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3.93/5 (sur 42 notes)

Nationalité : Hongrie
Né(e) à : Budapest , le 18/10/1894
Mort(e) à : Budapest , le 18/08/1977
Biographie :

Tibor Déry est un écrivain et dramaturge hongrois.

Il venait d’une famille juive bourgeoise, mais non pratiquante. Après son diplôme de l’Académie de Commerce de Budapest il est employé de 1913 à 1918 dans l’usine de scierie de son oncle comme secrétaire. Il écrit des nouvelles dont Lia le fit remarquer.

Il est obligé de s’exiler pour échapper à la répression communiste et il va vivre et travailler loin de la Hongrie de 1934 à 1935.

À Vienne il écrit dans les journaux de langue hongroise, il vivra à Paris de 1924 à 1926, et de 1929 à 1935 dans bien des pays et des villes (Pérouse, Berlin, Dubrovnik…).

De retour en 1935, en Hongrie, passée sous le régime d’extrême droite de l’amiral Horthy, il est souvent emprisonné comme ennemi politique et ne peut survivre qu’en tant que traducteur.

Il publie en 1947 son roman le plus célèbre, La Phrase inachevée, qui décrit la société hongroise de l'Entre-deux-guerres.

En 1956 il est un artisan important du soulèvement de Budapest, il en est le porte-parole avec Georg Lukacs. Et en 1957 il est condamné à 9 ans de prison, pour « conspiration contre l’état ». Tous ses livres seront interdits jusqu’en 1962.

Il sera libéré par le régime de Janos Kadar en avril 1960, qui en contrepartie de sa clémence lui interdit de critiquer ouvertement le gouvernement.

Il va pouvoir publier presque jusqu’à sa mort à 83 ans, Cher beau-père est écrit à 79 ans.

Son maître livre Niki, l’histoire d’un chien, écrit en 1955, vient enfin de paraître en France en 2010.
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Source : espritsnomades.com
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
« Les Ancsa étaient payés pour savoir que l’affection n’est pas seulement un plaisir pour le cœur mais aussi un fardeau qui, en proportion de son importance, oppresse l’âme autant qu’il la réjouit’. »
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Aller sur la Lune? Et plus loin encore? Aucune fusée ne peut monter assez haut pour échapper à la vanité humaine accrochée à son dernier étage, ou pour éviter que ne la devance l'envie.
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(...) la vanité humaine est insatiable et, telle une mère dénaturée, elle dévore ce qu'elle a enfanté dans la souffrance.
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(...) Frédéric le Grand; on dit que, barrant la route de la retraite à ses soldats en fuite devant l'ennemi, il les apostrophait en ces termes : « Chiens! Vous voulez donc vivre éternellement? »
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Un attroupement assez considérable s’était formé entre temps derrière Mme Ancsa, qui criait furieusement, et les employés, dont les semelles claquaient sur le pavé. Les gens manifestaient bruyamment leur indignation devant cette chasse ignoble et, amassés sur le trottoir, ils livraient passage à la chienne tout en gênant la course de ses poursuivants. Du reste, les agents de la fourrière ont toujours été impopulaire à Budapest et, à la faveur de la tension générale qui régnait alors sur la ville, toute la rue fit cause commune contre eux. Avec eux, on ne se gênait pas pour dire bien haut ce qu’on pensait. Or, comme il s’agissait de trois gaillards taillés en hercule, on leur conseillait de se choisir un autre gagne-pain, comme par exemple travailler dans une mine ou sarcler les pommes de terre. On les traitait aussi de bourreaux.
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A cet instant précis - cette fraction de seconde où il ne salua pas le gardien de prison et où le tramway s'ébranla -, le monde autour de B. se remplit de sons. C'était la même sensation qu'au cinéma, lorsque les images défilaient sans le son à cause d'une panne et que tout d'un coup, en plein milieu d'une phrase, d'un mot, la voix sortait à nouveau de la bouche que les acteurs ouvraient en vain. Alors la salle sourde et muette, où les spectateurs semblaient eux aussi privés de leur troisième dimension, se remplissait d'un seul coup, et jusqu'au plafond, de musique bruyante, de chansons, de dialogues. Autour de B., toutes les couleurs commencèrent à exploser.
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C'est là un problème ardu entre tous, et nous ferions mieux de nous fier, pour le résoudre, à des cerveaux plus subtils et plus vastes que le nôtre, par exemple à des cerveaux d'hommes d'Etat qui sont, à notre avis, en tant que tels, sans exception et dès leur naissance, experts en toutes choses et infaillibles, notamment, en psychologie. (p.79)
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« Ajoutons deux grands yeux luisants à la base d'une tête allongée en triangle, à la pointe duquel brillait un petit nez noir comme astiqué au cirage, et nous aurons dessiné à grands traits la gracieuse silhouette qui venait de s'installer aux pieds d'Ancsa. »
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Il n'existe pas de dictature plus féroce ni plus sournoise que celle de l'amour. Quand l'amour s'accompagne de faiblesse ou de détresse, il peut vaincre non seulement l'antipathie mais l'indifférence. (P 23)
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Les Ancsa étaient payés pour savoir que l'affection n'est pas seulement un plaisir pour le coeur mais aussi un fardeau qui, en proportion de son importance, oppresse l'âme autant qu'il la réjouit. (p.12)
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