur la quatrième de couverture Véronique Ovaldé est comparée à cet auteur.

Lancelot est un personnage lunaire, rêveur et solitaire. Il vit dans sa bulle, à côté d'une femme qu'il n'aime plus, dans un monde merveilleux, presque féérique peuplé d'opossums et parsemé de pétales de fleurs de cerisiers, jusqu'au jour où il tombe fou amoureux d'Irina après avoir reçu un escarpin à talon aiguille sur la tête. Elle devient alors sa nouvelle femme. Mais, un jour, Irina meurt mystérieusement et Lancelot découvre qu'elle menait une vie parallèle qu'il ignorait complètement. Sa vie bascule alors...
Lien : http://leslecturesdeclarinet..
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Ce que je sais de Vera Candida

L’auteur présente son livre comme une fable. Fable autour du destin de trois femmes, violées ou soumises à des hommes pervers ou violent.

Il s’agit d’une fable car cela se passe dans une Amérique latine imaginaire.



Ce livre est un coup de cœur dans de nombreux blogs de lectrices et le sera sans doute à mon club de lecture jeudi prochain. Je suis plus réservée, le côté fable, a fait que je ne suis rentrée qu’à moitié dans le roman, j’ai bien aimé mais je suis loin de partager l’enthousiasme que je lis sur d’autres blogs. Je n’ai pas trouvé dans l’écriture la force poétique de Le Cœur Cousu de Carole Martinez , qui raconte aussi le destin tragique des femmes bafouées par la vie trop dure et la violence des hommes.
Lien : http://luocine.over-blog.com/
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Le sommeil des poissons

Dans l'ordre de parution, ce livre est le premier de Véronique Ovaldé. Moi, j'avais commencé par "Et mon coeur transparent" que j'avais déjà apprécié. Ici on est dans un style différent. Un véritable conte doux et inquiétant, tel que noté dans la quatrième de couv'.



Doux, car c'est l'histoire de ces femmes qui vivent sur le mont Tonnerre et qui ont décidé de se passer des hommes. Ces hommes qui ne leur servent à rien, qui ne supportent pas la saison triste et qui "demande beaucoup et [...] donne très peu". Elles tentent donc avec leurs enfants de lutter contre la maladie grise qui sévit pendant la saison triste en se soutenant et en revêtant leurs plus beaux vêtements colorés pour conjurer cette dépression qui s'empare des madous qui se laissent aller.
Lien : http://tulisquoi.over-blog.c..
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Et mon cœur transparent

En lisant la 4ème de couv', je m'attendais un peu à lire un roman d'amour sur fond de trahison assez banal. Mais Véronique Ovaldé nous emmène bien plus loin que ça, dans un univers un peu en décalage du nôtre.
Lien : http://tulisquoi.over-blog.c..
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Ce que je sais de Vera Candida

Critique de Minh Tran Huy pour le Magazine Littéraire



Le nouveau roman de Véronique Ovaldé (prix France Culture-Télérama 2008 pour Et mon coeur transparent) fait la part belle aux femmes : soit Rose Bustamente, prostituée puis pêcheuse de poissons volants, sa fille Violette, jolie personne qu'un amour immodéré du ratafia perdra, sa petite-fille Vera Candida, au sourire rare et au regard hypnotique, et enfin son arrière-petite-fille Monica Rose. Il fut un moment question d'intituler Ce que je sais de Vera Candida « Vies amazones » et, de fait, cette fable délicieuse est tout entière consacrée à la féminité et à la maternité en l'absence, voulue plutôt que subie, de l'autre sexe. Les mères célibataires y sont légion, qui se suivent sans se ressembler, tandis que les hommes se montrent malhonnêtes, indignes, profiteurs, violeurs, voire pédophiles, à l'exception notable d'Itxaga, surnommé « billythekid », journaliste d'investigation bien évidemment chevaleresque et courageux qui tombera fou amoureux de Vera Candida lorsque celle-ci est contrainte de fuir son île natale de Vatapuna pour migrer vers la grouillante cité de Lahomeria.

Nous sommes dans une Amérique du Sud imaginaire qui articule ses deux visages au rythme des tribulations de Vera Candida : d'un côté Vatapuna, une forêt tropicale au bord de la mer, une villa démesurée construite par un affairiste louche, des robes multicolores à profusion. De l'autre, Lahomeria, des fêtes pour noctambules, le pittoresque « palais des morues » où l'héroïne trouve passagèrement refuge, l'usine de paniers-repas et l'immeuble communautaire qui constituent par la suite deux pôles de son existence. Il ne s'agit nullement de nourrir le roman de clichés issus d'un folklore frelaté ou d'une mythologie de pacotille : si l'Amérique du Sud fait inévitablement penser, en matière littéraire, au réalisme magique cher à Gabriel García Márquez ou à Vargas Llosa, le style de Véronique Ovaldé veut moins leur rendre hommage ou en détourner les références qu'il ne se réapproprie, avec éclat, leur art de la narration et de la métaphore. Sa plume scintille d'images inattendues et d'une surprenante justesse, ponctuant avec beaucoup de grâce et surtout de malice les multiples péripéties d'un récit nerveux, bondissant, découpé en brefs chapitres qui sont autant de saynètes, ou plutôt de vignettes. Conteuse hors pair, jouant avec bonheur du contre-pied, Véronique Ovaldé croque ses personnages et ses décors avec un allant et une fantaisie des plus enthousiasmants.
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Ce que je sais de Vera Candida



Les femmes saules de Vatapuna



A travers l'histoire de 3 femmes, Ce que je sais de Vera Candida nous emmène dans une amérique du sud improbable, au coeur d'une île figée dans un autre temps: Vatapuna.



Ancienne prostituée, Rose Bustamente vit aujourd'hui de la pêche de poissons volants. Indépendante, elle ne s'en laisse pas compter par les hommes... Pas comme Violette, un peu légère et portée sur la boisson. Vera Candida n'aura pas le même destin, elle va quitter Vatapuna, lourde d'un enfant et d'un secret inavouable.



On est si pris par la moiteur de cet espace sans repère, ce lieu crée de toutes pièces, qui est partout et nulle part à la fois, qu'on se croierait dans un rêve. Un rêve étouffant et oppresant, mais dans lequel une de ces femmes parviendra à briser le cercle. L'ambiance est empreinte d'un certain mysticisme, comme des visions d'un monde où la chaleur et l'humidité joue des tours à la vision, mais aussi d'une tendresse et d'une fragilité que ces femmes tente de cacher à tout prix, car leur survie ne tient qu'à cela.

Elles sont émouvantes, et pleines de dignités. L'écriture fluide de Véronique Ovaldé mène la danse d'un rythme effrené, et on est vite pris par cette petite fable qui transpire l'amour et tout ce qu'on peut espérer de mieux pour les siens, ceux qu'on aime... Car ces femmes plient, elles ne cassent pas.
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Et mon cœur transparent

Lancelot perd sa femme Irina dans des circonstances étranges puisqu’elle meurt à un endroit où elle n’aurait pas dû être, dans une voiture qui ne lui appartient pas. Il doit alors faire face à une succession de découvertes. Un beau-père apparaît alors qu’on le croyait mort, un ancien voisin refait surface et il se rend compte que la femme qu’il adorait était en réalité un mystère pour lui.



Je suis très partagée sur ce roman. [...]




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Déloger l'animal

Un roman sans prétention aucune, que je n'ai pu abandonner avant de l'avoir terminé, emportée par son rythme et son mystère.



Au début, un peu réticente et circonspecte (s'agissant d'un livre que j'avais acheté comme ça au détour d'un rayonnage, comme appelée par lui sans rien connaître ni de l'auteur, ni de son oeuvre), ne comprenant pas trop les tenants et les aboutissants de l'ouvrage, je me suis prise au jeu de sa lecture, voulant connaître comme la narratrice quelle avait bien pu être l'adolescence de sa mère disparue.



Ce roman s'ouvre par le saut d'une enfant se jetant par la fenêtre avec sa cape noire à revers rose fuschia, pour attirer l'attention de sa mère amorphe sur son canapé. Puis un flash-back et où l'on découvre comment cette petite fille (mais est-elle vraiment une petite fille?!) en est arrivée là... Un livre sur la confrontation des rêves d'une enfant qui ne veut pas grandir, qui invente le passé de ses parents pour mieux fuir la réalité. Une très belle histoire, même si parfois l'utilisation de quelques mots vulgaires semble totalement en inadéquation avec l'emploi de l'imparfait du subjonctif dans le même paragraphe... ça doit être fait pour faire moderne ... mais complètement inutile et carrément pas à propos (mais faute pardonnée malgré tout parce que j'ai dévoré ce livre )
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Et mon cœur transparent

L’écriture et l’univers fantasmagorique de Véronique Ovaldé nous ravissent : tour à tour désuètes, charmantes, délicieuses, poétiques, fielleuses, flottantes et erratiques, terre à terre ou oniriques les images qu’elle nous envoie sont autant de cartes postales provenant d’outre cœur, de Camerone, la ville de roman de Véronique Ovaldé , cité de partout et d’ailleurs.



Qu’elle évoque des animaux étranges (les opossums) des arbres surprenants (les camphriers) des images japonisantes de neige ou de cerisiers en fleurs, Véronique parle de l’amour, de l’irrationnelle et angoissante force de l’amour, de la brume cotonneuse de l’oubli artificiel, de l’état d’irréalité flottante dans lequel nous plonge les Très grand chocs émotionnels.



Le cœur transparent de véronique Ovaldé prend la forme d’un roman très noir qui, d’un souffle aérien, nous projette dans un univers de poésie légère et saugrenue.

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Et mon cœur transparent

"Et mon cœur transparent" est l'histoire d'un curieux personnage au prénom non moins atypique de Lancelot. Ayant perdu tout récemment sa femme Irina, le héros s'aperçoit soudain des bases fragiles sur lesquelles reposait leur relation. Car de sa belle, l'amoureux transi ne sait rien ou presque. Et sa disparition semble également bien mystérieuse. Bientôt, les questions se bousculent et Lancelot tente de se reconstruire en découvrant Irina petit à petit, rassemblant chaque jour les pièces d'un étonnant puzzle.



Voilà un livre unique en son genre, audacieux et pétillant. L'écriture est originale, la ponctuation impertinente ; les majuscules remplacent les guillemets, les dialogues s'emboîtant joyeusement à la narration pour donner de l'élan au texte et nous permettre de nous immiscer avec délice dans les pensées du héros. L'univers de ce roman est surprenant : mêlant l'impossible au réel, ce roman-conte onirique est à la fois absurde et émouvant. Les meubles disparaissent comme par enchantement devant un Lancelot passif qui semble à peine perturbé par le monde vacillant qui l'entoure. La relation de couple est au cœur du récit, les personnages fantasques donnant une nouvelle dimension à un sujet classique, en particulier dans l'univers des polars auxquels ce roman emprunte quelques codes (pour mieux les transgresser).



Au final, un véritable enchantement : une lecture facile et un lecteur constamment sollicité, une histoire captivante, haletante et des qualités littéraires inattendues, un univers tenant parfois du rêve éveillé : ce livre réussit l'exploit en réconciliant avec brio de traditionnels opposés.
Lien : http://www.myloubook.com
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Et mon cœur transparent

voila un livre digne de son nom, tout a fait sublime!
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Et mon cœur transparent

Un très agréable moment de lecture, une petite incursion dans un univers empreint de merveilleux. Le déchirement intérieur du personnage principal qui peu à peu ouvre les yeux pour faire face à la réalité, l'mprégnation du Moi par celui de l'être aimé sont dépeints avec une grande sensibilité.

En voir plus : http//www.philo-au-fil-des-mots.over-blog.com
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