Thomas Scotto

« Un jour, un jour on fera une bataille de boules de neige, ou d’algues, les bien vertes et bien gluantes qui sont gonflées d’eau de mer. Tu crieras « Beurk, c’est dégueulasse! » et je te dirai que ça se dit pas. Moi aussi, je penserai « Beurk, c’est dégueulasse! » mais « Non, on dit dégoûtant. »Je n’arrive pas à croire que je passerai par les punitions, les engueulades, pardon, les disputes. »

Le garçon s’arrête enfin devant les remparts de Kodhja.
Tout son corps résonne de la fatigue d’une longue route.
Sa gorge le brûle comme une morsure de serpent.
Ses yeux n’en finissent plus de balayer la terre.

L'amour des grands, c'est comme la guimauve. Quand ce n'est pas trop sucré, écœurant, dégoulinant, ça fait des histoires qui n'en finissent plus.

- Si, si, Alex tu as remporté l'épreuve haut la main! A ton âge j'avais pas fait mieux... deux boules alors qu'on te propose une sucette à la guimauve. Très très fort.

A rire sous cette couche de vêtements, je devais ressembler à une grosse tranche de thon en train de se remuer dans la friture.

Je n'ai jamais pédalé aussi vite de ma courte vie de cycliste. Et tant pis pour mes fesses, et tant pis pour la sueur parce qu'un ange qui vous embrasse, comme ça, sous la neige qui tombe, c'est presque comme apercevoir le paradis.
Je crois que j'étais vraiment amoureux.

De cette fontaine coule l'imagination réputée de Kodhja.
Elle ne se tarit jamais, déborde parfois, déferle en raz-de-marée pour envahir la Cité tout entière lorsque le Roi s'ennuie. Depuis toujours, ça l'amuse toutes ces histoires inventées. Il n'en referme jamais l'écluse.

J'aime pas qu'on me dérêve.

En tout cas, je suis sûre qu'ils ne peuvent pas les cacher quelque part les gros mots, il faudrait une trop grosse cachette. Ils ne doivent pas en connaître.

Surtout, ils boivent bien leur lait chaud parce que ça donne de grands forces pour tenir jusqu'au bout de la matinée qui est tellement longue pour un enfant, vous savez. Longue comme une baguette sans faim.

Décidément, j'ai un coin du coeur qui cogne tout le jour.
Au début, j'ai cru que c'était le mauvais temps contre les carreaux mais non, c'est en dedans.

Tu trouves un donjon perdu dans une clairière, tu lances un grappin solide, tu escalades, à l'intérieur y a une femme endormie ou en train de bricoler une étagère de chez Ikea au cas où, vous vous trouvez super beaux ensemble, et puis hop! On s'embrasse et voilà! D'accord, y'a peut être un dragon à tuer au passage mais franchement, entre ça et un contrôle de maths...

Depuis la fin des haricots avec maman, je vois bien qu'il est vivant, mais à moitié. Attention, il a quelques copines... Je ne dis rien mais je vois bien que l'appartement n'est pas le désert du Sahara non plus!

Dans un autre coin, Kano dit à Loula, qui le souffla à Sunéo, qui le répéta à Gembi, que Pannaé avait une drôle de manière pas normale de tenir son couteau et qu'il fallait peut être le punir.
Ils venaient juste d'inventer la rumeur.

C'est qu'il faut avoir le compas dans l'oeil quand on fait le tour du monde.

Tous ces arbres ? On dirait la forêt de mon autre chez moi, avec deux trois fenêtres en plus, cachées entre les branches. Là, je peux enfin faire souffler mes chaussures et tout ce qui me fait du ras-le-bol.

Ca parle d un garçon et d une fille (Agnes,theo).Ils s aiment puis ils se quittent .Theo va avec emilie et Agnes va avec Maxime

Nouit s'enroule dans une couverture pour continuer sa lettre.
Mais les mots ne sortent pas.
On dirait qu'ils sont prisonniers dans un tiroir de sa tête.

Sortez les voiles!
Levez les brosses à dents!
Ho hisse le dentifrice!
Et droit devant!